• Processus synodal 2021 – 2023
  • Faire un don
  • English
Menu
  • Processus synodal 2021 – 2023
  • Faire un don
  • English
  • Chancellerie
    • Note historique
    • Chancellerie
    • Armoiries
    • Code diocésain
    • Collège des Consulteurs
    • Conseil presbytéral
    • La Caisse de Compensation Inc.
    • Conseil diocésain des affaires économiques
    • Conseil diocésain de pastorale
  • Pour un environnement sain
    • Protocol & procédures
    • Politique diocésaine
    • Code de conduite pastorale
    • Rapporter un abus sexuel par un évêque
    • Vous êtes la lumière du Monde par Pape François
  • Paroisses
  • Nous joindre
Menu
  • Chancellerie
    • Note historique
    • Chancellerie
    • Armoiries
    • Code diocésain
    • Collège des Consulteurs
    • Conseil presbytéral
    • La Caisse de Compensation Inc.
    • Conseil diocésain des affaires économiques
    • Conseil diocésain de pastorale
  • Pour un environnement sain
    • Protocol & procédures
    • Politique diocésaine
    • Code de conduite pastorale
    • Rapporter un abus sexuel par un évêque
    • Vous êtes la lumière du Monde par Pape François
  • Paroisses
  • Nous joindre
Search
Close

L’Inter-Par a été établi en 1973 comme un outils de communication entre les paroisses du Diocèse de Hearst. Depuis près de 50 ans, il est publié toutes les semaines du début septembre à la fin juin. Exceptionnellement, nous publions cette année au courant de l’été. Voici les publications des dernières semaines.

 

Archives


26 juin

Le 155e anniversaire du Canada & le 100e anniversaire de Hearst

Les célébrations de la fête du Canada feront presque certainement l’éloge de notre pays en tant que nation tolérante et pacifique, dotée d’une culture démocratique, séculaire et multiculturelle hautement développée. Oui, la fête du Canada devrait être une occasion pour nous de nous réjouir de nos réalisations nationales, tout en rendant grâce pour ce que nous sommes.

Mais nous reconnaissons les taches sombres de notre histoire nationale — les injustices commises à l’égard des peuples autochtones et les cas de racisme et d’autres formes de préjugés. Pourtant, le jour de la fête du Canada, nous reconnaissons nos forces et nos réalisations afin de pouvoir nous en inspirer pour corriger nos erreurs et nous améliorer.

Le Canada est un chef de file dans l’accueil des migrants et des réfugiés. Leur contribution à notre diversité multiculturelle est enrichissante.

Le Canada est l’héritier de la civilisation occidentale. Nos institutions ont des origines européennes, notamment françaises et britanniques. Un facteur clé a été l’héritage de la culture judéo-chrétienne et notamment celui de l’Église catholique.

Nos premiers missionnaires et saints ont été inspirés par la vision des Écritures : vision de justice sociale promue par Amos, Isaïe et Jérémie et la Charte du Royaume de Dieu que l’on trouve dans le Sermon sur la montagne de Jésus, exprimée dans les Béatitudes que nous avons commencé à lire dans l’Évangile de Matthieu après la Pentecôte.

Cette fête du Canada, qui marque le 155e anniversaire de la Confédération, notre pays compte quatorze saints, dont deux nommés par le pape François, Marie de l’Incarnation — éducatrice mystique, « Mère de la Colonie » – et François de Laval, premier évêque de Nouvelle-France. Son territoire couvrait une grande partie de ce qui est aujourd’hui les États-Unis et le Canada.

Au départ, les fondateurs de l’Église au Canada ne s’attendaient pas à ce que les autochtones deviennent français ou que les missionnaires et les colons français restent des Européens inchangés. En vivant ensemble et en vivant leur foi, ils ont contribué à créer une nouvelle civilisation, dans laquelle nous pouvons discerner les graines du multiculturalisme canadien.

Cependant, ce qui est venu plus tard a été une tare à notre vision chrétienne, une coopération avec des politiques malavisées qui s’efforçaient d’assimiler de force les autochtones à une société britannique et européenne aux valeurs étrangères aux Premières Nations du Canada.

Nous espérons et prions pour que les efforts déployés par l’Église puissent nous mener vers la guérison, la restauration et, finalement, la réconciliation. Supplions Dieu, par l’intercession de notre Sainte Mère Marie et de nos saints canadiens — en particulier Sainte Kateri Tekakwitha — d’obtenir pour le Pape François les grâces dont il a besoin lors de sa visite pastorale au Canada à la fin juillet pour que nos efforts aboutissent à une heureuse conclusion.

Bonne fête du Canada!

*****

Alors que la paroisse Notre-Dame de l’Assomption a marqué son centenaire en 2019, la ville de Hearst célèbre son centenaire cette année. Elle a été incorporée en 1922 avec une population de 573 habitants.

Comme les effets de la pandémie se faisaient encore en hiver, les autorités municipales ont décidé de reporter les retrouvailles à l’été 2023.

Comme dans d’autres villes du Nord de l’Ontario, l’arrivée du chemin de fer à Hearst a marqué le début de la migration européenne. À partir de 1912 et jusque dans les années 1930, Hearst a été une importante plaque tournante ferroviaire.

Au début du vingtième siècle, le gouvernement de l’Ontario encourage la colonisation en vantant les mérites de l’agriculture et de la foresterie ici. L’Église catholique encourageait ses fidèles à témoigner de leur religion et de la langue française en s’installant dans le Nord de l’Ontario.

De nombreux Canadiens français qui se sont installés ont adopté le système agroforestier dans lequel on travaillait comme bûcheron l’hiver et on pratiquait une agriculture de subsistance l’été. Et ils ont prospéré.

Dans les années 1940, des Franco-Ontariens ont fondé une Caisse populaire. Plus tard, l’Église Unie a vendu son hôpital St-Paul aux Sœurs de la Providence qui l’ont renommé Hôpital Notre-Dame. Louis Levesque, l’évêque de Hearst, a fondé le Petit Séminaire, maintenant connu sous le nom d’Université de Hearst.

Les catholiques étaient et sont toujours importants à Hearst et il est donc normal que nous célébrions avec nos concitoyens son centenaire.

Bonne fête du centenaire!

 


19 juin

Rencontre mondiale des famille à Rome et en chaque diocèse … et autres nouvelles

 

En vue de la Xe Rencontre mondiale des familles (RMF), le Comité permanent pour la famille et la vie de la CECC a produit un court message vidéo de promotion qui met en lumière le thème « L’amour familial : Vocation et chemin de sainteté ».

Le pape François a annoncé que la RMF se déroulera d’une manière nouvelle; elle sera célébrée non seulement à Rome, mais dans tous les diocèses et toutes les éparchies du monde. Organisée par le diocèse de Rome et le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, la RMF aura lieu du 22 au 26 juin 2022 et coïncidera avec la clôture de l’Année de la famille Amoris Laetitia.

En partageant nos expériences et avec un enthousiasme renouvelé, le Comité permanent pour la famille et la vie espère que nous créerons dans l’Église des occasions de parler de cœur à cœur (cf. AL, n. 234). En tant qu’une famille de familles, laissons place à la rencontre, apprenons à faire communauté et à nous appuyer les uns les autres dans nos joies et nos souffrances. Prenons soin les uns des autres. « La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Église. » (AL, 1).

Vous trouverez la nouvelle vidéo et d’autres ressources pastorales sur la Xe Rencontre mondiale des familles au lien suivant : https://www.cccb.ca/fr/foi-et-questions-morales/famille-etvie/celebrons-lannee-de-la-famille-amoris-laetitia/comment-se-deroulera-la-10e-rencontremondiale-des-familles

 

Affectations du clergé dans le diocèse de Hearst-Moosonee

Le Très Révérend Terrence Prendergast, S.J., Administrateur Apostolique de Hearst-Moosonee, a récemment annoncé les affectations suivantes du clergé à compter du 4 juillet 2022 (sauf indication contraire).

Le révérend Sébastien Groleau est nommé pasteur de la paroisse St-Jean-Baptiste, à Longlac, tout en poursuivant son service en tant que chancelier du diocèse ;

Le révérend John Okoh, un prêtre Fidei donum qui a complété ses études de licence en droit canonique à Ottawa, est nommé vice-chancelier du diocèse avec résidence à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, à Hearst (13 juin) ;

Le révérend Rémi Lessard est nommé curé des paroisses Immaculée-Conception et Notre-Dame-des-Victoires, Kapuskasing, assisté du révérend Praveen Kumar Sangabathuni, qui demeure curé de la paroisse St. Patrick, Kapuskasing et sera modérateur du ministère presbytéral à St. Antoine-de-Padoue, Opasatika.

Le révérend Gerard Legaspi, administrateur de la paroisse St-Jean-Baptiste, Longlac, retourne dans son diocèse d’origine, Prince Albert, avec notre gratitude et l’assurance d’un soutien dans la prière.

 

  

Bénédiction papale pour le Jubilée d’or de Mgr Prendergast

La bénédiction spéciale du Pape François pour le 50e anniversaire d’ordination sacerdotale de notre Administrateur Apostolique lui est offerte ainsi qu’à ceux qui lui sont chers. Il considère que cela s’applique à tous dans le diocésains et diocésaines de Hearst-Moosonee :

 

À notre vénérable Frère

Terrence T. PRENDERGAST S.I.

Archevêque émérite d’Ottawa-Cornwall

Alors qu’il célèbre le jubilé d’or de son ordination sacerdotale reçue dans la Compagnie de Jésus, Nous le félicitons pour sa longue activité pastorale auprès des diverses communautés ecclésiales qui lui ont été confiées, exerçant ses responsabilités avec un esprit fraternel. Nous rappelons l’œuvre consciencieuse qu’il a accomplie pour annoncer l’Évangile au peuple, se montrant témoin du nom de Jésus, Pasteur attentif aux besoins de la culture humaine contemporaine. En lui souhaitant les biens les meilleurs, Nous lui accordons volontiers, ainsi qu’à ses proches, Notre Bénédiction Apostolique, tout en demandant des prières pour notre ministère Pétrinien.

Donné à Rome, au Latran, le premier juin de l’an 2022.

FRANCISCUS PP.

 


12 juin

Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres

La fête du Sacré-Cœur de Jésus est célébrée le 2e vendredi après la Pentecôte. Cette année, puisque cette fête tombe en même temps que la fête de Saint-Jean-Baptiste, elle est déplacée au jeudi 23.

Le mot « coeur » évoque bien entendu des sentiments d’amour, de compassion, de don de soi pour l’autre, pour les autres.

En la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, prenons le temps de prier — louange, intercession, action de grâce — d’une façon particulière pour les prêtres de notre diocèse à partir des prières suivantes ou autres, qui montent de notre coeur.

Pour les évêques, les prêtres, les diacres et tous les ministres de l’évangile. Qu’ils soient fidèles à leur engagement et saintement fiers de leur vocation. Que le généreux don d’eux-mêmes soit le miroir lumineux de leur identité et qu’ils vivent dans la joie du don reçu. R/

Pour les vocations. Que le Seigneur continue d’envoyer à sa vigne des ouvriers qui s’engagent dans le difficile mais passionnant ministère de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Que ceux qu’il appelle ne craignent pas de consacrer leur vie au service de leurs frères et sœurs dans le ministère sacré. R/

Pour le Pape François, vicaire du Christ sur la terre et pasteur du troupeau tout entier. Que le Seigneur le protège, lui donne vie et santé, le rende heureux sur la terre et le préserve de tout mal. R/

Pour nous les laïcs, afin que nous vivions notre foi de façon active et responsable et puissions ainsi offrir à nos pasteurs une collaboration généreuse, humble et mûre. R/

Père, qui as voulu que Pierre ait, à travers les âges, un successeur dans la mission qu’il a reçue du Christ, accueille maintenant notre prière: conduis ton Église par la sainteté, la foi et la sagesse de ceux que tu as choisis comme pasteurs de ton peuple. Nous te le demandons par le Christ notre Seigneur. Amen.

Divin Sauveur, Jésus-Christ,
qui a confié l’œuvre de ta rédemption,
le bien-être et le salut du monde,
aux prêtres, tes représentants,
je t’offre, par les mains
de ta très sainte Mère Marie,
ce jour présent, tout entier,
avec ses prières, ses travaux
et ses sacrifices,
ses joies et ses peines,
pour la sanctification de tes prêtres
et de tous ceux
qui se préparent au sacerdoce.

Donne-nous des prêtres
vraiment saints, enflammés
du feu de ton amour divin,
qui ne cherchent
que ta plus grande gloire
et le salut des âmes.
Et vous, Marie,
bonne Mère des prêtres,
protégez tous les prêtres des dangers
qui menacent leur sainte vocation,
et avec la main aimante d’une mère,
ramenez au Bon Pasteur
les malheureux prêtres qui,
infidèles à leur vocation exaltée,
se sont égarés.

Amen

 


5 juin

Lettre aux diocésains, diocésaines et au clergé du Diocèse en la fête de la Pentecôte

Cette solennité de la Pentecôte est une occasion glorieuse, parfois appelée « l’anniversaire de l’Église ».

En tant que disciples de Jésus, nous sommes membres du Corps du Christ. Notre vie dans l’Église est très riche.

Connaître intimement le Christ Jésus comme notre Seigneur et Sauveur est le plus grand don que Dieu puisse nous faire.

C’est un don que nous désirons partager avec le monde entier, en particulier avec les personnes les plus proches de nous dans notre famille, sur notre lieu de travail, parmi nos connaissances.

Dans l’un des passages de l’Évangile de cette semaine, Jésus a donné un résumé de notre foi : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17, 3).

Nous apprenons à connaître Dieu et le Christ Jésus par l’Esprit Saint qui agit en nous.

L’expérience chrétienne de l’Esprit Saint exige de se mettre à l’écoute de la présence de l’Esprit, en discernant où l’Esprit nous conduit.

Le pape François a fait en sorte que tous les diocèses, paroisses et autres structures de l’Église « marchent sur la route ensemble » — ce qu’il appelle la « synodalité ».

Nous en avons fait l’expérience récemment à Kapuskasing lorsque des représentants des conseils pastoraux et des Affaires économiques des trois paroisses se sont réunis pour explorer ensemble un avenir à la lumière de la diminution des ressources. Les discussions ont bien commencé et nous nous sommes engagés à recommencer à l’automne.

J’aimerais que cette réflexion régulière devienne le modèle de toutes nos paroisses ; prenons la résolution de poursuivre dans cette voie.

Il y a cent ans, une nouvelle paroisse a été créée — L’Immaculée-Conception à Kapuskasing — le début d’une présence vitale pour répondre à de nouveaux besoins. Je présiderai ce dimanche une Messe d’action de grâce marquant le centenaire (retardée d’un an par la pandémie) en cette solennité de la Pentecôte.

Au cours de la semaine prochaine, je célébrerai mon Jubilé d’or de sacerdoce (10 juin 1972). Je me réunirai pour une Messe d’action de grâce avec plusieurs prêtres qui célèbrent également des anniversaires spéciaux : les abbés Armand Proulx et Fernand Villeneuve, 55 ans d’ordination ; l’Abbé Jacques Fortin, 35 ans, les abbés John Okoh et Praveen Sangabathuni, 10 ans.

Veuillez prier pour nous et tous nos prêtres : que nous soyons fidèles aux promesses faites lors de notre ordination. Priez aussi pour des vocations au sacerdoce et à la Vie consacrée pour notre diocèse de Hearst-Moosonee afin que le travail d’évangélisation, de service de la foi et d’aide sociale puisse se poursuivre et s’épanouir.

Nous, membres de l’Église, devons faire des espaces grands ouverts dans nos cœurs pour que l’Esprit puisse entrer et renouveler quotidiennement notre vie dans le Christ.

« Viens, Esprit Saint, remplis le cœur de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ».

Fraternellement vôtre dans le Christ,

✠ Terrence Prendergast S.J.
Administrateur apostolique

 

 

La lettre pastorale de Pentecôte « Une nouvelle création dans le Christ : Rêves pour la région boréale du Nord de l’Ontario » est disponible pour lecture sur le site Web du diocèse.

 

 


29 mai

Lettre pastorale : « Une nouvelle création dans le Christ »

Rêve pour la région boréale du Nord de l’Ontario

Première partie

Chers sœurs et frères dans le Christ :

Dans ce diocèse de Hearst-Moosonee, nous vivons dans la région boréale du nord de l’Ontario. C’est notre terre natale. C’est ici que nous prions, travaillons, jouons et nous reposons. C’est ici que nous élevons nos familles. Nommée d’après Boreas, le dieu grec du vent du nord, c’est une terre de vastes forêts boréales et de terres humides, de lacs, de rivières et de ruisseaux abondants en eau douce.

La faune et les poissons y sont florissants. Chaque printemps, nous accueillons le retour des bernaches du Canada et d’innombrables autres oiseaux qui nichent et élèvent leurs petits sur nos terres. Nos hivers sont froids et brillants de soleil. Nos ciels nocturnes dansent avec les aurores boréales. La région boréale nous nourrit et nous donne la vie. Elle définit notre imagination. C’est là—on peut dire—que Dieu est chez lui. C’est là que Dieu continue à se révéler et à nous révéler son plan de salut.

Notre région boréale est nichée entre la toundra arctique, au nord, et les forêts tempérées et les prairies, au sud. Faisant le tour du globe septentrional, la région boréale circumpolaire drape la terre d’un halo de vert et de bleu. Les pins, épicéas, mélèzes et sapins se mélangent aux bouleaux, trembles et peupliers à feuilles caduques pour créer l’un des grands biomes forestiers de la planète.

Abritant un tiers de la forêt boréale du globe, la région boréale canadienne s’étend des côtes atlantiques de Terre-Neuve et du Labrador, en passant par le nord du Canada jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest et du Yukon.

Au nord de notre pays se trouvent les basses terres de la baie d’Hudson, le deuxième plus grand complexe de tourbières du monde. La vaste étendue de la Russie abrite environ la moitié de la forêt boréale du monde ; l’Alaska et la Scandinavie se partageant le reste.

W80GDJ A globe of the world featuring the boreal forest

Récemment, l’Église universelle a porté son attention sur une autre grande région forestière du monde, les forêts tropicales du bassin de l’Amazone en Amérique du Sud. En réponse au synode de 2019 sur l’Amazonie, le pape François a partagé ses réflexions dans le discours post-synodal intitulé Querida Amazonia (« Amazonie bien-aimée »).

Sa déclaration d’ouverture offrait une vision nouvelle de notre monde naturel : « L’Amazonie bien-aimée se présente au monde dans toute sa splendeur, son drame et son mystère. Dieu nous a fait la grâce de l’avoir tenue spécialement présente … » (Exhortation apostolique post-synodale, Querida Amazonia [2 février 2020], n. 1).

Dans Querida Amazonia, le Saint-Père a esquissé quatre rêves pour la région amazonienne : un rêve social, un rêve culturel, un rêve écologique et un rêve ecclésial. Un rêve social qui aspire à promouvoir la dignité des pauvres, des peuples indigènes, des plus petits dont les voix ne sont jamais entendues ; un rêve culturel qui respecte et renforce la riche diversité culturelle ; un rêve écologique qui nourrit et protège la vie et la beauté naturelle ; et un rêve ecclésial qui cherche à incarner une vision amazonienne de la sainteté au sein de l’Église universelle.

Ce rêve à quatre niveaux reconnaît la complexité de ce que le pape appelle une « écologie intégrale » (Lettre encyclique, Laudato Si’ [24 mai 2015], chapitre 4, nn. 137-162) qui reconnaît que tout est lié et interconnecté (Laudato Si’, n. 138).  Le pape François a souligné qu’ « il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale » (Laudato Si’, n. 139).  En d’autres termes, l’écologie intégrale cherche une triple conciliation : réconciliation avec Dieu, réconciliation avec les autres et réconciliation avec toute la création.

En tant que membres de l’Église du Nord boréal de l’Ontario, je vous invite à vous joindre à moi afin que nous puissions concentrer notre attention sur notre terre boréale. Cherchons ensemble ce que Dieu nous révèle dans et par le souffle et la beauté de nos terres et de nos eaux.

 

[… à suivre …]

 

✠ Terrence Prendergast S.J.
Administrateur apostolique

 

 

 


22 mai

La paroisse Immaculée-Conception … à Kapuskasing depuis 1921

La communauté catholique célèbre sa foi ici à Kapuskasing depuis le temps de la première guerre mondiale et de la grippe espagnole! Grâce aux efforts des missionnaires Oblats de Marie Immaculée, une première paroisse fut érigée le 5 juin 1921 sous le vocable et la protection de l’Immaculée-Conception.

Plus qu’un édifice, une paroisse est une communauté de gens qui se rassemblent pour se laisser éclairer par la Parole de Dieu et les enseignements des Apôtres, pour prier ensemble selon les besoins des uns des autres, pour partager le pain rompu et témoigner de l’amour du prochain en apportant support et réconfort aux personnes – membres et autres – affligées par les circonstances de la vie.

Au cours des ans des célébrations ont souligné les 25e, 50e, 75e et 90e anniversaires de la paroisse.

Les restrictions dues à la Covid-19 les ont empêché d’organiser des fêtes du centenaire. Qu’à cela ne tienne! Ils auront cette année le 5 juin 2022, une messe pour souligner ce jour où, en 1921, était érigée leur paroisse.

Que lui réserve l’avenir, les prochaines années? Quelle sera l’image de cette communauté de foi lorsque d’autres se donneront la peine de la mettre par écrit? Qu’importe! L’important est que, fort de son passé elle sache, à l’exemple de ses ancêtres, ces bâtisseurs de pays, trouver des façons adaptées pour continuer de croître dans la foi et le souci de l’autre.

C’est dans des termes semblables que se préface le livre préparé par les abbés Gilles Gosselin et Sébastien Groleau.

Ce livre-souvenir du 100e anniversaire décrit plusieurs facettes du développement de la paroisse, et même de la région.

L’abbé Gilles, un fils de la paroisse, y va d’une foule  d’anecdotes et de souvenirs (147 en tout!), de sa jeunesse jusqu’à récemment.

La première partie de ce livre est consacré à La paroisse.

La deuxième aux Pères Oblats.

La troisième à l’abbé Gilles Gosselin lui-même, sa jeunesse, son parcours, sa vocation, ses périples, son ministère, ses parents et sa famille.

La quatrième partie rapporte des souvenirs de la paroisse selon des articles du journal Le Droit de l’époque.

La cinquième partie nous présente l’histoire de familles fondatrices et de familles témoins.

Dans la sixième partie on rend hommage à 75 prêtres séculiers qui ont œuvré dans les différentes paroisses du Diocèse depuis 1920.

Pour terminer, l’abbé Sébastien nous donne quelques statistiques pour les personnes que cela pourrait intéresser.

L’idée d’écrire quelque chose à l’occasion du centenaire de la paroisse Immaculée-Conception est née du désir de laisser aux générations qui viennent quelques traces du dévouement des gens qui, au cours des âges, ont exprimé leur foi en Dieu par leur engagement envers les autres.

C’est de la paroisse de la Nativité de Marie de Moonbeam qu’est né la paroisse de l’Immaculée-Conception puisque les Oblats y résidaient depuis 1917 et visitaient les gens de la région. À leur tour, les paroisses de Notre-Dame-des-Victoires, Notre-Dame-de-la-Paix (1954) St. Patrick (1955) sont nées de la paroisse Immaculée-Conception. Il s’agit donc d’une fête pour toute la région. Bienvenu à tous et toutes.

5 juin 2022

Messe d’action de grâces et de festivités à 10h15 présidée par Mgr Terrence Prendergast, sj, administrateur apostolique, assisté des prêtres de la région avec la participation de tous et toutes.

Diner suivant la messe. Il est nécessaire de se procurer un billet au coût de $20 soit avant les messes les samedis et dimanches, au bureau de CKGN ainsi qu’à La Boulangerie du mercredi au samedi. Aucun billet ne sera vendu à la porte.

 

 

 


15 mai

Non à l’Aide médicale à mourir — CÉCC

Mémoire présenté au Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir par le Conférence des évêques catholiques du Canada au sujet de l’élargissement légal de l’éligibilité à l’aide médicale à mourir (09 mai 2022)

La Conférence des évêques catholiques du Canada demeure catégoriquement opposée à toute forme d’euthanasie ou de suicide assisté.

L’acceptation de l’euthanasie et du suicide assisté a des conséquences profondes sur la façon dont nous, en tant que société, comprenons les soins de santé, la personne humaine et sa dignité ainsi que le bien commun.

L’élargissement légal de l’éligibilité à l’Aide médicale à mourir (AMM) ne servira qu’à éroder le respect dû à la dignité essentielle de la personne humaine et le bien commun de la société qui doit s’engager à protéger et à sécuriser les personnes vulnérables et sans voix.

Le Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir examine les dispositions du Code criminel et leur application, y compris, mais sans s’y limiter, les questions relatives aux personnes mineures matures, aux demandes anticipées, à la maladie mentale, à la situation des soins palliatifs au Canada et à la protection des Canadiens et Canadiennes ayant un handicap.

Les personnes se trouvant dans des situations uniques et complexes de fragilité humaine ne seront pas protégées par l’élargissement de l’accès à l’AMM.

Cela constituera un danger supplémentaire pour le droit à la vie et dissuadera la disposition visant à donner accès à des alternatives viables qui promeuvent réellement la dignité de la personne humaine.

Cela exacerbera également le dilemme déjà existant auquel sont confrontés des familles et professionnels de la santé qui sont contraints de choisir entre suivre les dictats de leur conscience ou des pratiques qu’ils considèrent comme non éthiques et contraires à leur devoir professionnel.

L’expérience de la pandémie de Covid-19 a sensibilisé notre conscience à l’importance de tendre la main aux personnes marginalisées de la société ou qui sont vulnérables en raison des étapes ou des circonstances de leur vie. Ces personnes ne doivent pas être considérées comme un fardeau pour la société. Au contraire, par le biais d’un soutien et de soins continus, nous devons témoigner, en tant que société, de leur dignité.

La compassion, l’empathie et le respect de son prochain sont des responsabilités qui protègent et soutiennent notre humanité partagée et le bien commun de la société que nous sommes appelés à promouvoir.

Dans l’élaboration de la politique gouvernementale, l’écoute d’autres points de vue et l’engagement d’un dialogue authentique sur des questions qui touchent à la liberté et à la dignité de la personne humaine devraient être au cœur du processus démocratique. Malheureusement, sur la question de l’euthanasie et du suicide assisté, les perspectives éthiques présentées par des voix religieuses et d’autres groupes aux valeurs différentes, même après plusieurs soumissions, n’ont reçu que peu, voire aucune, considération de la part du gouvernement canadien. Cette situation est inacceptable, car elle affaiblit et érode la société démocratique que le Canada prétend être.

À la lumière de ce qui précède, nous proposons ce qui suit au Comité mixte spécial:

1) Rejetez l’élargissement des critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir. 2) Ne supprimez pas la clause qui exclut actuellement la maladie mentale comme seul diagnostic sous-jacent et engagez des consultations plus approfondies et plus crédibles pour garantir le financement des services de soutien à la santé mentale. 3) Affirmez la protection des droits de conscience des professionnels de la santé et promouvez la mission des établissements de santé en répondant aux besoins de santé des individus sans être contraints de fournir l’AMM.

4) Fournissez des preuves et un soutien efficace pour un financement substantiel et un accès aux services de soins palliatifs, ainsi que d’autres options de soins viables pour les populations vulnérables.

Nous continuons de prier pour que le Comité mixte spécial et le gouvernement du Canada reçoivent le don de la sagesse sur cet enjeu crucial de la vie. Notre vigilance et notre préoccupation sur cette question fondamentale de la dignité humaine dans notre société canadienne resteront inébranlables et ne cesseront pas.

Nous nous exprimerons au nom des plus vulnérables qui demeurent nos frères et sœurs et nous les soutiendrons dans ce qu’ils affrontent afin qu’ils n’aient pas à choisir la mort.

Comme nous l’avons récemment déclaré, avec plus de 50 autres chefs religieux, « en tant que Canadiennes et Canadiens, nous pouvons, nous devons faire mieux. »

 

Pour en lire plus : Conférence des évêques catholiques du Canada, Liste de publications: https://www.cccb.ca/fr/foi-et-questions-morales/souffrance-et-fin-de-vie/euthanasie-et-suicide-assiste/

 

 


8 mai 2022

Bonne fête des mères

Les mots de la chanson de Robert Lebel ne sont jamais bien loin en ce temps de l’année. Permettez-moi de les écrire ici pour les paroisses où cela ne sera pas chanter. De plus, ces paroles auraient pu être écrites et dites par Jésus au sujet de sa mère, notre mère. En ce mois de Marie, et surtout en cette fête des mères, prenons le temps de lui dire merci et de lui chanter notre amour.

C’est toi qui as tissé mon corps
Sur le métier de ta patience
Au fil du jour et de l’effort
Jusqu’au matin de délivrance

Je chante, je chante
Pour toi maman,
Je t’aime, je t’aime
D’un cœur d’enfant

C’est toi qui m’as appris l’amour
Au livre ouvert de ta tendresse,
De l’âge heureux et sans détour
À l’âge fou de mes ivresses.

C’est toi qui as séché mes pleurs
Au temps fragile de mes chutes
En préparant déjà mon cœur
À défier le temps des luttes.

C’est toi qui m’as appris le nom
Du Dieu qui ressemble à un père
Et qui, de la même façon
M’a donné du pain et des frères.

C’est toi qui veilles maintenant
À la porte de ma présence…
Et moi, je n’ouvre pas souvent…
Pardonne-moi ces longs silences.

 

Dimanche de prières pour les vocations sacerdotales

Le fait stupéfiant qu’il n’y a pas de séminaristes pour notre diocèse indique pourquoi ce dimanche de prière pour les vocations sacerdotales est si important. C’est un signe clair de la nécessité pour nous, prêtres et fidèles laïcs, d’assumer le privilège d’inviter la prochaine génération de futurs prêtres à entendre et à embrasser l’appel. Chacun d’entre nous devrait être un recruteur de vocations.

Récemment, un évêque nouvellement ordonné, à la fin de son ordination épiscopale, a déclaré qu’il avait l’intention de dire un mot à ses séminaristes, mais a découvert qu’il n’en avait pas. Il a donc proposé à tous de réciter un « Je vous salue Marie » quotidien en demandant l’intercession de Marie pour les vocations au sacerdoce. Il s’est dit confiant que si tous faisaient cela pendant un an — jour pour jour — Dieu les bénirait avec trois séminaristes.

Je propose que nous fassions de même dans notre diocèse, confiants que Dieu nous donnera un séminariste dans l’année à venir.  Et s’il nous en donne plus d’un, nous prendrons les autres aussi !

Que recherchons-nous chez un candidat à la prêtrise ? Une bonne question à poser est la suivante : Ferait-il un bon gendre ? Posez-la. Il y a quelques années, j’ai suggéré à un jeune homme que je pensais qu’il avait des signes que Dieu l’appelait à être prêtre. Il était un peu ennuyé parce que cela interférait avec ses projets d’études et de carrière. Mais cette graine a poussé et maintenant il est prêtre et est devenu même directeur de vocations de son diocèse. Alors, s’il vous plaît, aidez à planter les semences des vocations en suggérant cela aux jeunes hommes.

Le pape François dit : « L’Église est en mouvement ou elle n’est pas l’Église. Soit elle évangélise, soit elle n’est pas l’Église. ». Alors que nous nous préparons à accueillir notre nouvel évêque, engageons-nous à inviter les gens à revenir à l’église et les jeunes adultes à s’ouvrir à un appel de Dieu à la prêtrise.

✠Terrence Prendergast, S.J.,
Administrateur Apostolique

 


1er mai 2022

Notre Dame: Patronne et modèle pour les mères

Alors que le Christ agonisait sur la croix, il a confié sa Sainte Mère aux soins de son apôtre, le disciple bien-aimé. « Voici ta mère », dit le Christ à Jean, et par extension, Jésus nous dit la même chose. Marie est notre mère spirituelle — la mère la plus aimante que le monde ait jamais connue, car elle compte parmi ses enfants toute l’humanité.

Les mères savent tout et pourtant ne savent pas tout de leurs enfants — c’était particulièrement le cas pour Marie. Le fait que Dieu l’ait choisie parmi toutes les femmes pour être la mère du Sauveur était un mystère que, durant sa vie terrestre, elle n’a jamais entièrement compris. Saint Luc nous dit que Marie a considéré, ou médité, ce mystère dans son cœur. En le regardant, son fils Jésus était à tout égard pleinement humain, sauf que, contrairement à nous, il n’a jamais commis de péché. Mais il était aussi pleinement Dieu, ce qu’il a révélé pour la première fois lors d’un mariage à Cana, lorsque, à la demande de sa mère, il a évité aux mariés d’être embarrassés en changeant l’eau en un bon vin millésimé.

Nous pouvons imaginer la fierté de Marie lorsque Jésus a commencé son ministère public et que, par son enseignement, il a montré au monde la voie du salut, et que, par ses miracles, il a manifesté la compassion et la miséricorde de Dieu à un monde malade et souffrant. Nous pouvons également imaginer son intense agonie émotionnelle lorsqu’elle a suivi son fils alors qu’il était humilié, torturé et crucifié. Il n’existe pas d’image plus poignante de Marie que la mère au cœur brisé tenant dans ses bras le corps de son enfant sans vie. Tout parent qui a perdu un enfant sait exactement ce que Marie a ressenti à ce moment-là.

C’est pourquoi les chrétiens catholiques consacrent le mois de mai à Marie, car c’est le mois au cours duquel nous célébrons nos mères. Nous l’honorons par la récitation quotidienne du chapelet, par des processions et par un rituel consistant à couronner sa statue de guirlandes.

Aujourd’hui, dans les sanctuaires de Lourdes, Fatima et Guadalupe, dans les églises paroissiales, les chapelles et les oratoires, dans un coin silencieux du cœur, des millions de personnes appellent Marie à l’aide.

Ce mois-ci, invoquons son intercession pour nos familles, nos paroisses, notre diocèse, l’Église et le monde.

 

* * * * * *

 

La première semaine de mai est connue sous le nom de Semaine de l’éducation catholique dans nos 37 conseils scolaires catholiques de l’Ontario financés par les fonds publics. Cette année, la Semaine de l’éducation catholique aura lieu pendant la semaine du 1er au 6 mai 2022.

Basé sur le texte de l’Apocalypse 21.5, « Voici, je fais toutes choses nouvelles », le thème de la Semaine de l’éducation catholique est « Rebâtir, Rétablir, Renouveler Ensemble ».

Ce thème a été inspiré par les considérations suivantes : Face à la réalité persistante de la pandémie de COVID-19, à un fort désir du comité de planification, et soutenu par les commentaires du sondage, les thèmes des Semaines de l’enseignement catholique 2020 et 2021, étaient « Allumer l’espoir » et « Nourrir l’espoir », et tout ce dont nous sommes certains, c’est qu’il y aura beaucoup à « Rétablir, Rétablir, Renouveler Ensemble » en 2022.

Les défis au bien-être personnel et spirituel posés par l’incertitude et l’isolement physique de la crise mondiale actuelle rendent le moment et les préoccupations de la Semaine de la santé mentale, qui a lieu la même semaine que la Semaine de l’éducation catholique, d’autant plus pertinents.

La reconnaissance continue de la Commission Vérité et Réconciliation et la pertinence de la culture et de la spiritualité indigènes continueront à faire avancer l’éducation catholique.

L’accent mis par le ministère de l’Éducation de l’Ontario sur l’inclusion et l’équité trouve un écho chez tous les éducateurs et administrateurs, car les écoles catholiques désirent servir tous les enfants de Dieu et l’encyclique du pape François intitulée Fratelli Tutti guidera les éducateurs catholiques dans leur bon travail.

✠Terrence Prendergast, S.J.,
Administrateur Apostolique

 

 

 


24 avril

Dimanche de la miséricorde divine

Ce dimanche 24 avril, deuxième dimanche de Pâques, est connu depuis l’an 2000 comme le « dimanche de la miséricorde divine ».

Sainte Faustine Kowalska est connue dans le monde entier comme « l’apôtre de la miséricorde divine », car c’est ce qu’elle a écrit dans son journal, la dévotion à la miséricorde divine de Notre-Seigneur. La dévotion à la miséricorde divine peut être considérée comme une extension de la dévotion traditionnelle au Sacré-Cœur de Jésus.

La dévotion à la miséricorde divine s’est tellement répandue dans l’Église universelle depuis ses débuts dans les années 1930 que cinq jours après la canonisation de sainte Faustine, la Congrégation du Vatican pour le culte divin a décrété que le deuxième dimanche de Pâques serait désormais appelé dimanche de la miséricorde divine.

Cette spiritualité est centrée sur une image du Christ qui bénit ceux qui le contemplent ; de son côté émanent deux rayons (blanc et rouge, représentant le sang et l’eau qui ont coulé de son côté transpercé). Sous l’image se trouvent les mots « Jésus, j’ai confiance en toi ».

Cette dévotion est centrée sur une heure particulière (15 heures), l’heure de la mort du Christ sur la croix, une série spéciale de prières (le chapelet de la miséricorde divine) et une neuvaine qui commence le Vendredi saint et se termine le dimanche de la miséricorde divine.

Pourquoi cette dévotion ? Qu’est-ce qu’elle signifie ? Elle met au défi ceux qui minimisent le péché de prendre au sérieux la réalité du péché. Elle soutient également même le plus grand pécheur. Les deux doivent se réconforter dans la miséricorde de Dieu.

Il n’est pas rare qu’un prêtre entende un pénitent en confession confesser un péché, mais y ajouter une excuse : « Père, j’ai menti, mais c’était juste un p’tit mensonge » ; « Père, j’ai fait des commérages sur quelqu’un, mais tout le monde le savait déjà ». Ou encore, les individus sont tentés de s’inquiéter d’apporter un péché trop gros pour que le miséricordieux Jésus puisse le pardonner. La miséricorde divine est offerte à tous les pécheurs.

Dans l’image de la Miséricorde Divine révélée à Sainte Faustine, Jésus lui montre son cœur percé avec le sang et l’eau qui coulent. Il y a une abondance dans cette miséricorde. Cette source de miséricorde a été ouverte pour nous sur le Calvaire par la lance d’un soldat.

La tradition veut que ce soldat s’appelle Longinus. Il est l’image de chacun d’entre nous. De même que Longinus a transpercé le cœur de Jésus, de même nous transperçons son cœur par notre péché. Cela peut être une pensée inconfortable. Mais au moment même où Longinus a poussé sa lance, un océan de miséricorde est tombé sur lui. De même, avec nos péchés, notre Seigneur est prêt à nous envelopper de sa miséricorde immédiatement.

L’examen de nos péchés est difficile et peut-être avons-nous perdu la pratique de l’examen de conscience et de la confession régulière. Plus cela fait longtemps, plus nous pouvons avoir l’impression que notre cœur est figé dans la pierre, que rien ne peut nous en libérer. Mais le sang et l’eau qui coulent du côté de Jésus peuvent briser cette pierre et permettre à notre cœur de revivre.

La tradition veut que Longinus se soit repenti, ait été baptisé et soit devenu un martyr qui a témoigné de la miséricorde qui coule du cœur de Jésus. La basilique Saint-Pierre de Rome abrite une statue de saint Longinus tenant une lance. L’instrument de son péché est devenu un symbole de la capacité de Jésus à pardonner. Nous qui sommes prêts à confesser nos péchés et à recevoir la miséricorde de Dieu, nous témoignons également de l’amour que nous porte notre Père céleste. Un amour que tout cœur humain attend.

Dans les dévotions de la Miséricorde Divine, nous renforçons notre confiance dans la miséricorde offerte par le mystère pascal. Nous recherchons la grâce d’admettre courageusement nos péchés devant Jésus avec l’espoir de l’amour et de la miséricorde qu’il attend de nous donner.

« Ô sang et eau, qui ont jailli du cœur de Jésus comme une fontaine de miséricorde pour nous, j’ai confiance en toi. »

✠Terrence Prendergast, S.J.,
Administrateur Apostolique

 

 


17 avril

« Une joie incrédule! »

Message de Pâques 2022 de l’administrateur apostolique

Chers frères et sœurs dans le Christ :

Les images que nous voyons à la télévision de la guerre en Ukraine sont horribles. Et les images de réfugiés — principalement des femmes et des enfants — fuyant pour sauver leur vie nous touchent profondément.

Nous sommes touchés dans notre cœur et notre esprit par une compassion qui jaillit spontanément en nous. Nous ne pouvons pas nous en empêcher. Nous avons envie de crier à Dieu avec le psalmiste : « Combien de temps, ô Seigneur  » les gens doivent-ils souffrir ainsi ?

Nous sommes également troublés par d’autres nouvelles, comme la crainte de l’arrivée d’une « sixième vague » de la pandémie de Covid. Nous sommes peinés par les nombreuses divisions qui ont brisé des familles et des amitiés. Nous nous affligeons des blessures qui appellent la société canadienne à guérir et à se réconcilier avec les peuples autochtones de ce pays.

Le monde d’aujourd’hui est troublé et troublant. La période de deux ans de fermeture de Covid, de masquage et de distanciation sociale a menacé la stabilité économique et religieuse de nos paroissiens. Nos paroisses sont en danger. Nous nous demandons si les gens reviendront à la messe du dimanche.

C’est dans des telles circonstances qu’arrive la nouvelle de la résurrection de Jésus. Dans le récit de saint Luc, le message des anges prend un ton particulier : « Pourquoi cherchez-vous les vivants parmi les morts ? »

Dans notre foi pascale, Jésus part à la rencontre de ses disciples et de chaque homme, femme et enfant à travers les âges, y compris le nôtre.  Il vient et partage avec nous sa joie, sa paix, l’Esprit Saint et le don spécial de lui-même « à la fraction du pain » — dans la Sainte Communion.

Saint Luc note que l’incrédulité des apôtres provenait de leur pure joie à eux : « dans leur joie, ils étaient incrédules ».  La nouvelle de la résurrection leur paraissait trop belle pour être vraie !

Ressuscité et vivant, Jésus vient à nous dans le sacrement pascal de la sainte communion. Aujourd’hui, dans nos églises, nous le reconnaissons comme l’ont fait les disciples sur le chemin d’Emmaüs « à la fraction du pain » (Luc 24, 35).

Sacrement de la charité, la Sainte Eucharistie est le don que Jésus-Christ fait de lui-même, nous révélant l’amour infini de Dieu pour chaque homme, femme et enfant.

Dans le sacrement de l’autel, le Seigneur nous rencontre, hommes et femmes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Genèse 1, 27) et devient notre compagnon de route. Dans ce sacrement, le Seigneur se fait véritablement nourriture pour nous, pour satisfaire notre faim de vérité et de liberté.

Cela explique l’importance de la messe dominicale pour nourrir notre vie spirituelle. Notre foi est en danger lorsque nous perdons le désir de partager l’Eucharistie et d’expérimenter dans notre église paroissiale la victoire que le Christ a remportée pour nous.

Aujourd’hui, alors que nous célébrons notre victoire avec le Christ, je vous invite à renouveler votre engagement à participer à la messe dominicale — la petite Pâque — chaque dimanche sans faute. C’est un chemin sûr vers la sainteté que Dieu souhaite pour chacun de nous.

La Bonne Nouvelle du Royaume — du Christ et de son message — peut encore apporter la guérison, la santé et la paix. Que Dieu vous donne, à vous et aux vôtres, la joie de Pâques et le zèle pour partager la Bonne Nouvelle que nous avons reçue comme un don de Dieu !

La connaissance réelle du Christ et la puissance de sa résurrection nous changent au plus profond de notre être ! Les gens témoignent que cela leur arrive lorsque les notions de Dieu, du Christ et de l’Église deviennent réelles, lorsqu’ils font l’expérience de la joie et de la paix que le Christ apporte. Je l’ai constaté dans ma propre vie.

Mon souhait de Pâques pour chacun d’entre vous dans le diocèse est que nous tous — jeunes et moins jeunes — fassions une nouvelle expérience, et découvrions de nouvelles façons de partager la Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus.

Joyeuses Pâques !

 

✠Terrence Prendergast, S.J.,
Administrateur Apostolique

 

 


10 avril

La semaine sainte et le Triduum pascal

Je souhaite inviter le plus grand nombre possible de catholiques de notre diocèse à participer aux célébrations de la Semaine sainte, en particulier le dimanche des Rameaux et le grand Triduum du Jeudi saint, Vendredi saint et Samedi saint, afin de célébrer une joyeuse Pâque.

Au premier siècle, les premiers chrétiens célébraient chaque dimanche en commémoration de la résurrection de Jésus. Au deuxième siècle, ils ont établi un jour particulier pour la célébration de la résurrection, qui était lié à la Pâque juive.

Leur célébration commençait au coucher du soleil le samedi soir. Ils l’appelaient la Nuit de la Grande Veillée, un temps de souvenir et d’attente qui durait toute la nuit afin de pouvoir chanter « Alléluia » à l’aube du matin de Pâques. C’est pendant la Nuit de la Grande Veillée que les nouveaux chrétiens étaient reçus dans l’Église.

Au quatrième siècle, les gens avaient l’habitude de se rendre en pèlerinage à Jérusalem pour célébrer ce qu’on appelait la « Grande Semaine », qui comprenait le Jeudi saint (rappelant la dernière Cène que Jésus a tenue avec ses disciples), le Vendredi saint (rappelant la Passion et la mort de Jésus), la Veillée pascale (la victoire du Christ sur la mort pour nous offrir une vie nouvelle) et le Dimanche de Pâques. Le journal d’une femme nommée Egérie, datant de 381, contient les premiers récits des rites, prières et dévotions spéciales qui avaient lieu à Jérusalem pendant la Grande Semaine.

Au fil du temps, la pratique de la Semaine sainte s’est répandue dans le monde chrétien, avec des prières, des reconstitutions historiques et des liturgies spéciales. Au cours du Moyen Âge, la célébration de la Veillée pascale est progressivement tombée en désuétude. Les jours importants de la semaine étaient le dimanche des Rameaux, le jeudi saint, le vendredi saint et le dimanche de Pâques. En 1955, le Vatican a rétabli la Veillée pascale comme une partie importante des célébrations de la Semaine sainte.

Au cours du deuxième concile du Vatican (1962-1965), les évêques ont demandé le rétablissement des rituels des premiers chrétiens pour la réception des nouveaux chrétiens (baptême, confirmation, eucharistie) dans l’Église lors de la Veillée pascale. En 1988, l’Ordre de l’initiation chrétienne des adultes a été publié.

Aujourd’hui, la Veillée pascale avec le feu de Pâques, l’allumage du cierge pascal, la lecture de l’histoire du salut, la célébration des sacrements d’initiation pour les catéchumènes et le renouvellement des promesses baptismales pour les fidèles font à nouveau partie intégrante des célébrations de la Semaine Sainte.

Le mot « Triduum » vient du mot latin signifiant « trois jours », et englobe les trois jours les plus sacrés de l’année ecclésiale. Il commence au coucher du soleil du Jeudi saint, atteint son apogée lors de la Veillée pascale et se termine par la prière du soir au coucher du soleil du Dimanche de Pâques.

Les célébrations liturgiques du Triduum du Jeudi saint, du Vendredi saint, de la Veillée pascale et du Dimanche de Pâques sont riches en symboles et s’enchaînent de façon harmonieuse. Bien qu’il puisse sembler que ces liturgies soient séparées et distinctes, elles sont en réalité destinées à constituer une célébration continue qui commémore la passion, la mort et la résurrection de Jésus. C’est pourquoi les catholiques sont encouragés à observer l’ensemble du Triduum en assistant à toutes les liturgies.

Une autre célébration de la Semaine sainte consiste pour les évêques à bénir les huiles sacrées lors d’une liturgie spéciale appelée « messe chrismale ». Les huiles sont ensuite distribuées aux paroisses pour les célébrations sacramentelles tout au long de l’année. La messe chrismale est une célébration ancienne qui a traditionnellement lieu le matin du Jeudi saint. Ces dernières années, de nombreux diocèses ont célébré la messe chrismale à proximité de la semaine sainte (comme nous l’avons fait jeudi dernier à la cathédrale de Hearst) afin de permettre à un maximum de prêtres et de personnes venant de loin d’y assister.

Puisse notre participation à ces événements sacrés servir à approfondir notre connaissance de, et notre amour pour, notre Sauveur Jésus-Christ qui, comme le dit saint Paul, « m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2, 20).

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique de Hearst-Moosonee

 

 

 


3 avril

Invitation à la messe chrismale et obligation de la messe dominicale

L’année dernière, nous avons célébré la Messe Chrismale de manière limitée en raison de la pandémie de Covid. Cette année, la plupart des restrictions sanitaires ont été levées et nous devrions célébrer la messe chrismale avec une plus grande liberté, mais toujours avec prudence.

Cette année, Mgr Prendergast, notre évêque administrateur, nous invite à nous joindre à lui le jeudi 7 avril à 13h30 dans l’église cathédrale de Notre-Dame de l’Assomption à Hearst.

Cette célébration est l’un des rares rassemblements qui réunit à la fois les prêtres et les personnes de tout le diocèse. Nous entourons notre évêque dans l’acte de bénédiction des huiles sacrées et dans la manifestation de l’unité des prêtres qui forment le presbyterium. Au cours de cette célébration, nous remercions le Seigneur pour les prêtres qui servent parmi nous, signe que Dieu reste proche de nous et nous accorde les pasteurs dont nous avons besoin. Au cours de la liturgie, les prêtres renouvelleront leur promesse de prier la Liturgie des Heures, la prière de l’Église pour les personnes qui leur sont confiées et renouvelleront leur engagement à servir l’Église diocésaine en collaboration avec l’évêque.

Les trois huiles que Mgr Prendergast bénira et que nous utiliserons pour le bien spirituel de nos communautés sont :

L’huile des catéchumènes – OS (Oleum Sanctorum), l’huile d’olive pure est utilisée pour fortifier par exorcisme dans leur lutte contre le péché et le mal ceux qui vont être baptisés, les préparant à leur baptême.

L’huile des malades – OI (Oleum Infirmorum), symbole de vie, d’abondance et de purification, est utilisée pour fortifier le bénéficiaire. Elle aussi est de l’huile d’olive pure.

Le Saint Chrême – SC (Sacrum Chrisma) contient un mélange d’huile d’olive et un parfum en signe des nombreuses bénédictions de Dieu. Le Saint Chrême signifie la plénitude des dons de l’Esprit Saint et laisse une marque indélébile sur l’âme de celui qui en est oint lors du Baptême, de la Confirmation et des Saints Ordres.  Elle est également utilisée pour la consécration des églises, autels et cloches.

Les représentants des paroisses
sont invités à se joindre à la prière
le jeudi 7 avril 2022 à 13h30
à la cathédrale de Notre-Dame de l’Assomption à Hearst.

Retour à l’obligation d’assister à la Messe dominicale

Le 25 mars dernier, comme évêque administrateur, j’ai émis un décret levant la dispense de l’obligation pour les catholiques de participer à la célébration du Jour du Seigneur chaque dimanche (ou à une messe anticipée le samedi soir). En mars 2020, Mgr Robert Bourgon, évêque de Hearst-Moosonee, a dispensé de l’obligation de la messe dominicale en raison de la pandémie de coronavirus, pour la sécurité des fidèles et le bien commun.

Cependant, maintenant que les restrictions publiques ont été levées pour les rassemblements, y compris le culte, en reconnaissance de la diminution du danger pour la santé publique causé par le coronavirus et pour le bien des âmes, je rétablis l’obligation dominicale pour les catholiques à partir du samedi 9 avril 2022, veille du dimanche des Rameaux.

Cela signifie que tous les catholiques, à moins d’en être empêchés par une cause grave, sont tenus d’assister à la messe tous les dimanches et jours fériés d’obligation (Noël et la solennité de Marie Mère de Dieu). Comme cela a toujours été le cas, toute personne ayant une « raison sérieuse » ou une « cause grave » est dispensée de cette obligation. Ces raisons sont les suivantes : toute personne malade, symptomatique ou récemment exposée au coronavirus ; toute personne présentant des facteurs de risque graves pour la santé qui l’obligent à éviter les lieux publics ; toute personne qui s’occupe d’une personne malade ; toute personne qui ne peut pas assister à la messe, sans faute de sa part, en raison de sa fragilité ou de sa vieillesse.

Ma prière sincère est que les épreuves de ces deux années puissent nous conduire à une foi renouvelée en la Présence réelle du Christ dans la Sainte Eucharistie, à un renouveau du dimanche comme jour familial de prière et de repos, et à cultiver dans nos âmes un désir qui considère notre obligation comme le plus grand privilège de notre foi.

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique de Hearst-Moosonee

 


27 mars

Dimanches de la Joie et de la Solidarité

Ce dimanche — Laetare ou dimanche de la joie — marque le point médian du Carême. Le quatrième dimanche de carême tire son nom du premier mot de l’antienne d’ouverture latine laetare (réjouissez-vous !); c’est un dimanche de joie.

Le Carême est à moitié terminé, et Pâques est très proche. Ce dimanche est notre avant-goût de la joie pascale. Connaissant le flux et le reflux de l’intensité, même dans nos meilleurs efforts, Dieu nous traite avec tendresse dans des rythmes de consolation et de désertion. Ainsi, aujourd’hui, les pensées de liberté et de joie arrivent au milieu du Carême.

Le dimanche du Laetare (tout comme le dimanche Gaudete du troisième dimanche de l’Avent), l’Église exprime l’espoir et la joie au milieu de nos jeûnes et pénitences de carême. Le changement possible des vêtements du prêtre à la couleur rose laisse entrevoir la joie qui nous attend à Pâques, juste avant que nous entrions dans les jours sombres du temps de la Passion.

La joie de l’imminence de Pâques est symbolisée par quelques autres possibilités liturgiques intéressantes. Pendant le Carême, la Présentation  générale du Missel romain interdit d’orner l’autel de fleurs. Mais le dimanche du Laetare (ainsi que les solennités et les fêtes de la saison – solennités de saint Joseph et de l’Annonciation qu’on vient de célébrer), ces observations pénitentielles sont temporairement suspendues !

À une certaine époque, les mariages étaient généralement interdits pendant le Carême, mais le dimanche du Laetare était souvent associé à un jour où les mariages pouvaient être célébrés pendant la période de pénitence. Bien que les mariages ne soient désormais interdits que le Vendredi saint et le Samedi saint, le dimanche du Laetare reste un jour approprié pour ceux qui souhaitent se marier avant le temps de Pâques.

Le dimanche du Laetare est la façon dont l’Église nous donne un p’tit coup de cœur, un remontant, à l’approche de l’obscurité et de l’horreur des jours du Vendredi saint et du Samedi saint. C’est une occasion de savourer et de garder à l’esprit ce qui nous attend le dimanche de Pâques — la réalité que Jésus-Christ est ressuscité des morts et que nos cœurs seront toujours remplis de joie !

Être conscient des traditions et des coutumes nous aide à célébrer la beauté de notre foi. Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de choses associées à un jour aussi anodin que le quatrième dimanche de carême, sans parler du reste de la saison, ou des cinquante jours de Pâques et au-delà. Profitons de la richesse de nos traditions catholiques.

 

*****

 

Dimanche prochain, le 3 avril, le cinquième dimanche du Carême a été déclaré dimanche de la solidarité par les évêques du Canada. Il s’agit d’un moment où, dans le cadre de nos pratiques de carême (prière, abstinence et jeûne), nous nous tournons vers la troisième pratique, l’aumône.

L’argent que nous avons économisé grâce au jeûne et à l’abstinence ou que nous avons mis de côté semaine après semaine peut être dirigé vers les besoins des pauvres de notre pays et du monde entier. Dans notre diocèse de Hearst-Moosonee, la collecte de dimanche prochain est destinée à Catholic Missions In Canada, qui aide les diocèses canadiens dans le besoin, en particulier dans le Nord et au service de nos communautés indigènes.

Le lundi 28 mars, le jeudi 31 mars et le vendredi 1er avril, des leaders autochtones de tout le Canada (représentant les communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits) rencontreront le pape François au Vatican pour lui faire part des blessures intergénérationnelles qu’ils ont subies dans le cadre ou à la suite du système des pensionnats.

Ils lui demanderont d’écouter et d’apprendre d’eux et, dans un avenir proche, de venir au Canada pour présenter des excuses sur le sol canadien. Nous prions pour que cet événement aide le Canada tout entier à progresser vers la réconciliation que nous espérons tous.

Comme nous sommes bénéficiaires de l’organisme de financement Catholic Missions In Canada, j’encourage tous les catholiques à donner généreusement à cette collecte le week-end prochain.

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 

Veuillez continuer à prier pour la fin de la guerre en Ukraine et pour la réconciliation avec la Russie, deux pays qui comptent d’importantes populations chrétiennes orthodoxes.

Pour contribuer aux efforts de secours pour les nombreux Ukrainiens qui ont été forcés de fuir leur pays et qui vivent en tant que réfugiés, veuillez contacter l’agence caritative catholique suivante qui aide les églises orientales : CNEWA Canada à  https://cnewa.org/fr/campagnes/ukraine/


20 mars

L’annonciation faite à Marie par une peintre ukrainienne

Au fil des siècles, de nombreux artistes ont été inspirés pour peindre l’Annonciation de l’ange Gabriel à Marie. Ils ont réfléchi profondément à l’événement extraordinaire où Dieu a appelé la jeune fille de Nazareth à être la Mère du Sauveur de toute la race humaine.

Étant donné l’attention que le monde porte à la guerre en Ukraine ces jours-ci, je vous propose de réfléchir à la récente peinture de l’Annonciation réalisée par la peintre ukrainienne Ivanka Demchuk. Le commentateur social américain Rod Dreher nous aide à apprécier sa vision dans son interprétation.

« Remarquez la Vierge, assise à l’intérieur de murs de granit gris, dans l’expectative. Elle entend quelqu’un venir de l’autre côté du mur — du royaume de la lumière et, semble-t-il, des champs de blé. À ses pieds, la Vierge a un jeune figuier – un symbole d’Israël, dont elle porte le Messie dans son sein, à son insu.

« Sur le rebord de la fenêtre est posée une grenade, symbole de fertilité et de résurrection : l’enfant qu’elle porte en son sein sera le portail par lequel l’humanité trouvera la vie éternelle et entrera dans le royaume de l’abondance des moissons. Les coussins du canapé rappellent le manteau multicolore de Joseph, fils de Jacob, vendu comme esclave par ses frères, mais ensuite exalté et miséricordieux. Les chrétiens le considèrent comme une préfiguration du Christ.

« Remarquez la délicatesse des doigts de l’archange Gabriel, qui planent au-dessus du granit. Il suffirait d’un léger contact pour que les murs s’écroulent. La tension dans le tableau est remarquable.

« Gabriel a peut-être l’air un peu triste parce qu’il sait que le message joyeux qu’il porte, symbolisé par le lys, apportera aussi un jour de la peine à la Vierge. Mais Marie, elle, est tendue par l’attente, sentant la présence du numineux sur le point de se manifester. Les murs épais sont devenus fins comme du papier en ce moment sacré.

« Que lit-elle, à votre avis ? Nous savons par l’Écriture (Luc 1, 46-55) ce qu’elle dira lorsque Gabriel annoncera la nouvelle :

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit
en Dieu, mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

« C’est comme si le temps passé et le temps futur étaient tous concentrés en cet unique instant. Les yeux de Marie sont ouverts, tout comme son cœur, pour recevoir le Dieu qu’elle va porter. Peut-être l’art d’Ivanka Demchuk peut-il nous apprendre comment ouvrir nos yeux et nos cœurs à Dieu ? »

En réfléchissant à cette peinture alors que l’Église célèbre la solennité de l’Annonciation le vendredi 25 mars, prions pour que Dieu apporte la paix à l’Ukraine et la réconciliation avec la Russie. Car celui que Marie a conçu dans son sein a choisi d’être connu comme le « Prince de la Paix ».

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

Veuillez continuer à prier pour la fin de la guerre en Ukraine et pour la réconciliation avec la Russie, deux pays qui comptent d’importantes populations chrétiennes orthodoxes.

Pour contribuer aux efforts de secours pour les nombreux Ukrainiens qui ont été forcés de fuir leur pays et qui vivent en tant que réfugiés, veuillez contacter l’agence caritative catholique suivante qui aide les églises orientales : CNEWA Canada à  https://cnewa.org/fr/campagnes/ukraine/

 


13 mars

Saint Patrick & Saint Joseph

Cette semaine, l’Église rappelle deux grands saints : le 17 mars, saint Patrick, qui a évangélisé les Irlandais, et le 19 mars, saint Joseph, le père nourricier de Jésus. En tant que personnes d’origine irlandaise, notre famille a toujours fêté saint Patrick, qui est le patron de notre paroisse anglophone de Kapuskasing.

Saint Patrick

Patrick venait de la Grande-Bretagne romaine. Il était le fils d’un diacre et le petit-fils d’un prêtre. Pourtant, il n’était pas du tout religieux, probablement parce que sa famille avait embrassé les ordres sacrés par intérêt social et financier. Bien qu’il ait été baptisé et peut-être pleinement initié, il ne connaissait pas Jésus-Christ. La nécessité d’évangéliser les chrétiens culturels n’est pas propre à notre époque !

Patrick a été capturé par des pillards irlandais, emmené en Irlande et mis au travail dans des conditions proches de l’esclavage. Dans sa misère et sa solitude, il s’est tourné vers Dieu dans la prière. Il a prié des centaines de fois, dit-il, jour et nuit.

Patrick est probablement entré en contact avec d’autres chrétiens en Irlande. Après quelques années, ils l’ont aidé à s’échapper et à rentrer chez lui. Mais comme le dit le romancier Thomas Wolfe, « on ne peut pas retourner au même chez soi. » Pas comme la même personne. Le nouveau Patrick servait Jésus.

Les Irlandais ont fait signe à Patrick dans un rêve récurrent : « Reviens-nous, garçon, pour nous aider ». C’est ainsi que Patrick se rendit en Gaule pour étudier les Écritures et la théologie pastorale de l’époque. Il a reçu les ordres sacrés en tant que diacre, prêtre et évêque. Il est retourné auprès des Irlandais et les a conduits au Christ.

Il a jeté les bases de la civilisation chrétienne. Il a comparé sa vie au Christ qui l’a pris comme une minuscule pierre lisse, l’a soulevé et l’a placé au sommet du mur. N’est-ce pas ce que le Christ fait pour chacun de ses disciples? Il nous ennoblit et nous rend dignes, nous prenant de notre statut inférieur et nous plaçant au sommet du mur.

 

Saint Joseph

Au début du concile Vatican II, un évêque yougoslave, poussé par l’Esprit, s’est levé pour dire que saint Joseph était trop négligé dans l’Église. Et quelle fut sa réponse ?  Des rires généraux ! Est-ce pour cela que le Concile œcuménique avait été convoqué ?

Et pourtant, l’évêque n’eut pas à attendre longtemps sa réponse. Le lendemain, le 12 novembre 1962, un cardinal, parlant au nom du pape Jean XXIII, déclara que le Saint-Père avait décidé d’introduire le nom de saint Joseph dans le canon de la messe.

C’était un geste audacieux que de modifier la prière eucharistique qui n’avait pas été touchée depuis le XVIe siècle.  Mais le Bon Pape Jean donnait l’expression de sa propre pensée intime, car auparavant, le 19 mars 1961, il avait placé le Concile entre les mains de saint Joseph et avait veillé à ce que l’autel dédié à saint Joseph dans la basilique Saint-Pierre soit resplendissant afin d’attirer les catholiques. Surtout, le Pape réalisait le souhait d’un prêtre mort saintement en 1869, offrant sa vie pour que Joseph ait la place qui lui revient dans l’Église et surtout pour que son nom soit inscrit dans le Canon de la Messe.

L’année dernière, dans l’Église universelle nous avons célébré une année consacrée à saint Joseph qui a suscité réflexion et prière. Une fois que Joseph est sorti de l’ombre pour devenir un protecteur et un pourvoyeur admirable, la Sainte Famille est devenue plus réelle et plus crédible, une famille à laquelle on peut s’identifier et que l’on peut même imiter d’une certaine manière.

Certes, le foyer de Nazareth est unique. Mais leur communion de vie et d’amour est un exemple pour toutes les familles — et pour tous les membres de cette grande famille qu’est l’Église. La Sainte Famille, guidée par Saint Joseph avec l’enfant au centre et Marie, est au cœur de la transformation dont le monde a besoin aujourd’hui : de vraies personnes qui s’occupent les unes des autres et s’aiment dans la joie et la souffrance.

 

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 

 


6 mars

Prière pour un nouvel évêque

Depuis la démission de Mgr Robert Bourgon en tant que premier évêque de Hearst-Moosonee le 29 novembre 2020, je sers d’administrateur apostolique jusqu’à la nomination d’un nouvel évêque. Ma tâche consiste à préparer le terrain pour l’arrivée du nouvel évêque diocésain qui pourra entrer en fonction.

L’absence au Canada, pendant huit mois, d’un nonce apostolique chargé de préparer la documentation nécessaire au pape pour nommer un évêque a retardé la nomination. À l’heure actuelle, des consultations sont en cours et il est important de prier pour que le processus se déroule dans de bonnes conditions.

Dans l’Église catholique, l’évêque diocésain est le principal enseignant, sanctificateur et berger du peuple de Dieu. À l’exception des évêques auxiliaires, qui assistent les évêques des grands diocèses ou des archidiocèses, la plupart des évêques reçoivent un diocèse à gouverner spirituellement. Ils s’assurent que les prêtres, les diacres, les agents pastoraux et les catéchistes de leur diocèse prêchent l’Évangile et enseignent la saine doctrine au troupeau. L’évêque est le principal enseignant du diocèse.

L’évêque est également le premier dispensateur de tous les sacrements ; il a donc la responsabilité de la liturgie. Puisque l’évêque possède la plénitude de l’ordre sacré, la grâce du Christ passe par lui sous forme sacramentelle, pour la sanctification des fidèles. Les principales fonctions d’un évêque consistent à présider l’Eucharistie avec ses prêtres et tous les fidèles dans leurs rôles respectifs. L’évêque est aussi le ministre ordinaire de la confirmation et c’est lui qui ordonne les diacres, les prêtres et parfois d’autres évêques.

Par ses relations avec les prêtres de son diocèse, l’évêque guide et gouverne le peuple de son diocèse. Les évêques ont reçu une effusion spéciale de grâce pour continuer le travail que les Apôtres ont commencé.

La mission d’un évêque ne peut pas être comprise comme une mission d’efficience et d’efficacité centrée principalement sur ce qui doit être fait. Il est plus important de se concentrer sur ce qu’il est : un disciple de Jésus investi de l’autorité du Christ. À l’issue de son ordination ou de son installation, l’évêque s’assied sur la « cathèdre » – le siège épiscopal dans la cathédrale – où il est « au-dessus » et « devant » la communauté parce qu’il est « pour » cette communauté vers laquelle sa sollicitude pastorale est dirigée.

Lors d’une consécration épiscopale, l’évêque qui ordonne dit : « Prends cet anneau, le sceau de ta fidélité. Avec l’intégrité de ta foi et la pureté de ta vie, protège l’épouse de Dieu, sa sainte Église ». Le concept de « protection » ne signifie pas seulement la conservation de ce qui a déjà été établi ; il comprend aussi l’aspect dynamique de l’adaptation aux nouvelles exigences qui surgissent avec le développement et le progrès de cet organisme vivant qu’est la communauté.

L’évêque est responsable non seulement du bien de son diocèse, mais aussi de celui de la société. Il doit être fort et déterminé, juste et serein pour exercer avec sagesse son discernement sur les personnes, les faits et les événements, en accomplissant son devoir de père, de frère et d’ami sur le chemin chrétien et humain.

Le ministère de l’évêque n’est pas seulement celui de modérateur ou d’organisateur de la vie diocésaine. Sa tâche n’est pas simplement humaine, mais elle est fondée sur la foi. Elle consiste à contribuer à créer un climat de confiance, d’acceptation et d’affection, mais aussi de franchise, de justice et de vérité.

Prions pour celui que le Seigneur Dieu prépare déjà à être le deuxième évêque de Hearst-Moosonee.

 

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 


27 février

Vivre le Carême dans les derniers jours de la pandémie

Le Carême commence le mercredi des Cendres, le 2 mars, et nos pratiques sont à nouveau affectées par la pandémie de coronavirus.

Pourtant, le 1er mars, bon nombre des restrictions imposées en Ontario à cause de Covid seront levées. Cela nous permettra donc de renouer avec notre communauté paroissiale. Cela permettra à beaucoup de se rassembler pour la messe ainsi que pour les services de prière tels que le Chemin de Croix et l’adoration eucharistique.

L’Église nous invite à revivre les pratiques traditionnelles du Carême : réception des cendres sur le front, jeûne et abstinence, prière et aumône.

Le Carême rappelle les quarante jours de Jésus dans le désert et nous pouvons avoir l’impression d’avoir fait l’expérience du désert depuis deux ans et cela en nous purifiant. Même si certaines règles de masquage et de distanciation sociale restent en place, nous espérons trouver une vraie croissance spirituelle.

Les pratiques habituelles peuvent nous y aider. Nous sommes invités à prier davantage, à jeûner aux jours désignés et à faire l’aumône. Jésus mentionne ces choses dans l’évangile lu le mercredi des cendres (Matthieu 6, 1-6, 16-18). Il dit que nous devons accomplir ces devoirs religieux non pas pour attirer l’attention sur nous-mêmes, mais pour les yeux de Dieu.

Le jeûne et l’abstinence ont été simplifiés. Jeûner le mercredi des cendres et le vendredi saint signifie ne prendre qu’un seul repas complet, tandis que l’abstinence signifie ne pas manger de viande ces jours-là et les autres vendredis. Lorsque Jésus était avec ses disciples, ils ne jeûnaient pas. Cependant, il a prédit le jour où l’époux serait « enlevé », une référence à sa mort le Vendredi saint. C’est pourquoi nous les catholiques considérons le vendredi comme un jour de sacrifice.

Partout dans la Bible, Dieu appelle son peuple à prendre soin des pauvres et des nécessiteux. Jésus et l’Église ont toujours insisté sur ce point. Jésus promet que le Père céleste récompensera ceux qui le font. Ainsi, en prenant des repas plus simples le vendredi, nous pouvons économiser sur les coûts de nourriture et ces économies — ainsi que d’autres offrandes personnelles — peuvent être données à ceux qui sont moins chanceux que nous.

Le dimanche de la solidarité (3 avril), je recommande que l’argent que nous mettons de côté à la suite de nos sacrifices pendant le Carême soit versé à la collecte pour les Missions catholiques au Canada (CMIC), qui aide énormément nos propres églises de mission. Bien sûr, chacun reste libre de donner à une autre œuvre de charité.

J’encourage tous les membres de l’Église de Hearst-Moosonee à se concentrer sur un sacrifice personnel le vendredi et à s’engager dans une célébration joyeuse le dimanche, une « petite Pâques ». Cela approfondira notre foi en la mort et la résurrection de Jésus-Christ — ce qu’on appelle le mystère pascal — et renforcera notre relation avec notre Sauveur Jésus-Christ.

Jésus continue à nous tendre la main pendant le Carême, cherchant à gagner nos cœurs, jusqu’à la dernière Cène, jusqu’au transpercement de son cœur sur la Croix, jusqu’à ses apparitions après la Résurrection. Dieu nous aime, il nous fait voir et vivre son amour.

Prions les uns pour les autres afin que nous vivions tous et toutes un Carême vraiment béni!

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 


20 février

Jour de la famille : Beauté et joie de l’amour dans la famille

Le lundi 21 février est le « Jour de la famille » en Ontario et dans plusieurs autres provinces. Le Jour de la famille est un moment réservé pour se rapprocher des êtres chers. Il a été prévu qu’il tombe entre le jour de l’An et le Vendredi saint afin d’accorder un autre jour de congé entre ces célébrations.

En Ontario, le gouvernement a créé le Jour de la famille afin de permettre aux personnes qui travaillent fort de passer plus de temps avec leurs proches. Il peut s’agir d’un merveilleux moment de rapprochement. Cette célébration s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par l’Église pour renforcer la vie familiale.

Le 19 mars 2021, le pape François a lancé l’« Année de la famille Amoris Laetita » pour marquer le cinquième anniversaire de son exhortation apostolique « Amoris Laetitia » (sur la beauté et la joie de l’amour dans la famille).

Cette année anniversaire spéciale se terminera le 26 juin 2022 par la 10e Rencontre mondiale des familles à Rome sur le thème « L’amour familial : Une vocation et un chemin de sainteté ». Plus près de cette date, nous planifierons notre célébration particulière dans le diocèse.

La vie familiale est un mélange de joie et d’amour, même au milieu des revers et des déceptions. Notre peintre d’icônes, Gisèle Bauche, essaie de capturer ce mélange de tristesse qui peut se transformer en joie comme nous le voyons dans le miracle de Jésus transformant l’eau en vin aux Noces de Cana.

Le jour de leurs noces était devenu un moment de honte pour les mariés lorsque le vin s’est épuisé. Mais Jésus et Marie étaient là. À la demande de Marie, Jésus a transformé la honte du couple en honneur, comme nous l’apprenons lorsque l’intendant du festin les a félicités d’avoir gardé le meilleur vin pour la fin.

Avec Marie et Jésus présents dans notre vie familiale, nous sommes capables de surmonter toutes les difficultés qui se présentent à nous. Il nous suffit de suivre le conseil de notre Sainte Mère Marie : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jean 2, 5).

Voici un lien vers des ressources que les évêques canadiens ont préparées pour nous aider à renforcer la vie familiale : https://www.cccb.ca/fr/foi-et-questions-morales/famille-et-vie/celebrons-lannee-de-la-famille-amoris-laetitia/

 

 

Se préparer
au Carême

Traditionnellement, dans les jours qui précèdent le début du Carême —cette année, le mercredi des Cendres tombe le 2 mars — l’Église encourage les fidèles à réfléchir à la manière dont ils souhaitent croître spirituellement au cours des quarante jours qui précèdent Pâques. Notre objectif est de pratiquer le jeûne, la prière et l’aumône pour renouveler notre union avec le Christ dans le mystère pascal (sa passion, sa mort et sa résurrection).

Nous avons tous connu beaucoup de difficultés ces deux dernières années avec l’arrivée de la pandémie de coronavirus et tout ce qui en a découlé. Des personnes ont perdu leur emploi et leurs économies. Des familles et des personnes ont souffert d’isolement et de solitude, notamment parce qu’elles n’ont pas pu faire le deuil d’êtres chers comme elles le souhaitaient. De même, des personnes n’ont pas été en mesure d’assister à la messe ou de recevoir la sainte communion comme elles l’auraient souhaité ou de célébrer convenablement un mariage, une première communion ou une confirmation.

L’Église nous invite donc sagement à voir dans nos luttes quotidiennes la meilleure pénitence. Dans une Exhortation Apostolique, le Pape Saint Paul VI insistait « avant tout pour que la vertu de pénitence s’exerce dans la fidélité persévérante aux devoirs de son état de vie, dans l’acceptation des difficultés découlant de son travail et de la coexistence humaine, dans le support patient des épreuves de la vie terrestre et de l’insécurité totale qui l’envahit », comme nous l’avons vécu dans cette pandémie (Paul VI, Paenitimini, 1966, III.A-B).

La semaine prochaine, dans ma Lettre pour le Carême 2022, je suggérerai comment nous devons encore nous engager dans le jeûne, la prière et l’aumône.

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 


13 février

Le 28 janvier dernier les Évêques catholiques du Canada donnait suite à leur engagement de supporter financièrement les efforts de réconciliation avec les peuples autochtones du pays en annonçant la mise sur pied d’une équipe de gestion d’un fonds de 30 million de dollars et des demandes. En voici quelques extraits.

Pourquoi ne promettez-vous que 30 millions de dollars sur une période de cinq ans ?

Nous reconnaissons qu’il n’existe pas de mesure unique qui puisse éliminer la douleur des survivants et survivantes des pensionnats indiens. Le Fonds de réconciliation avec les Autochtones est un geste concret qui témoigne de l’engagement des évêques à accompagner les peuples autochtones sur le long chemin de la guérison et de la réconciliation. En créant un fonds à durée déterminée, nous espérons susciter un sentiment d’urgence au sein des entités catholiques et de leurs communautés de fidèles, ainsi qu’un sentiment de responsabilité à l’égard de leurs partenaires autochtones et du grand public.

Quel est le montant que chaque diocèse s’est engagé à recueillir ?

Soixante-treize diocèses du Canada ont pris des engagements concrets pour aider à respecter l’engagement financier de 30 millions de dollars sur cinq ans. (NB: Notre diocèse de Hearst-Moosonee s’engage à collecter 14 000 dollars par an pendant cinq ans, soit un total de 70 000 $) Nous sommes conscients que le montant recueilli par chacun des diocèses peut différer des engagements initiaux. Nous sommes conscients que le montant recueilli par chacun des diocèses peut différer des engagements initiaux. Cela dit, nous avons proposé un cadre de gestion en vertu duquel le Fonds devra faire preuve de transparence. Le Fonds déposera un rapport financier annuel et fera l’objet d’une vérification annuelle par une firme comptable indépendante.

L’Église à elle seule ne dispose pas d’assez d’argent pour remplir cet engagement ? Pourquoi demander une contribution aux catholiques ?

L’Église catholique au Canada est composée de milliers d’entités indépendantes, chacune ayant sa propre réalité financière. Il appartient à chaque diocèse de déterminer la meilleure façon de respecter ses engagements financiers. Cela dit, les catholiques de partout au Canada nous ont fait part de leur désir de participer au processus de guérison et de réconciliation.

En lançant une campagne sur le terrain où les diocèses locaux et leurs fidèles peuvent collecter des fonds et apporter une contribution significative aux plans de décaissement, nous pensons que nous pouvons engager les catholiques d’une nouvelle manière autour de cette priorité d’importance cruciale.

Le ministre Miller a laissé entendre que le gouvernement n’aurait pas dû conclure un accord avec l’Église, êtes-vous d’accord ?

Un examen externe effectué par McDougall Gauley LLP confirme que les entités catholiques ont respecté leurs obligations légales en vertu de la CRRPI. Plus précisément, les entités catholiques ont entièrement payé leurs contributions en espèces et ont dépassé leur engagement de services en nature dans le cadre de l’accord. En plus de ces engagements de règlement, les entités catholiques ont accepté de mener une campagne de collecte de fonds « Tous les efforts possibles », semblable à celle d’un hôpital ou d’une fondation caritative. Bien que la campagne ait été soutenue avec enthousiasme, elle n’a pas atteint l’objectif de 25 millions de dollars proposé.

En tant que catholiques, nous sommes déçus par le résultat final de cette campagne et nous croyons que les précieuses leçons apprises aideront les évêques du Canada et tous les catholiques du Canada à respecter leur engagement national en matière de collecte de fonds

Quelles leçons avez-vous tirées de l’échec de la campagne « Avançons ensemble » ?

Nous avons tiré des leçons de cet effort. Aussi, le Fonds de réconciliation autochtone devra :

  • Avoir des mesures financières en place pour assurer la transparence et la bonne gouvernance ;
  • Être composé de membres autochtones et catholiques ;
  • Financer des projets identifiés par des comités locaux composés de membres autochtones et catholiques ;
  • S’assurer que les coûts administratifs soient en sus des 30 millions de dollars collectés ; et
  • Fournir des mises à jour publiques régulières.

 

Pour le texte complet, visitez www.cecc.ca

 

 


6 février

Engagement des évêques catholiques du Canada envers la réconciliation 1/2

Le 28 janvier dernier les Évêques catholiques du Canada donnait suite à leur engagement de supporter financièrement les efforts de réconciliation avec les peuples autochtones du pays en annonçant la mise sur pied d’une équipe de gestion d’un fonds de 30 million de dollars et des demandes. En voici quelques extraits.

 

Nous savons que ce projet suscite plusieurs questions à propos des campagnes de financement antérieures qui ont été menées par des entités catholiques, ainsi que sur la réponse de l’Église à la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens (CRRPI). Bien que la CECC n’ait pas été signataire de cette convention, nous avons consulté des organisations catholiques et des partenaires autochtones, et étudié des documents éclairant ce chapitre de l’histoire canadienne.

Qui sera responsable de la gestion du fonds?

Les directeurs du Conseil d’administration sont :

  • Chef Wilton Littlechild, Ph. D. — Le chef Wilton Littlechild, Ph.D., est un chef cri, un survivant des pensionnats indiens et un avocat. Il a servi à titre de commissaire pour la Commission de vérité et de réconciliation du Canada. M. Littlechild a été député, vice-président du Parlement des indigènes d’Amérique, représentant nord-américain à l’Instance permanente sur les Parlement des indigènes d’Amérique questions autochtones des Nations Unies, ainsi que président du Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones des Nations Unies et de la Commission on First Nations and Métis Peoples and Justice Reform (« Commission sur les Premières nations et les Métis et la réforme de la justice »).
  • Giselle Marion — Giselle Marion est titulaire d’un diplôme en droit de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle a été admise au barreau des Territoires du Nord-Ouest en 2008. Pendant son stage, Mme Marion a travaillé pour le ministère de la Justice. Elle est citoyenne du Tłıchq et est née et a grandi à Behchoko, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle est directrice du service à la clientèle du gouvernement du Tłıchq au bureau de Behchoko.
  • Rosella Kinoshameg — Rosella Kinoshameg est une femme odawa-ojibway du territoire de la Première nation non cédé de Wikwemikong. Infirmière, elle compte plus de 50 ans d’expérience en soins de santé et de la gestion des soins infirmiers, principalement auprès des communautés des Premières Nations, dans les domaines de la santé communautaire, maternelle et infantile, de l’immunisation et des soins à domicile et en milieu communautaire. Elle a été l’un des membres fondateurs du Conseil autochtone de la CÉCC et continue de servir en tant que membre du cercle Notre Dame de Guadalupe.

Les membres de la Corporation sont :

  • Natale Gallo ancien directeur suprême des Chevaliers de Colomb et représentant du Canada au Bureau du Conseil suprême.
  • Claude Bédard, président national de la Société de Saint-Vincent de Paul au Canada; et
  • Barbara Dowding, ancienne présidente nationale de la Catholic Women’s League of Canada.

Pourquoi les peuples autochtones devraient-ils croire que vous respecterez votre engagement ?

Les évêques catholiques du Canada reconnaissent et partagent l’immense déception causée par les campagnes de financement antérieures. Ils n’ont pas été à la hauteur de la responsabilité qui leur incombait de se pencher sérieusement sur le rôle de l’Église catholique dans le système des pensionnats indiens du Canada. Nous sommes conscients qu’il n’existe pas de mesure unique qui puisse soulager la douleur des survivants et survivantes des pensionnats, mais en demeurant à l’écoute, en cultivant des relations de confiance et en travaillant en collaboration, nous espérons apprendre à marcher ensemble sur la voie de la guérison et de la réconciliation.

Le nouveau Fonds de réconciliation avec les Autochtones permettra de financer, en toute transparence et de manière responsable, les initiatives de guérison et de réconciliation que réclament nos partenaires autochtones.

 

À suivre…

 

 


30 janvier

Deux célébrations particulières en février

Le mois de février est marqué par deux célébrations ecclésiales récurrentes : la Journée mondiale de la Vie consacrée, qui a lieu le 2 février, et la Journée mondiale des Malades, observée le 11 février.

Journée mondiale de la Vie consacrée

En 1997, le pape saint Jean-Paul II a institué une journée de prière pour les femmes et les hommes de la vie consacrée, rattachée à la fête de la Présentation du Seigneur.

Cette fête est également connue sous le nom de Chandeleur, le jour où l’on bénit les bougies symbolisant le Christ qui est la lumière du monde. Ainsi, les personnes consacrées sont appelées à refléter la lumière de Jésus-Christ à tous les peuples.

Le but de cette journée est de mieux connaître et apprécier la vie consacrée. « En contemplant le don de la vie consacrée, l’Église contemple sa vocation la plus profonde, celle d’appartenir uniquement à son Seigneur », disait Jean-Paul II.

La vie consacrée a pour mission de maintenir vivante dans l’Église la forme historique de vie assumée par le Fils de Dieu lorsqu’il est venu sur cette terre.

En ce jour, les personnes consacrées se réunissent pour célébrer les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles. Elles sont invitées à réfléchir sur le don qu’elles ont reçu dans leur vocation.

Plusieurs hommes consacrés servent dans notre diocèse, des prêtres qui appartiennent à une congrégation religieuse ; dans le passé, des frères et des prêtres jésuites et oblats, des prêtres des missions étrangères,  frères du Sacré-Cœur, des Clercs de Saint-Viateur, pères de Ste-Croix, Rédemptoristes, des Spiritains, Heralds of the Good News, des prêtres de la société des Missions africaines, Society of Mary Mother of Mercy, des Carmélites ont servi nos paroisses et nos missions. Une religieuse qui vit à Ottawa reste associée à notre diocèse. Dans le passé, nous avons connu des congrégations telles que les Sœurs de la Charité, les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge, les Sœurs de Sainte-Marie-de-Namur, les Sisters of Saint Joseph de Toronto ainsi que de Hamilton, les religieuses du Sacré-Cœur, les Oblates de Marie-Immaculée, les School Sisters of Notre-Dame, les dames de Congrégation de Notre-Dame, les sœurs de la Providence qui ont servi comme enseignantes, infirmières et agentes de pastorale.

Nous prions pour que Dieu suscite parmi nous des femmes et des hommes consacrés qui nous rappellent par leur dévouement combien il est important de donner au Seigneur toute notre vie pour attirer les gens vers le Royaume de Dieu.

Journée mondiale des Malades

Il y a trente ans, saint Jean-Paul II a institué la Journée mondiale des Malades pour encourager le peuple de Dieu, les institutions sanitaires catholiques et la société civile à être de plus en plus attentifs aux malades et à ceux qui les soignent. Nous pouvons constater l’importance de l’attention portée par l’Église aux malades et à ceux qui les soignent alors que la pandémie mondiale de coronavirus entre dans sa troisième année.

Chaque année, un sanctuaire qui prend soin des malades est mis à l’honneur. Cette année, il devait se trouver à Arequipa, au Pérou, mais la variante contagieuse de l’omicron a entraîné l’annulation des festivités sur place.

Régulièrement, le Saint-Père rédige un message pour l’occasion. Le thème de cette année est le suivant : Se tenir aux côtés de ceux qui souffrent sur un chemin de charité, une réalisation de l’invitation de Jésus à « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux » (Luc 6, 36).

L’invitation de Jésus, écrit le Pape, a une signification particulière pour les travailleurs de la santé : « Je pense à tous les médecins, les infirmières, les techniciens de laboratoire, le personnel de soutien et les soignants des malades, ainsi qu’aux nombreux bénévoles qui donnent leur temps précieux pour aider ceux qui souffrent ».

Ce sont des personnes qui ont fait de leur service une mission, car, poursuit le Saint-Père, « vos mains, qui touchent la chair souffrante du Christ, peuvent être un signe des mains miséricordieuses du Père ».

Confions les malades et ceux qui les soignent à l’intercession de Marie sous son titre, Santé des infirmes. Unis au Christ, qui porte la douleur du monde, que les malades trouvent sens, consolation et confiance. Que partout les soignants offrent aux malades, avec des soins adaptés, leur proximité fraternelle.

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 


23 janvier

Le dimanche de la Parole de Dieu

Dans sa lettre apostolique du 30 septembre 2019, Aperuit illis (« Il leur ouvrit »,Luc 24, 33), le pape François a désigné le troisième dimanche du temps ordinaire comme « Dimanche de la Parole de Dieu », une journée consacrée à la célébration, l’étude et la diffusion de la Parole de Dieu.

Dès le premier paragraphe de cette lettre, le pape François indique clairement que la relation entre le Seigneur ressuscité, une communauté de croyants et l’Écriture sainte est essentielle à ce que nous sommes en tant que chrétiens.

L’Année C, consacrée principalement aux lectures de l’Évangile de Luc, met l’accent sur ses thèmes : principalement la joie de l’Évangile, le rôle du Saint-Esprit, l’amour particulier de Dieu pour les pauvres, la dignité des femmes et ce qu’il nous en coûte de suivre Jésus-tout !

Plus que les autres évangélistes, Luc insiste sur la dimension « mondiale » du ministère de Jésus ; il situe Jésus non seulement dans l’histoire du salut du peuple élu de Dieu, mais aussi dans l’histoire de toute la race humaine.  Ainsi, Luc fait référence à la fois aux dirigeants d’Israël et à des personnages comme les Césars (Auguste et Tibère) qui ont joué des rôles clés sur la scène du monde où Jésus de Nazareth a sa place.

L’évangile de Luc met en évidence les desseins de Dieu comme le renversement des valeurs et des attentes humaines.

Dieu a manifesté un amour préférentiel pour les pauvres, les affligés et les exclus comme point de départ pour appeler toute l’humanité au salut.

Luc souligne l »importance de la foi et de la prière, en mettant en évidence le rôle de l’Esprit Saint dans la vie de Jésus et de ses disciples. Le thème de Jésus en prière reviendra régulièrement dans les lectures dominicales, notamment la prière de Jésus avant de choisir ses apôtres, lors de la Transfiguration, dans le jardin de Gethsémani et sur la Croix.

Aussi, Luc nous montre que la conversion implique un changement de comportement et accentue la présence et la contribution des femmes parmi les disciples de Jésus.

Surtout, Luc met l’accent sur la transition ordonnée entre le ministère de Jésus et la mission des Douze Apôtres. Dans les Actes des Apôtres, son autre écrit, Luc montre que Dieu a béni la transition entre les modèles d’église primitive de l’ère apostolique et les structures ultérieures régies par des anciens nommés dans la succession apostolique.

Bien que de nombreuses luttes de l’Église primitive aient pu sembler chaotiques, le développement de l’Église s’est fait selon un plan divinement ordonné afin que la foi des gens soit solidement ancrée Luc 1.1-4. Ça nous donne confiance pour l’Église de nos jours, une période de transition dans notre diocèse en attendant un nouvel évêque.

Au cours de cette année liturgique, nous verrons comment Luc explore les dimensions de l’expérience des disciples avec Jésus qui vont au-delà des apparences. Un exemple est le sentiment d’indignité de Pierre lors de son appel (Luc 5, 1-11). Un autre est l’amour d’une femme pardonnée qui déborde en larmes pour baigner les pieds de Jésus 7, 36-50. D’autres encore sont la joie d’un lépreux purifié qui a dû dire « merci » 17, 11-19 et le souvenir des disciples d’Emmaüs dont le cœur brûlait au plus profond d’eux-mêmes lorsque Jésus leur ouvrait le sens des Écritures 24, 13-35.

La vision théologique de Luc sur Jésus souligne qu’il est le messie de Dieu, le Fils de Dieu transporté dans le monde nouveau avec Dieu au ciel (à partir de 9, 51). Et depuis le monde nouveau de son ascension et avec Dieu, Jésus guide maintenant l’Église qu’il a laissée à ses apôtres et à leurs successeurs pour la gérer jusqu’à ce qu’il revienne dans la gloire.

Chaque année, nous avons l’occasion de découvrir la Parole de Dieu comme quelque chose de frais et de nouveau. Réjouissons-nous qu’au cours de l’année C, nous le ferons guidés par Luc, l’évangéliste qui annonce la miséricorde de Dieu aux pauvres et aux nécessiteux, y compris nous-mêmes.

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique
de Hearst-Moosonee

 

 


16 janvier

Rév. Jean-Marc Pelletier

Naissance • 11 mai 1931 • Cabano, QC  |  Ordination • 15 juin 1958 • Rimouski, ON  |  Décès • 9 janvier 2022 • Hearst, ON

L’abbé Jean-Marc Pelletier est né à Cabano, QC, le 11 mai 1931, fils d’Alfred Pelletier et Yvonne Ouellet. Il grandit à Matane, QC. Il fit ses études primaires dans sa paroisse. Pour ses études secondaires, il s’inscrivit au Juniorat des Pères Oblats à Chambly, QC. Après son juniorat, il poursuivit ses études chez les Pères Oblats, en faisant trois années de philosophie au Scolasticat St-Joseph des Pères Oblats à Ottawa. Lorsque vint le temps de sa théologie, il s’est inscrit au Grand Séminaire de Québec, de 1954 à 1958, et il fut ordonné prêtre le 15 juin 1958, par Mgr Charles-Eugène Parent, archevêque de Rimouski, dans la chapelle du Petit séminaire de Rimouski.

Il arrive à Hearst en août 1958. Il est immédiatement nommé vice-chancelier du diocèse. Cet été-là, quatre prêtres sont arrivés de Rimouski en même temps, pour apporter du renfort au diocèse de Hearst, à la demande de Mgr Louis Levesque, évêque de Hearst – les abbés Jean-Guy Mailloux, Jean-Roch Pelletier, Marcel Latulipe et Jean-Marc Pelletier. Les trois confrères de l’abbé Jean-Marc ont tout de suite été postés au Collège de Hearst pour l’enseignement. Jean-Marc, cependant, a été dirigé vers le ministère.

Après deux ans comme vice-chancelier, il a été, à tour de rôle et au fil des années, responsable des paroisses suivantes : Norembéga, Jogues, Coppell, Gogama et Val Rita et Harty. En 1970-71 il a fait une année d’études à l’Institut de Pastorale de Montréal. Au retour il a continué son ministère paroissial à Foleyet, Sultan et Chapleau. Il a été curé de Hornepayne pour quelques années avant d’être nommé aumônier de l’Hôpital Notre-Dame de Hearst. Il a pris sa retraite de ce poste en 1994 pour entrer au Foyer des Pionniers de Hearst, où il est décédé le 9 janvier, 2022.

Un service funèbre a été cédulé pour mercredi le 12 janvier 2022 à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Hearst présidé par Mgr Terrence Prendergast, administrateur apostolique. Il sera inhumé dans le lot familial au cimetière de Rimouski à une date ultérieure.

Rév. Gilles Gosselin & Rév. René Grandmont
Confrères

 

Tu m’as appelé, j’ai répondu.
Tu m’as invité au large, j’ai suivi ta voix.
Loin des miens, près des tiens.
Là où tu voulais, j’y suis allé.
Remettant ma vie entre tes mains

Alors que ma vie durant
j’ai œuvré en ta présence,
car en moi tu étais.
À travers ce passage qu’est la mort
je passe maintenant
d’une vie en ta présence à une présence en toi.

Que ton nom soit béni Seigneur.

 

 


9 janvier

Le baptême de Jésus et le nôtre

Récemment, un couple a raconté que, lorsqu’il n’y avait pas de prêtre dans leur village, ils ont « baptisé » leur nouveau-né, qui avait eu une naissance difficile, en marquant son front d’huile et en priant la Trinité. Ils ont dit que le prêtre, quand il est arrivé, a « rebaptisé » le bébé.

Cela nous a conduits à une discussion sur la façon de baptiser quelqu’un. Il faut verser de l’eau sur la tête de la personne et dire : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». En danger de mort, n’importe qui – même un incroyant – peut baptiser à condition de verser de l’eau (même si ce n’est que quelques gouttes) et de prononcer les mots appropriés. Plus tard, le diacre ou le prêtre peut venir compléter la cérémonie, bien que le baptême ait réellement eu lieu plus tôt.

L’eau symbolise la purification et la vie nouvelle. Le baptême administré avec de l’eau au nom de la Trinité est plus qu’un signe de conversion et de repentir, c’est une nouvelle vie dans le Christ. C’est pourquoi la cérémonie comprend également les signes de l’onction, le vêtement blanc et le cierge baptismal.

Les mots appropriés sont importants. Au début de la pandémie, un prêtre a regardé une cassette vidéo de son baptême. Le prêtre était horrifié, car le ministre avait utilisé une formule modifiée, « Nous te baptisons… » et il a réalisé qu’il n’avait pas reçu le sacrement du baptême ni aucun autre sacrement dans son cheminement de foi.

Selon le Vatican, la formule modifiée avait invalidé le baptême. Le prêtre a contacté son évêque et il a rapidement reçu son baptême, sa confirmation, son pardon, sa communion et son ordination.

Ce que le « je » signifie dans la formule du baptême, c »est que la personne qui baptise agit à la place du Christ. La décision de l’Église a souligné que le Christ est l’acteur principal de tous les sacrements. C’est le Christ qui pardonne les péchés. C’est le Christ qui baptise.

Dans l’Évangile de ce dimanche, saint Luc nous dit que lorsque « tout le peuple se faisait baptiser », Jésus aussi s’était fait baptiser (Luc 3,21). Cela montre l’ouverture du peuple à l’appel de Dieu, la nécessité pour lui de se rapprocher de Dieu dans l’espoir de son pardon.

Pourtant, Jésus n’avait pas besoin d’être pardonné. En tant que Fils de Dieu fait chair (Jean 1,14), il avait toujours fait la volonté de son Père depuis sa naissance. De nombreux passages du Nouveau Testament l’attestent. Paul écrit aux Corinthiens que Jésus est « celui qui n’a pas connu le péché » (2 Corinthiens 5,21). Pierre affirme que le Christ « n’a pas commis de péché ; dans sa bouche on n’a pas trouvé de mensonge» (1 Pierre 2,22). Pourtant, en venant à Jean, Jésus s’est montré solidaire de tous les hommes qui sont touchés par le péché.

Le baptême est le sacrement fondateur et la condition préalable à tous les autres sacrements. Il nous unit à celui qui est sans péché, Jésus-Christ, et nous incorpore à sa mort rédemptrice sur la Croix, nous libérant du pouvoir du péché originel et de tous les péchés personnels, et nous fait ressusciter avec lui pour une vie sans fin.

Le baptême étant une alliance avec Dieu, l’individu doit y dire « oui ». Depuis l’antiquité, l’Église pratique le baptême des enfants. Lors du baptême des enfants, les parents confessent la foi au nom des enfants.

Il y a une raison à cela : avant que nous nous décidions pour Dieu, Dieu s’est décidé pour nous. Le baptême est donc une grâce, un don immérité de Dieu, qui nous accepte sans condition. Les parents croyants qui veulent ce qu’il y a de mieux pour leur enfant veulent aussi le baptême, dans lequel on est libéré de l’influence du péché originel et du pouvoir de la mort.

En rappelant le baptême de Jésus, nous invitons l’Esprit Saint à renouveler en nous les grâces de notre propre baptême. Nous pourrons alors proclamer l’Évangile avec le Christ, en répandant la joie qui vient de Dieu.

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 

 


2 janvier

Message du Pape François en cette Journée mondiale de la Paix

Sous le thème du « Dialogue entre générations, éducation et travail : des outils pour construire une paix durable », le Pape François  nous propose trois voies pour construire une paix durable.

  1. Dialogue

Dans un monde toujours en proie à la pandémie qui a causé tant de maux, «certains essaient de fuir la réalité en se réfugiant dans leurs mondes à eux, d’autres l’affrontent en se servant de la violence destructrice. Cependant, entre l’indifférence égoïste et la protestation violente, une option est toujours possible : le dialogue. Le dialogue entre les générations»

Tout dialogue sincère, même s’il n’est pas dépourvu d’une dialectique juste et positive, requiert toujours une confiance fondamentale entre les interlocuteurs. Nous devons retrouver cette confiance mutuelle ! La crise sanitaire actuelle a accru pour tout le monde le sentiment de solitude et de repli sur soi. La solitude des personnes âgées s’accompagne chez les jeunes d’un sentiment d’impuissance et de l’absence d’une idée commune de l’avenir. Cette crise est certainement douloureuse. Mais c’est aussi une crise qui peut faire ressortir le meilleur des personnes. En effet, pendant la pandémie, nous avons vu de généreux témoignages de compassion, de partage et de solidarité dans le monde entier.

Le dialogue consiste à s’écouter, discuter, se mettre d’accord et cheminer ensemble. Favoriser tout cela entre les générations signifie labourer le sol dur et stérile du conflit et du rejet pour cultiver les semences d’une paix durable et partagée.

  1. Instruction et éducation

Ces dernières années, le budget consacré à l’éducation et à l’instruction, considérées comme des dépenses au lieu d’investissements, a été sensiblement réduit dans le monde entier. Et pourtant, elles sont les premiers vecteurs d’un développement humain intégral : elles rendent la personne plus libre et responsable et sont indispensables pour la défense et la promotion de la paix. En d’autres termes, instruction et éducation sont les fondements d’une société unie, civilisée, capable de créer l’espérance, la richesse et le progrès.

Les dépenses militaires, en revanche, ont augmenté, dépassant le niveau enregistré à la fin de la “guerre froide”, et elles semblent devoir croître de manière exorbitante.

Il est donc opportun et urgent que tous ceux qui ont une responsabilité de gouvernement élaborent des politiques économiques qui prévoient une inversion du rapport entre les investissements publics dans l’éducation et les fonds destinés aux armements. D’ailleurs, la poursuite d’un réel processus de désarmement international ne peut qu’entraîner de grands bénéfices pour le développement des peuples et des nations en libérant des ressources financières à employer de manière plus appropriée pour la santé, l’école, les infrastructures, le soin du territoire, et ainsi de suite.

  1. Le travail

Le travail est un facteur indispensable pour construire et préserver la paix. Il est expression de soi et de ses propres dons, mais aussi effort, fatigue, collaboration avec les autres, puisqu’on travaille toujours avec ou pour quelqu’un. Dans cette perspective fortement sociale, le travail est le lieu où nous apprenons à donner notre contribution pour un monde plus vivable et plus beau.

Le travail, en effet, est la base sur laquelle se construisent la justice et la solidarité dans toute communauté. C’est pourquoi «on ne doit pas chercher à ce que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car l’humanité se dégraderait elle-même. Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle ».[18] Nous devons rassembler les idées et les efforts pour créer les conditions et trouver des solutions afin que tout être humain en âge de travailler ait la possibilité, par son travail, de contribuer à la vie de sa famille et de la société.

Il est plus que jamais urgent de promouvoir dans le monde entier des conditions de travail décentes et dignes, orientées vers le bien commun et la sauvegarde de la création. Il faut assurer et soutenir la liberté d’initiative des entreprises et, en même temps, développer une responsabilité sociale renouvelée pour que le profit ne soit pas l’unique critère-guide.

Source: Messaggio del Santo Padre Francesco per la 55.ma Giornata Mondiale della Pace (1° gennaio 2022) (vatican.va)

 

 

 


25 décembre

Lettre de Noël 2021 de l’Administrateur apostolique

Chers frères et sœurs dans le Christ :

Noël c’est la célébration du grand acte d’amour de Dieu lorsque son Fils a pris chair et est né à temps pour sauver l’humanité, pour nous sauver.

Les vingt derniers mois de la pandémie de Covid ont été difficiles pour nous. Il y a beaucoup de conflits concernant la vaccination, les voyages, l’isolement, et les chances réduites d’adorer Dieu, en particulier à la Messe et à la Sainte Communion.

Ainsi, cette année, nos pensées de Noël nous rappellent la vérité que le Fils de Dieu continue à être présent parmi nous pendant la célébration de la Messe. D’où l’importance pour nous de la messe dominicale, notre occasion hebdomadaire d’entendre la sainte Parole de Dieu et de nous nourrir du Pain de Vie ! De mettre nos vies en contact avec celle du Christ pour sa guérison, son soutien et son défi !

Nous prions pour que les restrictions soient levées afin que cela puisse faire à nouveau partie de notre vie de foi.

Jésus Emmanuel « Dieu avec nous » a partagé tous les aspects de notre humanité : il a connu le froid, la faim et la soif, le besoin d’un abri et d’une famille aimante.

Le Christ est né dans la ville royale de David, Bethléem, un nom qui signifie « maison de pain ».

Enveloppé dans les langes d’un nouveau-né, il a été placé dans une mangeoire, l’endroit où les animaux se nourrissent.

Les saints et les mystiques ont vu dans Bethléem et dans la crèche des signes avant-coureurs du don que le Christ fera de lui-même comme nourriture pour notre vie spirituelle et de son désir de communion intime avec nous.

Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, pour sauver chacun de nous, pour me sauver.

Les auteurs spirituels disent que Dieu aurait fait cela si j’étais le seul à être sauvé. C’est une façon de dire que l’Enfant Jésus est venu dans le monde, « m’a aimé et s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2, 20). Le Christ s’est livré à la mort sur la croix pour que je puisse vivre une vie totalement nouvelle !

Je vous invite, au cours de cette Année diocésaine de l’Eucharistie, à contempler l’amour permanent de Jésus dans le don de lui-même sous l’apparence du pain, à l’adorer dans le sacrement réservé au tabernacle et à laisser cet amour transformateur s’enraciner dans votre vie.

Se préparer à recevoir le corps et le sang, l’âme et la divinité de Jésus exige avant tout une prière intense et fidèle. Lui faire une place dans notre cœur exige un engagement sérieux à nous convertir à son amour.

Lorsque nous le faisons, nous recevons la paix de Dieu qui dépasse toute compréhension. Cette paix est le don que nous devons implorer avec une grande confiance ; elle est le projet que nous sommes appelés à faire nôtre.

L’attention que Dieu porte à chacun d’entre nous, chers amis, est l’essence même de l’histoire de Noël. Noël annonce la venue de notre Sauveur Jésus, le propre Fils de Dieu, pour partager notre vie et offrir « paix sur terre ».  Ma prière est que la paix et la joie de Noël soient vôtres aujourd’hui et tout au long de la nouvelle année.

Sincèrement vôtre dans le Christ,

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique de
Hearst-Moosonee

 

 


19 décembre

La Crèche : Jésus est né pour nous, pour moi !

La scène de la nativité ou la crèche de Noël est une dévotion familiale populaire. Certaines crèches ont une signification particulière pour les familles, ayant été transmises par les générations précédentes.

L’un des événements préférés dans ma famille était la mise en place de la crèche quelques jours avant Noël. Chaque jour, un enfant différent réorganisait la crèche selon ses propres idées. Nous nous impliquions dans le mystère de la naissance de Dieu dans une grotte de Bethléem, adoré par les anges et les bergers.

Nous aimions déplacer les personnages des trois Rois Mages à travers le salon ; chaque jour, ils se rapprochaient un peu plus de la crèche contenant le Christ !

L’image enchanteresse de la crèche de Noël, si chère aux catholiques, ne cesse de susciter étonnement et émerveillement. La représentation de la naissance de Jésus est elle-même une proclamation simple et joyeuse du mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu.

La crèche est comme un Évangile vivant qui surgit des pages de l’Écriture sainte. En regardant la crèche et en considérant l’histoire de Noël, nous sommes invités à entreprendre un voyage spirituel, attirés par l’humilité du Dieu qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme et chaque femme. Nous nous rendons compte que l’amour de Dieu pour nous est si grand qu’il s’est fait l’un de nous, pour que nous puissions à notre tour devenir un avec lui.

L’origine de la crèche de Noël se trouve dans certains détails de la naissance de Jésus à Bethléem, tels que relatés dans les évangiles. L’évangéliste Luc dit simplement que Marie « mit au monde son Fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune» (Luc 2, 7).

En venant dans ce monde, le Fils de Dieu a été couché à l’endroit où les animaux se nourrissent. Le foin devient le premier lit de Celui qui se révélera comme « le pain … descendu du ciel » (Jean 6, 41).

Saint Augustin a été impressionné par ce symbolisme : « Couché dans une mangeoire, il est devenu notre nourriture » (Sermon 189, 4). Oui, la crèche évoque un certain nombre de mystères de la vie de Jésus et les rend proches de notre vie quotidienne.

Pour comprendre les origines de la crèche de Noël, il faut remonter à une petite ville italienne où saint François d’Assise s’est arrêté en 1223. Il avait visité la Terre Sainte, et les grottes de Greccio lui rappelaient la campagne de Bethléem. Ou le « pauvre d’Assise » a peut-être été frappé par les mosaïques de la basilique Sainte-Marie-Majeure qui représentent la naissance de Jésus et sont proches de l’endroit où, selon la tradition, les panneaux de bois de la crèche sont conservés.

François a demandé de l’aide « pour faire revivre le souvenir de cet enfant né à Bethléem, pour voir autant que possible de mes propres yeux l’inconfort de ses besoins d’enfant, comment il était couché dans une crèche, et comment, avec un bœuf et un âne à côté, il était couché sur un lit de foin ».

La veille de Noël, les habitants de la région ont apporté des fleurs et des torches pour éclairer cette nuit sainte. Tous ont éprouvé une joie nouvelle et indescriptible en présence de la scène de Noël. Le prêtre célébrait la messe au-dessus de la crèche, montrant le lien entre l’Incarnation du Fils de Dieu et l’Eucharistie.

À Greccio, il n’y avait pas de statues, la crèche était jouée et vécue par tous les participants. C’est ainsi qu’est née notre tradition : tous les participants étaient réunis dans la joie autour de la grotte, sans qu’aucune distance ne sépare l’événement originel de ceux qui en partagent le mystère.

Ainsi, la crèche nous rappelle le miracle de Noël : Dieu a tellement aimé le monde qu’il nous a envoyé son Fils unique (Jean 3, 16), semblable à nous en tout point sauf le péché, pour nous ramener dans l’intimité de l’étreinte amoureuse de Dieu.

Joyeux Noël !

✠ Terrence Prendergast, SJ
Administrateur apostolique

 


12 décembre

Voyage le long des côtes de la Baie James et de la Baie d’Hudson

Le Covid-19 a limité les voyages. Il m’a empêché, en tant qu’évêque, de rendre visite à mes ouailles, les chrétiens catholiques qui vivent dans des communautés autochtones isolées sur la côte ouest de la baie James. Les restrictions ayant été levées, j’ai pu récemment me rendre par avion à Fort Albany, Attawapiskat et Peawanuck, en partant de Moosonee et Moose Factory comme base.

Le père David Reilander, président de Catholic Missions In Canada (CMIC), notre principal organisme de financement, m’a accompagné. Grâce à sa vaste expérience de pasteur, y compris un séjour comme missionnaire au Yukon, le père Reilander a été en mesure d’offrir des suggestions pour relever les divers défis de chaque localité. Il a offert des conseils concernant les dommages causés au presbytère et à l’église de Fort Albany par une panne de chauffe-eau et une inondation ou en examinant les problèmes structurels de l’église Christ the King de Moosonee qui doivent être réglés rapidement pour éviter des coûts plus élevés plus tard.

Mais l’Église n’est pas principalement constituée de bâtiments, mais de communautés qui y pratiquent leur culte. Et chacune d’entre elles est confrontée à des préoccupations uniques et communes (les limites du culte en temps de pandémie).

Notre premier arrêt a été Fort Albany, site du pensionnat de Sainte-Anne, considéré comme un environnement difficile pour les enfants indigènes, principalement les Cris, qui ont perdu leur langue, leur culture et l’accès à des personnes clés dans l’initiation des jeunes à leur attachement à la terre et aux méthodes traditionnelles : le piégeage, la chasse, la pêche et la compréhension des herbes et des plantes pour la nutrition et la guérison. Les souvenirs pénibles des survivants n’étaient jamais loin de la surface lors de nos conversations. Nous avons visité le bureau de la bande et l’école. Des aînés se sont joints à nous pour la messe.

La communauté d’Attawapiskat pleure encore la perte récente de leur église dans un incendie qui a détruit aussi les vitraux qui capturaient des images traditionnelles. Plusieurs personnes ont assisté à une séance ouverte au cours de laquelle ils ont pu partager leurs frustrations face à cette perte et leurs espoirs de voir l’église reconstruite rapidement dans son style classique. Une messe a suivi, puis une réception dans la salle paroissiale. Comme le pasteur était absent pour les funérailles de son père le jour même, nous avons prié pour la consolation de sa famille avec d’autres intentions.

Moose Factory est séparée de Moosonee par la rivière Moose ; on la traverse par bateau ou par la route d’hiver, mais ces jours-ci et au printemps, on ne peut la traverser que par hélicoptère. J’ai présidé à Moose Factory une messe anticipée du Jour du Seigneur ; le samedi suivant, le père Reilander et moi avons fait des passages aériens au-dessus des deux villes en hélicoptère.

J’ai présidé à l’église du Christ Roi de Moosonee (qui était cathédrale dans le passé) cette fête patronale. Le dimanche suivant, le père Reilander a parlé du travail de la CMIC à la lumière des efforts de réconciliation au Canada. Et nous avons prié pour la délégation de leaders autochtones qui rencontreront le pape François au Vatican avant Noël.

Pour terminer la tournée, je me suis rendu à Peawanuck, qui marque cette année le 35e anniversaire de l’inondation dévastatrice qui a forcé les résidents de cette Première Nation à fuir le village de Winisk pour des terres plus élevées à 35 kilomètres à l’intérieur. Ils sont heureux qu’un prêtre réside parmi eux et qu’il apprenne leur langue crie.

Ce dimanche, le 12 décembre, est traditionnellement la fête de Notre-Dame de Guadalupe et est observée au Canada comme la Journée nationale de prière en solidarité avec les peuples autochtones. Lorsque Marie est apparue sous les traits d’une femme autochtone il y a 490 ans, en 1531, des millions d’autochtones sont devenus des chrétiens catholiques. Confions donc avec confiance à son intercession maternelle les chrétiens cris et ojibwas de notre diocèse.

✠ Terrence Prendergast, SJ
Administrateur apostolique

 

 

 


5 décembre

Mise au point partielle du synode sur la synodalité

Le Pape François a demandé que toute la chrétienté catholique réfléchisse sur le concept de « synodalité » et ceci dans tous les diocèses de par le monde entier en vue de faire une mise-a-jour de toute l’Eglise en conformité avec le concile Vatican II. Il s’agit précisément de réfléchir sur ce que nous pouvons faire ensemble, marcher ensemble dans la communion et la participation active et consciente des activités en Eglise et dans l’Eglise,  pour que nous puissions refléter le vrai visage du Christ au monde d’aujourd’hui.

En effet, la première étape de cette démarche a consisté à la formulation de trois questions majeures traduisant et englobant les réalités de l’Eglise qui est à Hearst-Moosonee et à les envoyer à toutes les paroisses du diocèse le 7 octobre 2021, pour les distribuer à tous les fidèles en vue d’y répondre.

La deuxième étape de la démarche synodale a été le lancement officiel au niveau diocésain du synode sur la synodalité par Mgr Terrence Prendergast, notre Administrateur Apostolique le 31 octobre 2021 en la cathédrale Notre Dame de l’Assomption de 9h30 à 12h00. Au cours de cette séance, il y a eu des échanges fraternels sur beaucoup de problèmes et questions connexes à la synodalité,  à l’aggiornamento de l’Eglise catholique et enfin une messe bilingue a été célébrée par Mgr Terrence à cette occasion en présence des délégués des paroisses.

Lors de cette même séance, nous avons procédé au ramassage des réponses aux trois questions qui ont été posées à toute la chrétienté du diocèse.

Il s’agira pour nous ici de faire une mise au point partielle de cette démarche synodale parce que les réponses aux questions ne cessent de nous parvenir.

Suite aux questions posées, plusieurs réponses en découlent après le dépouillement partiel qui a été fait :

¨ Renforcer le conseil pastoral paroissial et le conseil pour les affaires économique.

¨ La formation permanente des paroissiens sur la Parole de Dieu de façon linéaire et continue (en commençant par le Nouveau Testament pour finir avec l’Ancien Testament).

¨ Rendre les célébrations vivantes et participatives.

¨ Dans les paroisses, le recrutement des bénévoles doit être suivi d’une formation et susciter une cohésion entre bénévoles appelés à travailler ensemble pour atténuer et dissiper les disputes intestines et les contradictions inutiles.

¨ Nos prêtres doivent être dynamiques, enthousiastes, débrouillards, innovateurs, accueillants.

¨ Les prêtres doivent réexpliquer le sens spirituel et la valeur chrétienne des sept sacrements (Baptême, pardon, sainte communion, confirmation, mariage, ordination des prêtres et l’onction des malades.

¨ Réduire la longueur des homélies.

¨ Prendre aussi du temps pour réexpliquer les dix commandements.

¨ Les prêtres doivent visiter et réconforter les familles désespérées et éprouvées.

¨ Informer les fidèles de ce qui se passe dans le diocèse.

¨ Travailler ensemble dans les paroisses et tous les fidèles doivent se sentir responsable de la vie de leur paroisse.

¨ Aider les fidèles à innover pour trouver des nouvelles façons de pratiquer l’Eglise selon les besoins et les exigences actuelles.

¨ Le futur évêque attendu doit être un leader rassembleur, formateur, visionnaire pour le futur, rassurant et faisant preuve à la fois de rigueur  et de charité pastorale. Il devra développer la proximité avec les paroissiens et faire preuve d’écoute.

Voilà de façon transversale quelques réponses que nous avons trouvées pertinentes parmi tant d’autres.

Mais au-delà, nous ferons une synthèse définitive du synode lorsque nous recevrons toutes les réponses de toutes les paroisses.

L’abbé Aimé Minkala
Curé de la cathédrale et répondant diocésain du synode

 

 


28 novembre

Célébrer l’Avent en temps de Pandémie

Chers frères et sœurs en Christ,

Voici une question sur l’Avent, la saison de préparation à Noël qui commence le 28 novembre : Est-il possible de se préparer spirituellement à célébrer Noël dans notre temps de stress dû au Covid et dans un climat de consommation ? En ces jours, pouvons-nous créer un espace intérieur pour accueillir le Christ-enfant ? Ou bien nos cœurs et nos esprits seront-ils débordés comme l’auberge de Bethléem dans la Nativité originale de notre Seigneur ?

Le mot « Avent » a une racine latine qui signifie « venue ». La saison de l’Avent, qui précède Noël, est un temps de préparation pour célébrer la première venue de Jésus-Christ à Noël : « Le Verbe s’est fait chair et a vécu parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire du fils unique d’un père, plein de grâce et de vérité » (Jean 1, 14).

Nous avons quelques pratiques traditionnelles pour nous aider à nous préparer à célébrer cette fête joyeuse qui marque la réalité que le ciel est venu sur terre ce premier Noël.

À l’église, lors de la messe des dimanches de l’Avent, les prêtres et les diacres portent des vêtements violets pendant trois des quatre dimanches. Il y a également trois bougies violettes dans la couronne traditionnelle de l’Avent qui décorent le sanctuaire de l’église paroissiale et de nombreuses tables familiales.

Le violet est une couleur de pénitence, qui exprime le chagrin et la contrition. La tradition veut que les catholiques célèbrent le sacrement de la réconciliation au cours des semaines précédant Noël.

Les paroisses peuvent organiser une journée de récollection ou une retraite de l’Avent pour aider les paroissiens à se préparer à Noël. Il existe de nombreuses ressources imprimées disponibles pour un usage privé, avec une lecture quotidienne des Écritures et une réflexion que les gens utilisent dans le cadre de leurs prières personnelles pour les aider à se concentrer sur le sens de la saison.

Certaines familles utilisent des livrets de prière de l’Avent à l’heure du dîner, contenant une courte prière qu’elles peuvent réciter ensemble en allumant l’une des bougies de leur couronne de l’Avent.

Les familles avec de jeunes enfants achètent souvent un calendrier de l’Avent quotidien où les enfants peuvent, à tour de rôle, ouvrir une fenêtre chaque jour, révélant une image, un message ou une friandise sur le calendrier.

La crèche de Noël, promue par Saint François d’Assise il y a des centaines d’années, est une dévotion populaire. Certaines crèches ont une signification particulière pour les familles, car elles ont été transmises par les générations précédentes. Dans une de ces crèches, les personnages des trois rois mages traversent le salon, se rapprochant chaque jour un peu plus de l’étable et de la crèche contenant le Christ !

Ces pratiques, ainsi que d’autres, sont des moyens de nous rappeler le miracle de Noël : Dieu a tellement aimé le monde qu’il nous a envoyé son Fils unique, semblable à nous en tout point sauf le péché, pour nous ramener dans l’intimité de son étreinte aimante.

Il est possible de se laisser entraîner dans la ronde des fêtes, la décoration de la maison, l’achat du cadeau parfait, l’envoi de cartes (virtuelles, traditionnelles ou photos de famille soigneusement posées) et l’agitation générale des semaines précédant le 25 décembre, au point d’oublier que, pour les chrétiens, « Jésus est la raison de cette saison ».

Cet Avent, adoptons plus attentivement une ou plusieurs de ces pratiques traditionnelles — une petite prière ciblée sur le sens de Noël, une couronne de l’Avent sur la table du dîner avec quatre bougies et un moment de prière, une préparation se terminant par le sacrement de la réconciliation, une contribution spéciale pour soutenir les pauvres de notre communauté ou autre chose visant à injecter un peu d’espace dans nos vies surchargées afin que l’enfant Jésus puisse trouver un accueil dans nos cœurs, nos vies et nos familles.

✠Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur Apostolique

 

 


21 novembre 

Le nouveau missel romain en français débute le 1er dimanche de l’Avent (28 novembre)

La parution de la traduction en français de la troisième édition typique du Missel romain s’inscrit dans une séquence déjà consistante.

Depuis la réforme liturgique amorcée par le concile Vatican II, le Missel romain a bénéficié de trois publications successives.

Chacune de ces publications constitue un événement majeur dans l’histoire de l’Église et un tournant dans sa façon de célébrer l’eucharistie, toujours dans le but de favoriser la participation pleine, consciente et vivante de tous les membres de l’assemblée.

La publication et l’implantation du missel devront être accompagnées, pour être pleinement fructueuses, par tout le peuple de Dieu, d’un renouvellement du dynamisme liturgique et de l’art de célébrer.

Nous sommes invitées à découvrir des précisions de la Présentation générale du Missel romain (PGMR) sur plusieurs pratiques, ainsi qu’une réflexion sur les célébrations de la Semaine sainte qui, cette année encore, ont été marquées par les restrictions sanitaires causées par la pandémie.

Quel est le but de cette nouvelle traduction du Missel romain? Le pape François l’explique (Magnum Principium) par trois fidélités : au texte originel (en latin), à la langue dans laquelle il est traduit et à l’intelligence du texte qui servira à la prière.

Nous les évêques du Canada sommes convaincus que cette traduction est appelée à s’inscrire dans le cadre des conversions missionnaires que nous vivons dans les paroisses francophones et bilingues de notre pays. Elle le fera en favorisant la participation : celle de chaque baptisé, de la communauté dans son ensemble et de la communauté à l’intérieur de son contexte social (par exemple, le nord-est ontarien). Dès lors, la nouvelle traduction du missel se retrouvera bien au cœur de la conversion missionnaire.

La nouvelle traduction va premièrement favoriser une meilleure participation de chaque personne. En effet, en améliorant la qualité du langage utilisé dans les prières et en mettant mieux en valeur la richesse de la tradition liturgique, elle va aider chaque baptisé à mieux comprendre ce qui se vit profondément au cœur de la messe, à savoir le mystère pascal. On ne participe pas bien à ce qu’on ne comprend pas.

De plus, il s’agit d’un impératif de notre culture moderne : que ce que nous disons et faisons puisse avoir du sens et non pas relever simplement d’un conformisme à la tradition, à des coutumes ou aux manières de faire anciennes. Ainsi, travailler à la clarté d’un texte est précieux, car cela ouvre à un trésor. La participation favorisée de chaque baptisé est un cadeau en soi, mais immédiatement surgit un appel, un envoi. La rencontre personnelle de Dieu amène toujours à la mission.

Si nous vivons mieux nos célébrations, nous serons mieux ressourcés pour continuer à être des témoins dans notre vie quotidienne. On pourra ainsi dire que la communauté va pouvoir envoyer des missionnaires (chaque baptisé) dans le monde.

La mise en place pratique de l’implantation du missel demeure encore floue chez nous, par exemple, la formation des participants et les outils disponibles pour mieux le faire connaître et utiliser. Heureusement, cette semaine les missels sont arrivés à l’entrepôt à Ottawa et on espère les avoir dans les paroisses du diocèse d’ici le 28 novembre.

« Prions en Église » ne publiera la nouvelle traduction qu’à partir de janvier; alors, l’Office national de liturgie a préparé un dépliant qui sera disponible le dimanche 28 novembre avec une version courte des nouvelles prières pour notre usage à l’Avent et à Noël.

+Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 


14 novembre

Le fonds de pension des prêtres du Diocèse de Hearst-Moosonee

Le 21 novembre, il y aura une collecte spéciale pour la « Caisse de Compensation » — le fonds pour les prêtres du diocèse de Hearst-Moosonee. La caisse pourvoit aux besoins des prêtres qui sont à la retraite ou malades. Elle est gravement sous-financée.

La mission de la Caisse de compensation est de fournir aux prêtres diocésains âgés et handicapés les ressources nécessaires pour mener une vie digne après leurs nombreuses années de ministère actif.

Le clergé diocésain retraité du diocèse de Hearst-Moosonee a servi notre famille de foi, nous apportant les sacrements et enrichissant nos paroisses, nos foyers, nos écoles, nos hôpitaux et d’innombrables autres rassemblements grâce à leur ministère. Notre soutien à leur égard est le reflet de la gratitude et de l’appréciation de leurs fidèles paroissiens.

Les prêtres qui sont à la retraite ou malades reçoivent 600 $ par mois, ce qui, avec leur pension du Canada et d’autres économies, leur permet de vivre modestement. Grâce à vos contributions financières, nous pourrions leur offrir une augmentation de leur soutien mensuel.

La Caisse de compensation a vu le jour il y a plus de cinquante ans, en 1969, à l’époque de Mgr Jacques Landriault. Elle répondait au souhait exprimé par le Concile Vatican II que les évêques mettent en place un fonds de pension pour les prêtres.

La manière de financer la Caisse de compensation a changé au fil des ans. Au départ, les prêtres devaient payer une partie de leurs revenus mensuels. Le pourcentage a varié de 5 % à 20 % et, pendant un certain temps, jusqu’à 50 % du salaire.

Récemment, la Caisse de compensation a été contrainte de puiser dans ses réserves pour faire face aux obligations de paiement mensuel. Comme la population en général, les prêtres vivent plus longtemps. Cela signifie que nous devrions augmenter les réserves de la Caisse de compensation pour continuer à soutenir notre clergé retraité. Il s’agit d’un défi de taille.

Avec l’aide d’une projection actuarielle, nous espérons qu’une nouvelle formule d’augmentation de la Caisse de compensation sera élaborée. La collecte spéciale de cette année, dimanche prochain, y contribuera.

En 2021, la Caisse de compensation vient en aide à onze prêtres retraités qui se sont dévoués pendant de nombreuses années au service de la population de notre diocèse.

Le 21 novembre, tous sont invités à donner généreusement pour soutenir les prêtres qui ont prié, célébré, pleuré et partagé avec nous les moments joyeux et tristes de nos vies.

 


Journée Mondiale de la Jeunesse

La solennité du Christ Roi est désormais maintenue comme « Journée mondiale de la jeunesse » (JMJ) et célébrée au niveau diocésain. Dans son message pour la célébration de cette année, le pape François demande aux jeunes de « témoigner avec joie que le Christ est vivant ». Le thème de la JMJ de cette année est : « Lève-toi ! Je fais de toi un témoin de ce que tu as vu », inspiré par les paroles de Jésus à Saint Paul, rapportées dans les Actes 26, 16. Prions pour que nos jeunes parviennent, comme Paul, à connaître Jésus intimement et soient ensuite capables de proclamer aux autres la joie de leur rencontre avec le Christ.

 

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 


 

7 novembre

Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous Mc 14,7

Ainsi s’ouvre le message du Pape François pour la 5e journée mondiale des pauvres, célébrée chaque année le dimanche avant la fête du Christ-Roi.

En citant ce texte de Marc, le Pape François en donne son interprétation que vous pouvez lire au www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/poveri/documents/20210613-messaggio-v-giornatamondiale-poveri-2021.html

À partir de son interprétation, le Pape nous invite à un engagement car, dit-il, « Jésus est non seulement du côté des pauvres, mais partage avec eux le même sort. C’est aussi un enseignement fort pour ses disciples de tous les temps. »

Il poursuit un peu plus loin en précisant que « Nous devons donc adhérer avec une conviction totale à l’invitation du Seigneur : « Convertissez-vous et croyez en l’Évangile » (Mc 1,15).  Cette conversion consiste avant tout à ouvrir notre cœur afin de reconnaître les multiples expressions de pauvreté et à manifester le Royaume de Dieu par un mode de vie cohérent avec la foi que nous professons. Souvent, les pauvres sont considérés comme des personnes séparées, comme une catégorie qui demande un service de bienfaisance particulier. Suivre Jésus implique, à cet égard, un changement de mentalité, c’est-à-dire de relever le défi du partage et de la participation. Devenir ses disciples implique le choix de ne pas accumuler de trésors sur la terre, qui donnent l’illusion d’une sécurité, en réalité fragile et éphémère. Au contraire, cela exige la disponibilité à se libérer de tout lien qui empêche d’atteindre le vrai bonheur et la béatitude, pour reconnaître ce qui est durable et ne peut être détruit par rien ni personne (cf. Mt 6, 19-20). »

« La question qui n’est en rien évidente reste toutefois ouverte : comment peut-on apporter une réponse tangible aux millions de pauvres qui trouvent souvent comme seule réponse l’indifférence quand ce n’est pas de l’agacement ? Quelle voie de justice faut-il emprunter pour que les inégalités sociales puissent être surmontées et que la dignité humaine, si souvent bafouée, soit rétablie ?  »

Et voici l’engagement qu’il  nous propose: C’est pourquoi une approche différente de la pauvreté s’impose. C’est un défi que les Gouvernements et les Institutions mondiales doivent relever avec un modèle social tourné vers l’avenir, capable de faire face aux nouvelles formes de pauvreté qui touchent le monde et qui marqueront de manière décisive les décennies à venir. Si les pauvres sont mis en marge, comme s’ils étaient les responsables de leur condition, alors le concept même de la démocratie est mis en crise et chaque politique sociale devient défaillante. Nous devrions avouer avec une grande humilité que nous sommes souvent des incompétents devant les pauvres. On parle d’eux de manière abstraite, on s’arrête aux statistiques et on s’émeut devant quelque documentaire. La pauvreté, au contraire, devrait entraîner une conception créative, permettant d’accroître la liberté effective de pouvoir réaliser l’existence avec les capacités propres à chaque personne. C’est une illusion, dont il faut rester à l’écart, que de penser que la liberté s’obtient et grandit par le fait de posséder de l’argent. Servir efficacement les pauvres provoque l’action et permet de trouver les formes les plus appropriées pour relever et promouvoir cette partie de l’humanité trop souvent anonyme et sans voix, mais qui a imprimé en elle le visage du Sauveur qui demande de l’aide.

 

 


31 octobre

Se souvenir de nos morts en novembre

Les gens ont déjà commencé à porter des coquelicots. La fleur rouge que nous arborons sur nos revers rappelle le jour du Souvenir. Le 11 novembre— à la 11e heure du 11e jour du 11e mois—commémore la fin de la Première Guerre mondiale.  Ce jour-là, dans nos villes, il y aura des services aux cénotaphes.

Il est juste que nous honorions nos morts de guerre et que nous le fassions de manière religieuse.  Même les soldats canadiens qui ne se décriraient pas comme religieux, souhaitent généralement un service funéraire religieux s’ils tombent au combat.  La perspective et la possibilité d’une mort imminente—comme nous l’avons vécu avec Covid-19—nous incitent tous à penser à Dieu et à l’éternité.

Les catholiques en particulier sont encouragés à méditer sur notre inéluctable fin dernière et sur la promesse de vie éternelle du Christ.  Ainsi, la semaine prochaine, nous célébrons la solennité de la Toussaint (1er novembre) pour ceux qui sont parvenus au paradis et, le lendemain, nous prions des messes pour toutes les âmes défuntes (2 novembre) pour ceux qui devront être purifiés avant leur arrivée au paradis.

La coutume catholique d’offrir des messes pour les morts pourrait être renouvelée car elle est tombée en désuétude pour un certain nombre de raisons, peut-être parce que les funérailles ont été reportées pendant la pandémie. L’Écriture nous dit qu’il est bon et salutaire de prier pour les morts.

Judas Maccabée collectait de l’argent pour offrir des sacrifices expiatoires pour ceux qui étaient tués au combat, montrant ainsi sa foi en la résurrection et la réalité d’un état dans l’au-delà où les prières des vivants sont efficaces pour les morts (2 Maccabées 12.32-46). Les offrandes de messe que nous faisons encouragent particulièrement nos prêtres retraités à prier pour les personnes qu’ils ont servies. Les honoraires de Messe sont particulièrement utiles aux prêtres qui vivent avec des pensions limitées.

Ne nous arrêtons-nous jamais pour imaginer ce que pourrait être le paradis ?  Le titre du dernier livre de la Bible, « Apocalypse », signifie découvrir ou dévoiler l’au-delà.  Certains comparent le paradis à la sortie du ventre de la mère à la naissance vers la lumière.  Dans cette vie, nous ne voyons le ciel qu’à travers les ombres, avec un niveau de difficulté qui varie selon les périodes.

Le ciel n’est pas un lieu égoïste car nos décisions personnelles pour Dieu nous lient aux autres.

Pour certains, l’«éternel maintenant » du ciel signifie que le bonheur viendra de la contemplation du visage du Seigneur, de l’adoration perpétuelle.  C’est l’approche de saint Augustin.

Grégoire de Nysse, du quatrième siècle, avait une vision plus dynamique du ciel, qu’il considérait comme un étirement constant vers le haut, vers une compréhension plus parfaite de Dieu.  La beauté de Dieu est inépuisable, même si nous désirons en voir toujours plus.

Nous devons changer de chaîne et quitter les bonnes choses d’aujourd’hui pour chercher Jésus ressuscité, le Verbe de Dieu qui est maintenant au ciel avec des yeux comme « une flamme ardente » (Apocalypse 19.12). Il est celui qui réconforte son peuple et qui fait « toutes choses nouvelles » (21.5).

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 


24 octobre

La voie synodale : Faire route ensemble

Chers sœurs et frères en Christ,

Il y a deux dimanches, le Pape François a invité tous les catholiques à venir avec lui « en route » en tant qu’« Église synodale ». Le mot synode signifie « marcher ensemble ». Il indique comment être ensemble en tant qu’Église pour discerner la meilleure façon de répandre l’Évangile dans notre vie au XXIe siècle.

À la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu sur les disciples, les guidant et leur donnant le courage d’aller répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux nations du monde. Comme ces premiers chrétiens, nous prions pour que l’Esprit Saint nous aide à discerner ce que Dieu veut pour l’Église aujourd’hui.

Je vous encourage à répondre à l’appel du pape François alors que nous nous lançons dans un voyage synodal dans le diocèse de Hearst-Moosonee. Nous voulons impliquer le plus grand nombre de personnes possible pour recueillir les idées et la sagesse de tous les baptisés et écouter le « sens de la foi » vivant dans le peuple de Dieu.

Le pape François a choisi un thème pour ce processus de 2021 à 2023 : Pour une Église synodale : Communion, participation, mission. Les catholiques sont répartis dans le monde entier en différentes communautés, grandes et petites, mais Dieu nous unit tous en un. Développer une plus grande « communion », ce n’est pas attendre de tous qu’ils soient identiques, mais dépasser les divisions et avancer ensemble, en partageant un chemin commun.

Dans notre propre diocèse, qui s’étend de Peawanuk, près de la baie d’Hudson, à Chapleau et de Nakina à Cochrane, il existe une grande variété de paroisses et de communautés autochtones. Nous espérons que cette expérience synodale nous rapprochera et nous aidera à reconnaître que nous sommes unis par notre baptême commun — en tant que membres du Corps du Christ.

Bien que la foi ait été transmise pendant des siècles en Ontario et au Canada, nous vivons dans un environnement séculier difficile où, malheureusement, de nombreuses personnes ne connaissent pas la joie de rencontrer Jésus-Christ, de croire en lui et de le suivre. Certains ont perdu le sentiment de faire partie de l’Église et d’autres, pour diverses raisons, ne veulent plus y participer. Il est donc important que ce processus synodal soit inclusif et que nous écoutions ceux qui ont des perspectives différentes. Personne n’est exclu. Tous sont invités et bienvenus à participer.

Nous prions pour un plus grand sens de notre mission commune d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans la foi, l’espérance et l’amour. Combien le monde d’aujourd’hui a besoin de rencontrer le Christ et de comprendre comment sa Parole donne une raison de vivre, une raison d’espérer !

Vous, laïcs, femmes et hommes de notre diocèse, avez un rôle essentiel à jouer à cet égard. Parfois, le travail de diffusion de l’Évangile et de construction du Royaume de Dieu est laissé aux prêtres et aux diacres ordonnés. Vous, cependant, avez une mission spéciale en témoignant de l’Évangile. En tant que membres baptisés de l’Église, en tant que disciples de Jésus, vous êtes appelés à agir au milieu de l’humanité pour faire vivre le Royaume de Dieu dans toutes les facettes de la société.

Dans le diocèse de Hearst-Moosonee, au cours des prochains mois, nous nous joindrons à la consultation synodale mondiale, cherchant à comprendre dans quelle mesure nous « cheminons ensemble », et comment nous pourrions, dans nos paroisses et notre diocèse, « cheminer mieux ensemble ». Nous vous inviterons à répondre à plusieurs questions.  Vous pouvez choisir d’y répondre en tant qu’individus, en tant que familles, en tant que membres de votre communauté paroissiale ou de tout autre groupe. Nous espérons recueillir vos réponses par le biais de questionnaires, de discussions de groupe « en personne » et de médias sociaux. Cette première phase débouchera sur d’autres possibilités de participation au niveau diocésain et national.

Toutes les réponses seront rassemblées et envoyées en réponse à l’invitation du pape François.  Comme il l’a dit lui-même : « Ecoutons nous les uns les autres », et « Chaque fois que nous entrons en dialogue, nous nous laissons interpeller, nous avançons sur le chemin ».

Merci, dans l’attente de votre soutien. Faisons route ensemble !

✠ Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 


17 octobre

Du temps en présence du Seigneur — Les 40 heures

Les 17 et 18 août dernier, avait lieu à la paroisse Notre-Dame-des-Victoires à Kapuskasing, un 40 heures d’adoration eucharistique. Il s’agissait d’une réponse à l’invitation de Mgr Prendergast dans l’Inter-Par du 11 juillet d’organiser des temps d’adoration eucharistique dans chacune des paroisses ou un regroupement de paroisses. Le groupe de prière des Chevaliers de Colomb, conseil #2777, sous la houlette de Frère Paul Mongenais, a répondu à l’appel. Ainsi, des membres des Chevaliers de Colomb assuraient une présence jour et nuit. En raison des mesures de la COVID-19, les gens inscrivaient leurs noms et numéro de téléphone en indiquant le moment de leur arrivée. Ainsi, plus de 50 personnes ont effectuées plus de 120 visites en tout.

 

Qu’est-ce que les 40 heures

Le terme 40 heures fait référence aux trois jours traditionnels – du dimanche après-midi au mardi soir – pendant lesquels de nombreuses paroisses catholiques exposent le Saint-Sacrement dans un ostensoir sur l’autel. Le nombre d’heures représente le temps pendant lequel, selon les fidèles, Jésus était absent du monde. En effet, entre sa mort, le Vendredi saint, vers 15 heures, et sa résurrection, le matin de Pâques, vers 7 heures, il y a 40 heures. L’exposition de la Sainte Eucharistie vise à promouvoir l’adoration et le culte de Jésus dans sa présence cachée mais réelle dans le Saint Sacrement.

Les gens vont et viennent tout au long de la journée pour passer entre 30 minutes et une heure ou plus à prier devant le Saint Sacrement sur l’autel. Ce laps de temps représente la demande que Jésus a faite pendant son agonie au jardin des Oliviers : Avant sa crucifixion et sa mort le Vendredi saint, il a demandé : « Ne pourriez-vous pas passer une heure en prière avec moi ? » (Marc 14:37)

L’objectif est de faire en sorte que l’église soit ouverte toute la nuit et tout le jour pendant 40 heures consécutives pour représenter le temps que Jésus a passé dans la tombe. Mais cet objectif ne peut être atteint que si les besoins en matière de sûreté et de sécurité sont satisfaits pour protéger l’église et les fidèles qui s’y rendent.

De nos jours, et dans les plus petites paroisses, il arrive souvent de reposer le Saint-Sacrement après un service de prière du soir. Puis, le lendemain, le Saint-Sacrement est à nouveau exposé après la messe du matin. Le total n’est pas de 40 heures, mais les trois jours traditionnels font toujours partie du processus. L’encens est utilisé au début et à la fin des 40 heures, rappelant les paroles du psaume 141 « Comme un encens brûlant, que ma prière monte vers toi ».

L’histoire de la dévotion des 40 heures en quelques mots

La dévotion des 40 heures est née en Europe et était connue sous le nom de Quarant’ Ore en italien. Saint Antoine Marie Zaccaria a lancé les premières 40 heures à Milan en 1527. Il voulait renouveler et réaffirmer la croyance en la présence réelle et la pratique de l’adoration et du culte de la Sainte Eucharistie, car il ne s’agit plus seulement de pain sous forme d’hostie. Elle a seulement l’apparence et le goût du pain, mais Jésus est maintenant présent dans l’Eucharistie – le corps et le sang substantiels, l’âme et la divinité du Christ.

Saint Philippe Néri (1515-1595) a introduit cette pratique à Rome après que Martin Luther ait lancé la Réforme protestante.

 

Chez nous à Kapuskasing

Le tout a débuté avec le chapelet habituel du mardi matin à 8h, suivi de la messe co-présidée par Gérald Chalifoux et Sébastien Groleau. Après la prière après la communion, le Saint Sacrement a été exposé sur l’autel selon les rubriques liturgiques. Le tout s’est clôturé le lendemain, mercredi soir à minuit, soit 40 heures plus tard.

Durant cette période, des gens de la région sont venus, même à plus d’une reprise, pour prier en silence selon leurs propres intentions. Des feuilles étaient préparées où les gens pouvaient inscrire leurs intentions et les laisser sur la table devant le Saint Sacrement. D’autres personnes y ont placé une photo de quelqu’un pour qui elles priaient.

Un prochain « 40 heures » est prévu pour le début de l’avant. Déjà, nous avons eu un « 12 heures » les 8 septembre et 7 octobre.

 

 


10 octobre

Un temps pour rendre grâce

En ce jour national
de l’Action de grâce,
sachons rendre grâce !
Remercions le Seigneur
pour le don de la vie,
pour les richesses
dont il nous comble
car il est la source
de tout bien !

Chant : Pour ce beau jour
de Jean-Noël Laprise

Ô Père,
pour le don de nos vies, Merci
Pour tes tendresses
et tes bienfaits, Merci
Et pour la main
que tu poses sur nous,
Merci, Seigneur, Merci !

Jésus,
c’est toi qui traces nos chemins,
Tu es la Voie, la Vérité, la Vie,
Nous te louons
et bénissons ton Nom,
Merci, Seigneur, Merci !

Esprit d’amour et de fidélité,
Tu mets en nous
la Paix, l’Amour, la Joie,
Et parce que
tu nous permets d’avancer,
Merci, Seigneur, Merci !

Pour ton soleil,
pour ta nature, Merci
Pour l’eau, le vent, l’oiseau, l’abeille, Merci
Et pour la beauté que tu as créée,
Merci, Seigneur, Merci !

L’action de grâce
nous permet de louer
et de remercier le Seigneur

« Rendez continuellement grâces
pour toutes choses à Dieu le Père,
au nom de notre Seigneur
Jésus-Christ »

L’action de grâce
est une conversion du cœur.
Savoir dire MERCI,
savoir pratiquer la reconnaissance,
envers ceux qui nous entourent.

« On ne voit bien qu’avec le cœur,
l’essentiel est invisible
pour les yeux »

Cette phrase bien connue
nous fait percevoir
le cœur humain,
l’incroyable bonté de la vie
et l’importance de la gratitude.

Quelle bonne idée
de dire MERCI
à Dieu, à la Vie, à la Terre
et à nos frères humains
pour tout ce que
nous recevons d’eux !

MERCI mon Dieu,
tu nous combles sans cesse,
par ta création, tes sacrements,
tes grâces,
ta Parole et ta Présence
dans nos vies.

Le psaume 103
nous invite à dire souvent :
« Mon âme, bénis le Seigneur
et n’oublie aucun
de ses bienfaits. »

 

Ô Père,
pour le don de la vie, Merci !
Pour ta Parole, ton Pain de vie, Merci !
Pour nos familles
et nos amis, Merci !
Pour ton amour
qui remplit nos âmes, Merci !
Pour la main
que tu poses sur nous, Merci !
Pour les personnes
qui rendent service,
Merci ! Amen, Alléluia !

  

Un texte de Carmen Laberge,
assistante à la recherche Louisette Tousignant

 

Pour la version vidéo et sonore*, visitez la page Facebook de la paroisse Notre-Dame-des-Victoires au paroisse ndv kapuskasing

 


3 octobre

Le temps de la réconciliation

Le 24 septembre dernier, les évêques catholiques du Canada présentaient officiellement des excuses pour les abus survenus dans les écoles résidentielles au cours des ans et s’engageaient à soutenir un processus de réconciliation et de guérison. Le texte complet est disponible sur de nombreux sites web dont le nôtre au hearstmoosonee.ca. Voici quelques notes supplémentaires.

 Notre approche du processus de guérison et de réconciliation repose sur le principe selon lequel nous ne devons pas parler des peuples autochtones sans parler avec eux. Nous poursuivons nos conversations avec les dirigeants autochtones, tant au niveau local que national.

Lors de notre Assemblée plénière nationale, les évêques du Canada ont reçu des déclarations de dirigeants et dirigeantes autochtones et une grande partie de notre travail est éclairée par les contributions continues du Cercle Notre-Dame-de-Guadalupe, une coalition d’organismes et de personnes catholiques qui travaillent ensemble pour renouveler et favoriser les relations avec les peuples autochtones du Canada, ainsi que du Conseil autochtone catholique du Canada, une instance consultative de la Conférence des évêques catholiques du Canada. Nous continuerons à être inspirés et motivés par ces conversations alors que nous marcherons ensemble sur le chemin de l’espoir dans les années à venir.

  • Nous sommes profondément attristés par l’héritage des pensionnats et nous sommes pleinement engagés à travailler avec les peuples et les communautés autochtones à travers le pays pour soutenir la guérison et la réconciliation.
  • Les évêques catholiques du Canada, réunis en plénière cette semaine, ont présenté des excuses sans équivoque pour le rôle de l’Église dans le système des pensionnats et la souffrance des peuples autochtones au Canada.
  • Nous reconnaissons les graves abus qui ont été commis par certains membres de notre communauté catholique : physiques, psychologiques, émotionnels, spirituels, culturels et sexuels.
  • Nous reconnaissons également avec tristesse les traumatismes historiques et continus, ainsi que l’héritage de souffrances et les défis auxquels sont confrontés les peuples autochtones et qui perdurent encore aujourd’hui.
  • Le chemin de la réconciliation est long et difficile, mais nous nous engageons à franchir chaque étape de ce processus.
  • Comme expression tangible de notre engagement, nous nous engageons à entreprendre des collectes de fonds dans chaque région du pays pour soutenir des initiatives discernées localement avec des partenaires autochtones.
  • Nous allons de l’avant avec la délégation de survivants et survivantes, d’aînés, de gardiens et gardiennes du savoir et de jeunes autochtones qui rencontreront le Saint-Père en décembre 2021.
  • Il n’existe pas de mesure unique qui puisse éliminer la douleur ressentie par les survivants et survivantes des pensionnats, mais nous espérons collectivement que ces mesures nous permettront de marcher ensemble sur le chemin de l’espérance.
  • Tout au long de ce processus, nous écouterons l’expérience des peuples autochtones, en particulier celle des survivants et survivantes des pensionnats, pour nous guider dans notre cheminement.
  • Nous abordons ce processus avec humilité et nous fournirons des mises à jour régulières au fur et à mesure que ce travail se poursuivra.

La Conférence des évêques catholiques du Canada n’était pas signataire de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens et ne peut pas commenter spécifiquement les objectifs de collecte de fonds des entités catholiques participantes. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous savons qu’il y a un besoin criant d’en faire plus. C’est pourquoi les évêques s’engagent à entreprendre des collectes de fonds dans chaque région du pays afin de soutenir le travail de guérison et de réconciliation.

 


26 septembre

Vers un « nous » toujours plus grand

Nous célébrons aujourd’hui la 107e Journée mondiale du migrant et d réfugié sous le thème « Vers un nous toujours plus grand ».

Dans son message pour souligner cette journée particulière, le Pape François nous rappelle que « Dieu nous a créés homme et femme, des êtres différents et complémentaires pour former ensemble un nous destiné à devenir toujours plus grand avec la multiplication des générations. Dieu nous a créés à son image, à l’image de son Être Un et Trine, communion dans la diversité. »

Il poursuit en nous rappelant que « lorsque, à cause de sa désobéissance, l’être humain s’est détourné de Dieu, celui-ci, dans sa miséricorde, a voulu offrir un chemin de réconciliation non pas à des individus, mais à un peuple, à un nous destiné à inclure toute la famille humaine, tous les peuples : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu » (Ap 21,3).

Ces propos du Pape François sont teintés de la situation qui nous préoccupe présentement, notamment celle de la crise de la COVID-19. Il craint qu’« Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas “les autres”, mais plutôt un “nous” !

Pour les membres de l’Église catholique, cet appel se traduit par un engagement à être toujours plus fidèles à leur être catholique, en réalisant ce que saint Paul a recommandé à la communauté d’Éphèse : « Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4,4-5).

En fait, la catholicité de l’Église, son universalité, est une réalité qui demande à être accueillie et vécue à chaque époque, selon la volonté et la grâce du Seigneur qui nous a promis d’être toujours avec nous, jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 28,20).

C’est à tous les hommes et à toutes les femmes du monde que s’adresse mon appel à marcher ensemble vers un nous toujours plus grand, à recomposer la famille humaine, pour construire ensemble notre avenir de justice et de paix, en veillant à ce que personne ne reste exclu. L’avenir de nos sociétés est un avenir “en couleurs”, enrichi par la diversité et les relations interculturelles.

Le prophète Joël a prédit que l’avenir messianique serait comme une ère de rêves et de visions inspirés par l’Esprit : « Je répandrai mon esprit sur tout être de chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens seront instruits par des songes, et vos jeunes gens par des visions » (3,1). Nous sommes appelés à rêver ensemble. Nous ne devons pas avoir peur de rêver et de le faire ensemble comme une seule humanité, comme des compagnons de route, comme les fils et filles de cette même terre qui est notre maison commune, tous frères et sœurs (cf. Fratelli tutti, n. 8).

Prière

Père saint et bien-aimé,
ton Fils Jésus nous a enseigné que
dans le ciel une grande joie éclate
quand quelqu’un qui était perdu
est retrouvé,
quand quelqu’un qui a été exclu,
rejeté ou écarté,
est accueilli de nouveau
dans notre nous,
qui devient ainsi toujours plus grand.

Nous te demandons d’accorder
à tous les disciples de Jésus
et à toutes les personnes
de bonne volonté
la grâce de faire ta volonté
dans le monde.
Bénis chaque geste
d’accueil et d’assistance
qui place tous ceux qui sont en exil dans le nous 
de la communauté et de l’Église,
pour que notre terre puisse devenir,
comme tu l’as créée,
la maison commune
de tous les frères et sœurs. Amen

 

 


19 septembre

Collecte pour les besoins de l’Église au Canada

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Notre clergé s’est réuni cette semaine pour la première fois depuis plus d’un an et demi afin d’examiner les besoins pastoraux de notre diocèse et la façon de collaborer à des projets communs. Une réunion a eu lieu à Kapuskasing, l’autre à Moosonee.

Ce que les prêtres font en rencontrant leur évêque, les évêques le font aussi avec leurs confrères. Si chaque évêque a la responsabilité personnelle de guider le troupeau qui lui est confié, la coopération entre les diocèses est indispensable à notre époque.

C’est pourquoi, il y a plusieurs années, les évêques du Canada ont formé une assemblée nationale appelée Conférence des évêques catholiques du Canada (CÉCC). En son sein, ils partagent des préoccupations communes et coopèrent à des entreprises communes.

La Conférence se réunit en séance plénière une fois par année, habituellement en personne, mais l’an dernier et cette année, en raison de la pandémie, par vidéoconférence.

L’un des sujets actuels de discussion et de coopération est la nécessité d’aborder la crise qui a surgi parmi les Canadiens et la communauté catholique à la suite de la découverte d’un grand nombre de tombes non marquées sur les terrains des anciens pensionnats.

Cela nous amène à réfléchir sur la manière de relancer le processus d’écoute de l’expérience de nos sœurs et frères autochtones. Cela signifie qu’il faut être de plus en plus conscient de la souffrance que beaucoup ont endurée en étant arrachés à leur foyer à un jeune âge, puis en subissant la perte de leur culture et de leur dignité ; dans de nombreux cas, ils ont subi diverses formes d’abus. Cette situation a entraîné une souffrance, une pauvreté et une négligence intergénérationnelles.

La société canadienne et l’Église catholique romaine ont l’obligation de se repentir du rôle qu’elles ont joué dans ce projet social historiquement dévastateur imposé par le gouvernement et soutenu par les dirigeants de l’Église. Des excuses ont été présentées et continueront d’être nécessaires jusqu’à ce que le chemin de la réconciliation puisse être assuré.

Des représentants des peuples autochtones, des Inuits et des Métis, ainsi qu’un groupe d’évêques, se préparent à rencontrer le pape François à Rome en décembre pour discuter de la possibilité d’avancer vers la guérison et même la possibilité d’une éventuelle visite papale au Canada.

De plus, la CÉCC est impliquée dans des activités pastorales nationales et internationales, par exemple en supervisant les nouvelles traductions des textes pour la messe et les sacrements. En fait, notre voisin, Mgr Poitras, évêque de Timmins, a représenté le Canada au sein de l’équipe qui travaille sur un nouveau Missel romain en français que nous commencerons à utiliser à l’Avent cette année. J’ai participé au travail sur le Missel anglais qui a été renouvelé en 2011 et j’ai beaucoup profité des rencontres avec des évêques du monde entier.

La CÉCC se préoccupe également des questions de justice sociale, des relations œcuméniques et interreligieuses, de la collaboration avec les peuples autochtones, des questions relatives à la vie et à la famille, de la liturgie, de la catéchèse, de la doctrine et des relations avec les associations et les mouvements catholiques.

Afin de couvrir les coûts des bureaux de la CÉCC basés à Ottawa, chaque diocèse doit verser une somme pour soutenir le personnel qui y travaille en notre nom. Cette cotisation est calculée en fonction de la capacité de l’Église locale à payer sa contribution. Bien que les revenus de notre diocèse soient minimes, il est important que nous continuions à payer notre juste part.

Chaque année, en septembre, les évêques du Canada lancent un appel à l’aide financière des laïcs pour soutenir leur travail par le biais de la Collecte pour les besoins de l’Église au Canada.

Cette année, cette Collecte pour les besoins de l’Église au Canada aura lieu les 25 et 26 septembre 2021.

Je vous recommande de contribuer généreusement à cette collecte.

Merci beaucoup.

 

✠Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 


12 septembre

L’installation d’un curé de paroisse

L’une des joies que je vis en tant qu’évêque est la cérémonie d’installation du nouveau curé d’une paroisse, peu après sa nomination.

En ces premières semaines de l’année pastorale 2021-2022, j’ai eu ou j’aurai l’honneur de présider la messe au cours de laquelle l’église de Hearst-Moosonee accueille les curés suivants, récemment désignés :

L’Abbé Richard Fortin à Notre-Dame-du-Rosaire à Gogama ;

Le Père Maxwell Ojukwu, OCD à la paroisse de La Transfiguration, Cochrane ;

L’Abbé Duolomane Okamba à St. François-Xavier, Mattice et Saint Nom de Jésus à Hornepayne ;

L’Abbé Aimé Minkala à la cathédrale de Notre-Dame de l’Assomption, à Hearst ;

et l’Abbé Praveen Kumar à la paroisse St. Patrick, à Kapuskasing.

 

 

Le rituel a lieu après l’homélie et comprend plusieurs parties :

  • Un rappel au prêtre de sa mission globale : « En tant que curé de la paroisse, vous êtes appelé à aimer et à servir les personnes confiées à vos soins. Avec vos collaborateurs et collaboratrices, vous accueillez les jeunes et les vieux, les forts et les faibles, les riches et les pauvres. Votre tâche est d’unir tout le monde dans le Seigneur et de célébrer la présence du Christ dans la Parole et le sacrement. »
  • Une procession vers les lieux de l’église où le pasteur célébrera les sacrements (baptistère, confessionnal, ambon ou chaire, ambre (où sont conservées les huiles sacrées), tabernacle, autel, chaise présidentielle.
  • Dans chaque lieu, on rappelle à celui qui est chargé de la cure des âmes ses obligations : par exemple, aux fonts baptismaux : « Ici, aux fonts baptismaux, dans les eaux vives du baptême, vous initierez hommes, femmes et enfants aux mystères de notre foi. » Ou au tabernacle : « Ici, du tabernacle (chapelle de réserve), tu apporteras à ceux qui meurent leur nourriture pour le voyage. Dans ce même lieu, vous trouverez le rafraîchissement et la force de votre prière personnelle ; ici aussi, vous prierez Dieu pour les paroissiens et la paroisse. »
  • Puis, il est invité à renouveler les promesses faites au moment de son ordination : « Êtes-vous résolu à consacrer ta vie à Dieu pour le salut de tous, et à t’unir chaque jour plus étroitement au Christ Grand Prêtre, qui s’est offert pour nous au Père en sacrifice parfait ? »
  • Avec ses paroissiens, il est invité à renouveler la profession de foi en utilisant la formule lors du renouvellement des promesses à la Veillée pascale.
  • Enfin, l’évêque le déclare installé comme curé de la paroisse et invite la communauté à l’accueillir.
  • À la fin de la messe, un représentant du conseil paroissial peut exprimer des mots de bienvenue et le pasteur lui-même peut s’adresser brièvement à la congrégation.

C’est une belle célébration que les paroissiens trouvent édifiante. Elle souligne que, si le pasteur a des tâches et des responsabilités administratives, sa mission première est de proclamer les actions salvatrices de Dieu en interprétant la Parole de Dieu et en célébrant les sacrements, en particulier l’Eucharistie, « le sommet et la source » de notre vie de catholiques.

Alors que nous accueillons de nouveaux pasteurs, dont plusieurs viennent d’autres pays, rendons grâce à Dieu pour leur ministère et prions pour que de nombreuses personnes de notre région s’ouvrent à un appel de Dieu à servir l’Église comme religieux [religieuses], prêtres et diacres.  Prions également pour que Dieu nous envoie un évêque sage, généreux, compatissant et zélé pour diriger notre église.

✠Terrence Prendergast, S.J.

Administrateur apostolique

 


5 septembre

Faire entendre nos voix

Mon horaire m’oblige à être à Moosonee le 20 septembre, qui est le jour des élections. Je me suis donc déjà rendu à un bureau d’Élections Canada pour voter par anticipation. Il est également possible de demander un bulletin de vote « postal »  ou de voter à l’un des jours de « vote par anticipation ».

Les gens se demandent : pourquoi voter ? Quelle différence cela fait-il ? Eh bien, les catholiques canadiens sont appelés, en tant que citoyens, à exercer leur droit de vote. Voyez-vous, l’Église affirme sa foi dans la liberté politique et dans la responsabilité des citoyens. En exerçant leur droit de vote, les citoyens s’acquittent de leur devoir de choisir un gouvernement et, en même temps, ils envoient un signal clair aux candidats présentés par leurs partis politiques aux élections.

Cette année, la période précédant les élections est très courte. La « quatrième vague » de Covid-19 et le risque de la « variante delta » limitent les contacts avec les autres électeurs, les voisins et les candidats eux-mêmes. Nous devons donc trouver de nouvelles façons de faire connaître les valeurs, les opinions et les préoccupations que partagent les catholiques de tout le pays.

Les candidats politiques sont aussi des citoyens. Ils souhaitent assumer la responsabilité du bien-être de la population. Leur engagement et leur dévouement sont une contribution généreuse au bien commun de la société. Car la finalité de la communauté politique est elle-même le bien commun, c’est-à-dire l’ensemble des conditions de la vie sociale qui permettent aux personnes, aux familles et aux associations d’atteindre plus adéquatement et plus facilement leur propre perfection.

Bien que les croyances chrétiennes ne constituent pas un programme politique, elles peuvent être considérées comme un prisme à travers lequel analyser et évaluer les politiques, les lois et les programmes gouvernementaux. Les principes du respect de la vie, de la conception à la mort naturelle, et de la dignité de la personne humaine devraient influencer la façon dont les chrétiens évaluent la position d’un parti sur les principales questions morales.

Choisir la vie signifie également se préoccuper des plus faibles d’entre nous — physiquement, économiquement et socialement. Cela implique également la protection des droits fondamentaux de l’homme, y compris le droit à la liberté religieuse et à la liberté de conscience.

Une société juste se construit lorsque nous vivons en solidarité et en dialogue avec les différents partenaires sociaux, y compris les Peuples autochtones. Et en soutenant les familles et en assurant un financement adéquat de l’éducation, des soins de santé, du logement, ainsi que de la prévention et du traitement des dépendances.

Travailler avec ses concitoyens pour répondre aux préoccupations sociales part du principe que chaque personne appartient à la communauté. Pour que nos communautés soient réellement accueillantes et humaines, nous devons combattre les formes de pauvreté qui entraînent la ségrégation et l’isolement des individus.

Croire en la justice et la paix, c’est oser prendre position contre des réalités telles que la traite des êtres humains, qui exploite les jeunes et les travailleurs. Cela signifie conclure des traités internationaux qui respectent la planète, notre maison commune, et travailler sans relâche à l’expansion de la paix partout dans le monde.

Exercer son droit de vote, c’est porter un jugement éclairé sur les options disponibles. Il arrive cependant que la décision de voter pour qui s’avère très difficile.

L’Église nous rappelle qu’une conscience chrétienne bien formée ne permet pas de voter pour un programme politique ou une loi individuelle dans lesquels le contenu de la foi et de la morale est remplacé par l’introduction de propositions qui lui sont directement opposées.

C’est le signe d’une communauté démocratique saine lorsque des citoyens informés et responsables s’engagent dans un dialogue permanent sur les grandes questions sociales. C’est précisément le type de communauté que nous devons nous efforcer de soutenir et de développer.

On attend beaucoup de nous, car nous sommes appelés à prendre une part active à l’élaboration morale des sociétés dans lesquelles nous vivons et, pour nous chrétiens en particulier, à défendre les droits des plus vulnérables.

Je vous invite à explorer les options qui s’offrent à vous pour voter en toute sécurité et avec sagesse lors des élections générales du 20 septembre.

Mgr Terrence Prendergast, s.j.
& Conférence des
Évêques catholiques du Canada

 

 


29 août

7e Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création 1er septembre

Je dois admettre que l’annonce de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création n’évoque en moi qu’un vague souvenir. Sans le rappel de Mgr Prendergast, elle serait passée inaperçue encore cette année. Et pourtant elle fut instituée le 6 août 2015, fête de la Transfiguration. J’ai donc fait quelques recherches et voici les 3 premiers paragraphes du  message du Pape François écrivait à ce moment-là.

 

« Partageant avec mon frère bien-aimé le Patriarche Œcuménique Bartholomée la même inquiétude pour l’avenir de la création (cf Lett. Enc. Laudato si’, 7-9), et accueillant la suggestion de son représentant, le Métropolite Jean de Pergame, qui est intervenu à la présentation de l’Encyclique Laudato si’ sur la sauvegarde de notre maison commune, je souhaite vous communiquer ma décision d’instituer également dans l’Église catholique une “Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création”. À partir de cette année, cette journée sera célébrée le 1er septembre, comme cela se fait déjà au sein de l’Église orthodoxe.

En tant que chrétiens, nous souhaitons offrir notre contribution à la résolution de la crise écologique à laquelle l’humanité est actuellement confrontée. Pour cela nous devons avant tout puiser dans notre riche patrimoine spirituel les motivations qui nourrissent la passion pour la sauvegarde de la création, en n’oubliant jamais que pour les croyants en Jésus Christ, Verbe de Dieu qui s’est fait homme pour nous, « la spiritualité n’est déconnectée ni de notre propre corps, ni de la nature, ni des réalités de ce monde ; [elle] se vit plutôt avec celles-ci et en elles, en communion avec tout ce qui nous entoure » (ibid., 216) . La crise écologique nous appelle donc à une conversion spirituelle profonde : les chrétiens sont appelés à une « conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure » (ibid., 217). En effet, « Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne » (ibid).

La Journée Mondiale annuelle de Prière pour la Sauvegarde de la Création offrira à chacun des croyants et aux communautés la précieuse opportunité de renouveler leur adhésion personnelle à leur vocation de gardiens de la création, en rendant grâce à Dieu pour l’œuvre merveilleuse qu’Il a confiée à nos soins et en invoquant son aide pour la protection de la création et sa miséricorde pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons. La célébration de cette Journée à la même date que l’Église orthodoxe sera une occasion propice pour témoigner de notre communion croissante avec nos frères orthodoxes. Nous vivons à une époque où tous les chrétiens sont confrontés à des défis identiques et importants, auxquels nous devons apporter des réponses communes pour être plus crédibles et efficaces. C’est pourquoi je souhaite que cette Journée puisse impliquer également, d’une manière ou d’une autre, d’autres Églises et Communautés ecclésiales et qu’elle soit célébrée en consonance avec les initiatives que le Conseil Œcuménique des Églises organise sur ce thème. »

Une première option pourrait être de lire ou relire l’encyclique du pape François « Laudato si’ » (disponible en ligne sur www.vatican.va) portant sur le soin de notre maison commune. Qui sait, nous pourrions y trouver l’inspiration pour accompagner notre prière de quelques gestes.

Rév. Sébastien Groleau
Éditeur

 

 


22 août

52e Congrès eucharistique à Budapest

Avez-vous déjà remarqué que certaines choses très importantes peuvent ne jamais être rapportées dans les nouvelles ou ne jamais tomber sur notre radar en tant que catholiques ? En voici un exemple : Saviez-vous qu’il y aura un Congrès eucharistique international à Budapest, la capitale de la Hongrie, du 5 au 12 septembre 2021 ?

C’est une excellente nouvelle pour tous les catholiques. Nous sortons d’une période où la pandémie de COVID a empêché les gens de recevoir Notre Seigneur dans la Sainte Communion.  Des sondages récents nous ont montré qu’environ deux tiers des catholiques des États-Unis ne croient pas ou ne comprennent pas que la Sainte Eucharistie est réellement et substantiellement le Corps et le Sang de Jésus-Christ. La situation est probablement similaire au Canada.

Nous avons besoin d’un réveil de notre foi en Jésus dans le Saint Sacrement. C’est pourquoi j’invite notre diocèse de Hearst-Moosonee à se concentrer sur le Saint Sacrement au cours de la prochaine année pastorale (septembre 2021-juin 2022). J’en parlerai dans les prochains numéros d’InterPAR.

Le Congrès eucharistique international de 2021 est le 52e événement de ce type dans l’histoire de l’Église, qui se déroule normalement tous les quatre ans.  Le premier s’est tenu en 1881 à Lille, en France. Le dernier a eu lieu aux Philippines en 2016.

Alors, à quoi sert un Congrès eucharistique international ? Le but est que l’Église témoigne de la présence de Jésus-Christ dans le Saint Sacrement.  Les évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et religieuses et les fidèles laïcs se réunissent pour prier et réfléchir devant le Seigneur eucharistique et proclamer au monde entier que Dieu nous aime tellement qu’il s’est fait l’un de nous et reste avec nous dans le Saint-Sacrement.

Dans le Pain de Vie – sur lequel Jésus a enseigné dans l’Évangile de ces derniers dimanches – Il se donne à nous chaque fois que son Sacrifice est célébré à la Messe.  Il nous appelle aussi à son aimable Présence eucharistique réservée dans les tabernacles ou exposée sur les autels de nos églises dans l’ostensoir.  Le Seigneur du ciel et de la terre nous supplie de venir à Lui pour être remplis de sa vie et recevoir l’espérance pour le chemin de notre vie.  Sa présence permanente au milieu de nous mérite d’être célébrée chaque jour et par un congrès eucharistique tous les quatre ans.

Le Catéchisme de l’Église catholique l’exprime ainsi : «  … la puissance des paroles et de l’action du Christ, et la puissance de l’Esprit Saint rendent sacramentellement présents, sous les apparences du pain et du vin, le corps et le sang du Christ, son sacrifice offert une fois pour toutes sur la croix » (CEC, 1353).

Dans la Sainte Eucharistie, « le corps et le sang, ainsi que l’âme et la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, et donc le Christ tout entier, sont véritablement, réellement et substantiellement contenus » (Concile de Trente). Cela ne peut pas être plus clair que cela !

Cela signifie que Jésus ne nous abandonne jamais.  Sa Présence est toujours avec nous.  Dans un monde devenu si froid, si sombre, si divisé et si inhospitalier, Sa Présence Eucharistique est toujours au milieu de nous et nous demande toujours de venir à Lui et d’expérimenter la chaleur de Son amour.  Chaque Congrès eucharistique nous appelle clairement et avec enthousiasme à venir à Lui, à le recevoir et à connaître sa miséricorde pour nous.

Les personnes qui se réuniront à Budapest proclameront au monde entier que nous ne devons pas avoir peur car Il est avec nous.  L’amour déversé par son corps et son sang vaincra toute violence et toute division, toute haine et toute destruction de l’humanité si répandues aujourd’hui.

Prions pour tous ceux qui se réuniront avec le pape François à Budapest le 12 septembre, afin que nous, catholiques du monde entier, puissions mieux apprécier la grandeur du don de la Sainte Eucharistie.

 

Mgr Terrence Prendergast, SJ
Administrateur apostolique

 


15 août

L’Assomption : notre fête patronale

Dans l’Assomption, fête titulaire de notre cathédrale, nous célébrons les merveilles que le Seigneur a faites pour la Vierge Marie.

L’Assomption est la plus ancienne fête de Notre-Dame. Après la construction de l’église du Saint-Sépulcre en 336, les habitants de Jérusalem commencèrent à commémorer les évènements de la vie du Christ et rapidement on a rendu hommage à sa mère.

Le tombeau de la Vierge était près de la montagne de Sion, où demeurait la communauté chrétienne. C’est là où Marie s’était «endormie», où elle est décédée. Les fidèles de l’époque y ont célébré la fête de la mémoire de Marie.

Pour un certain temps, cette fête était célébrée seulement en Palestine. Plus tard, on l’a étendue à toutes les églises de l’Orient. Au septième siècle, à Rome, on parlait du « Sommeil » (ou la Dormition) de la Mère de Dieu, une désignation que les chrétiens orthodoxes orientaux ont conservée jusqu’à nos jours. Quand elle fut introduite en Occident, la fête prit le nom de l’Assomption, soulignant ainsi que Marie avait été prise, corps et âme, au ciel quand elle a quitté cette vie.

Lorsque les évêques du monde méditerranéen se sont réunis à Constantinople en 451 pour le Concile de Chalcédoine, l’empereur a demandé au Patriarche de Jérusalem de lui apporter les reliques de Marie afin qu’elles soient déposées dans le Capitole. Le Patriarche a répondu qu’il n’y avait aucune relique de Marie à Jérusalem. Il déclara : « Marie est morte en présence des apôtres ; mais plus tard, lorsqu’on a ouvert sa tombe, on l’a retrouvée vide. Les apôtres ont alors conclu que le corps avait été emporté au ciel. »

Au VIIIe siècle, saint Jean Damascène dans l’un des sermons qu’il prononça au tombeau de Marie dit : « Bien que son corps a été déposé dans la tombe suivant la coutume, il ne séjourne pas dans la mort et n’est pas détruit par la corruption. Vous avez été emporté dans votre demeure céleste, Ô Notre-Dame, vous êtes vraiment Reine et Mère de Dieu. »

En 1950, le pape Pie XII a déclaré que l’Assomption de Marie est un dogme de l’Église Catholique. Il a écrit : «Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. » Avec cela, l’ancienne croyance en l’Assomption est devenue la doctrine catholique. L’Église l’a déclaré une vérité révélée par Dieu.

Le texte de l’Apocalypse qui ouvre la Liturgie de la Parole aujourd’hui parle d’une femme enceinte qui a « le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et sur la tête une couronne de douze étoiles ». L’Église réfère ce texte à la Vierge Marie qui donna naissance à Jésus, appelé à devenir « le berger de toutes les nations ».  Marie,  après avoir transmis la vie humaine à son fils, l’a accompagné tout au long de sa croissance, puis l’a soutenu durant sa vie publique. Elle a vécu avec lui  les jours de sa passion et elle était là à l’heure de sa mort sur la croix. Il était donc normal qu’elle soit « élevée » auprès de lui dès le moment de sa mort.

La première lettre de Paul aux Corinthiens nous rappelle que le Christ « est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité ».  Après lui, il y eut donc Marie, et après elle il y aura une multitude de gens que nous ne pouvons pas dénombrer.

La place privilégiée accordée à Marie dans le cortège des ressuscités doit être comprise à la lumière de sa mission et du spécial amour que Dieu a eu pour elle. La présence de Marie dans la gloire avec son corps et son âme renforce notre foi et notre espérance en notre propre résurrection.

L’évangile nous rappelle que le mystère central de la vie et de la personne de Marie est sa maternité divine. Elle avait la plénitude de la grâce dès le premier instant de son existence, complètement épargnée de tout péché. Cette vie a été couronnée par son assomption au ciel auprès de son Fils, notre Seigneur Jésus Christ.

Bonne célébration de notre fête patronale!

a Mgr Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 


8 août

Nouvelles assignations presbytérales

L’évangile du 11 juillet dernier (Mc 6,7-13) est très éclairant dans la situation des nouvelles nominations où Jésus prend l’initiative d’envoyer ses disciples deux par deux dans les villes et villages où lui-même devait aller. Les disciples ne semblent pas avoir choisi dans quel village se rendre et les gens des villages n’ont pas demandé tel ou tel disciple. C’est Jésus, bon pasteur, qui prend l’initiative. Mgr Prendergast, notre bon pasteur, qui se souci de la portion du Peuple de Dieu qui lui est confié ainsi que de la santé physique et spirituelle de ses prêtres, a procédé dernièrement à quelques changements au niveau des assignations. Ainsi,

L’abbé Hervé Sauvé est de retour comme curé des paroisses Sacré-Cœur de Chapleau, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de Foleyet et la mission Saint-Jean-Brébeuf de Sultan.

L’abbé Richard Fortin, présentement curé à la paroisse de La Transfiguration de Cochrane, est nommé administrateur de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire de Gogama.

L’abbé Maxwell Ojukwu, présentement administrateur des paroisses Sacré-Cœur de Chapleau, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de Foleyet, Notre-Dame-du-Rosaire de Gogama et la mission Saint-Jean-Brébeuf de Sultan, est nommé curé de la paroisse La Transfiguration à Cochrane.

L’abbé Duolomane Okamba présentement vicaire à la cathédrale est nommé curé des paroisses Saint-François-Xavier de Mattice et Saint-Nom-de-Jésus de Hornepayne.

L’abbé John Okoh présentement administrateur des paroisses Saint-François-Xavier de Mattice et Saint-Nom-de-Jésus de Hornepayne poursuivra ses études en Droit canonique à l’Université Saint-Paul avec résidence à la Basilique St-Patrick d’Ottawa.

Ces nominations sont entrées en vigueur le 2 août 2021.

Jean Beausoleil, diacre permanent
Chancellier

 

Pas toujours facile de laisser partir un prêtre que l’on aime et qui s’est dévoué pour la paroisse pendant un certain nombre d’années. Néanmoins, il faut tout mettre en œuvre pour bien accueillir le nouveau pasteur tout en rendant grâces et remerciant celui qui quitte pour une autre paroisse. Souvenons-nous qu’au cœur de notre communauté ce n’est pas un tel prêtre ou tel autre mais bien le Christ Jésus lui-même.

Il faut aussi prendre le temps de vivre notre deuil. En effet, le deuil ce n’est pas seulement face à la mort d’un être cher, mais c’est toujours face à un changement de situation dans nos relations.

Prenons aussi le temps, en tant que communauté, de dire aurevoir à l’un et souhaitons la bienvenue à l’autre.

En tant que prêtre, nous aussi nous avons à vivre nos deuils. Chaque fois que nous partons d’une paroisse, ce sont des liens d’amitié, de coopération, de support pastoral, que nous apportons avec nous tout en sachant que nous devrons tisser d’autres liens là où le Seigneur nous demande de poursuivre notre ministère.

En tant que prêtres, nous sommes très conscients de nos limites. Nous savons bien que nous n’avons pas  été capable de répondre à toutes les attentes de toutes les personnes de la paroisse.  Notre humanité nous aide et nous contraint. Notre relation au Christ nous aide à maintenir le cap, en répondant à cet appel du Christ, « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,19-20)

 


1er août

La gloire du Christ sur la montagne c’est notre espérance

Le 6 août 1978, le pape saint Paul VI, le héros de ma jeunesse, est décédé. C’était en la fête de la Transfiguration, un dimanche cette année-là.

Au cours des dernières années de sa vie de pape, le Saint-Père avait semblé enveloppé de ténèbres et d’obscurité, portant une lourde croix. J’ai trouvé très approprié que Dieu le rappelle à la Maison du Père et à la lumière du Seigneur Jésus ressuscité en ce jour de fête. Dieu accomplissait la promesse faite à Giovanni Battista Montini lors de son baptême.

En ce jour où il a rencontré le Seigneur ressuscité pour la première fois, ses parents et parrains ont reçu un cierge allumé avec la promesse de la vie éternelle pour ceux qui gardent la foi sur le chemin de la vie.

Je partage avec vous cette réflexion, car je vous propose que la Transfiguration de Jésus, que nous célébrerons le vendredi de cette semaine, soit un signe d’espérance pour la vie de chacun d’entre nous qui sommes les disciples du Christ, qui sommes appelés à porter la croix jusqu’à la gloire du ciel.

Les spécialistes du Nouveau Testament s’interrogent sur le mystère de la Transfiguration. Certains y voient des caractéristiques des apparitions de la Résurrection, qui sont absentes chez Marc. Cet évangile se terminait à l’origine en 16,8 sans aucune apparition du Seigneur Jésus ressuscité, seulement une promesse à Pierre et aux autres qu’ils rencontreraient le Christ en Galilée (Marc 16,7).

Dans les récits de résurrection que nous trouvons dans les autres évangiles, cependant, un ange ou Jésus donne généralement à des individus spécifiques la mission de proclamer la résurrection et Jésus vient les voir peu après.

Dans la Transfiguration, en revanche, Jésus ordonne le silence. « Jésus leur ordonna de ne parler à personne de ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts » (Marc 9,9).

Ce lien que Jésus établit avec la Passion est exprimé dans la préface de la messe de ce jour de fête. Le célébrant loue Dieu en rappelant que Jésus, qui avait déjà préparé les disciples à sa mort prochaine, « voulait leur apprendre que le Christ promis devait d’abord souffrir et parvenir ainsi à la gloire de sa résurrection ».

 

La voix de Dieu, venant de la nuée qui couvrait Jésus et ses visiteurs célestes, a souligné l’importance des paroles de Jésus sur la vie de disciple. Dieu le Père a dit non seulement que « celui-ci est mon Fils bien-aimé », mais il a également ordonné aux apôtres privilégiés que sont Pierre, Jacques et Jean de « l’écouter ».

À l’époque de Jésus, les Juifs croyaient que Moïse et Élie étaient des personnages bibliques qui vivaient en présence de Dieu. Parce que la sépulture de Moïse était introuvable (cf. Deutéronome 34, 5-8) et qu’Élie avait été emmené au ciel dans un char (2 Rois 2, 1-11), certaines traditions juives considéraient qu’ils avaient échappé à la mort et vivaient avec Dieu.

Ainsi, Moïse et Elie apparaissent à côté du Christ lors de la Transfiguration pour montrer qu’il est l’accomplissement de la Loi et des Prophètes, que tout commence et finit en Jésus.

Dans la Transfiguration, l’accent est mis sur le paradoxe de la Croix et sur la nécessité, dans la sagesse de Dieu, que Jésus souffre et meure avant d’entrer dans la gloire. La croix est présentée comme le seul moyen pour lui d’entrer dans la gloire divine qui, pendant un bref instant, éclate sur les traits de son corps et sur ses vêtements : « Il fut transfiguré devant eux et ses vêtements devinrent d’une blancheur éblouissante, telle que personne sur terre ne pouvait les blanchir ».

L’invitation de la Transfiguration, pour les disciples choisis, Pierre, Jacques et Jean, ainsi que pour nous, fidèles d’aujourd’hui, est d’écouter Jésus et de le suivre, en donnant notre vie par amour les uns pour les autres, dans l’obéissance à la volonté du Père.

N’oublions jamais que le chemin de Jésus nous conduit toujours au bonheur ! Il y aura toujours une croix au milieu de chacune de nos vies, mais à la fin… Dieu nous conduit toujours au bonheur.

Cela a été vrai dans la vie et la mort du pape Paul VI. Il en sera de même pour chacun d’entre nous. Bonne fête de la Transfiguration!

a Mgr Terrence Prendergast, S.J.
Administrateur apostolique

 

 


25 juillet 2021

Nous célébrons les grands-parents et les personnes âgées

C’est aujourd’hui que le Pape François nous invite à célébrer les grands-parents et les personnes âgées, journée que nous présentait Mgr Prendergast dans l’InterPar de la semaine dernière. Cette célébration, la première du genre, sera célébrée annuellement, en lien avec la fête de Ste-Anne et Joachim.

Sous le thème « Je suis avec toi tous les jours », le Pape François nous rappelle la contribution des grands-parents et des personnes âgées non seulement dans les familles, mais dans la vie de la communauté tout entière.

Bien que le document fasse allusion aux personnes âgées décédées de la COVID-19, l’accent de cette journée est vraiment sur les personnes vivantes qui en sont les principales destinataires.

 

Prière pour la première
journée mondiale
des grands-parents
et des personnes âgées

Je te rends grâce, Seigneur,
pour le réconfort de Ta présence :
dans ma solitude,
tu es mon espérance et ma confiance ;
depuis ma jeunesse,
tu es mon rocher et ma forteresse !

Merci pour la famille que tu m’as donnée
et pour la bénédiction d’une longue vie.
Merci pour les moments de joie
et pour les moments de difficulté.
Merci pour les rêves réalisés
et pour ceux qui sont encore à venir.
Merci pour ce temps de fécondité renouvelée auquel tu m’appelles.

Augmente, ô Seigneur, ma foi,
fais de moi un instrument de ta paix ;
apprends-moi à accueillir
ceux qui souffrent plus que moi,
apprends-moi
à ne jamais cesser de rêver
et à raconter Tes merveilles
aux jeunes générations.

Protège et guide
le Pape François et l’Église,
afin que la lumière de l’Évangile
se répande jusqu’aux extrémités
de la terre.
Envoie ton Esprit, ô Seigneur,
afin qu’il renouvelle la face du monde,
apaise la tempête de la pandémie,
réconforte les pauvres
et mette fin à toute guerre.

Soutiens-moi dans ma faiblesse,
et fais que je vive pleinement
chaque instant que tu me donnes
avec la certitude
que tu es avec moi chaque jour
jusqu’à la fin des temps. Amen

 


Voici quelques pensées cueillies par Alain Trottier de la paroisse Immaculée-Conception de Kapuskasing

La vieillesse
est un fruit dans sa maturité.

La vieillesse est un tyran qui défend, sous peine de mort,
tous les plaisirs de la jeunesse.

La vieillesse,
c’est l’hiver pour les ignorants,
et le temps des moissons
pour les sages.

Un vieillard est un livre
qu’on néglige de lire.

Tout âge porte ses fruits,
il faut savoir les cueillir.

Quand un vieillard meurt,
c’est une bibliothèque
qui disparaît.

Vieillir est encore le seul moyen qu’on ait trouvé de vivre longtemps!

On ne peut s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher
de devenir vieux.

Ce n’est pas parce que
je suis un vieux pommier
que je donne de vieilles pommes.

On voit de la flamme
aux yeux des jeunes gens.
Mais, dans l’œil du vieillard
on voit de la lumière.

Les yeux de l’esprit
ne commencent à être perçants
que quand ceux du corps
commencent à baisser.

 


Mmes Carmen Laberge et Louisette Tousignant nous ont préparé un court vidéo pour cette première Journée mondiale des grands-parents et personnes âgées, disponible sur la page FB  de la paroisse Notre-Dame-des-Victoires de Kapuskasing.

Fb/paroissendvkapuskasing

 

Vidéo de la CÉCC

youtube.com/watch?v=zVhtj8_FX44

 


18 juillet 2021

Hommage aux grands-parents et aux personnes âgées

Ayant grandi à Montréal dans les années 1950, je n’ai connu qu’un seul de mes grands-parents, ma grand-mère maternelle, qui a vécu avec nous quelques hivers lorsque j’avais environ 8 et 9 ans.

Lorsque je discute maintenant avec mes frères et ma sœur, je suis souvent impressionnée par le plaisir qu’ils prennent à être grands-parents. Ils sont également heureux que je puisse de temps en temps passer du temps avec leurs enfants et petits-enfants.

De bons oncles et tantes, et surtout des grands-parents lorsque le contact est régulier, sont des bénédictions considérables, même dans une enfance heureuse.

Aujourd’hui, il n’est pas rare que les deux parents travaillent à temps plein. C’est souvent nécessaire pour acheter une maison, mais cela a un prix, surtout pour les enfants d’âge préscolaire.

En de nombreuses occasions, les grands-parents aident à combler ce vide. L’un des cadeaux les plus précieux qu’ils offrent à leurs petits-enfants est le don de leur temps. Un enfant a besoin de quelqu’un pour l’écouter — quelqu’un qui le comprendra et l’acceptera tel qu’il est.

C’est l’importance de mettre en relation les jeunes avec leurs grands-parents et d’autres personnes âgées qui a incité le pape François à instaurer la première « Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées ». Il l’a placée le dimanche précédant la fête annuelle des grands-parents de Jésus, les saints Anne et Joachim (le 26 juillet). Cette année, la célébration aura donc lieu dimanche prochain, le 25 juillet.

Une société décente respecte les grands-parents, même lorsqu’ils sont tentés d’être un peu autoritaires. Bien entendu, un grand-parent avisé comprend et accepte qu’il ne soit pas le parent et qu’il peut être en désaccord avec certains aspects de l’éducation de ses petits-enfants.

Récemment, le pape François a parlé des grands-parents comme d’un « trésor » et a déclaré : « Un peuple qui ne prend pas soin de ses grands-parents, un peuple qui ne respecte pas ses grands-parents, n’a pas d’avenir, parce qu’il n’a pas de mémoire, il a perdu sa mémoire. »

Personne ne vient à la foi seul, et la mémoire de nos ancêtres plante souvent la graine de la foi et la maintient en vie, surtout lorsque les choses sont difficiles. On dit que les grands-parents ont préservé la foi chrétienne pendant soixante-dix ans de persécution en Russie soviétique.

Selon les belles paroles du pape François, les grands-parents et les personnes âgées « sont ceux qui portent l’histoire, qui portent la doctrine, qui portent la foi et nous la donnent en héritage. Ils sont comme un bon vin millésimé qui a cette force de l’intérieur pour nous donner un noble héritage. »

Il est important de reconnaître la contribution des grands-parents, dont l’âge est maintenant proche du mien, qui ont entrepris d’élever leurs petits-enfants. C’est un travail gratifiant, d’une valeur inestimable pour les jeunes concernés, mais très difficile.

Cette journée mondiale nouvellement consacrée offre une attention bienvenue de l’Église aux grands-parents et aux personnes âgées, une cohorte de personnes qui ont particulièrement souffert de la pandémie de Covid-19. De nombreuses personnes âgées ont succombé au virus, tandis que d’autres ont dû se réfugier dans un cocon pendant plusieurs mois, sans pouvoir voir leurs petits-enfants et leur famille.

Nos paroisses sont invitées à célébrer les grands-parents, les aînés, les prêtres et les religieux âgés, qui ont donné une vie de service dévoué à leur famille et à leur communauté. Peut-être peut-on faire des efforts particuliers pour inviter les grands-parents et leurs enfants et petits-enfants et autres personnes âgées à se joindre à la messe dominicale du week-end prochain et à les honorer ensuite (si les restrictions sanitaires le permettent).

Le thème choisi pour cette année inaugurale est « Je suis avec vous tous les jours » (Matthieu 28, 20), soulignant la promesse de Jésus d’être proche de nous que les générations partagent entre elles.  Non seulement nos jeunes sont appelés à être présents dans la vie des personnes âgées, mais les grands-parents et les aînés ont également pour mission d’encourager les jeunes sur leur chemin de foi.

Terrence Prendergast, SJ
Administrateur apostolique

 

 


11 juillet 2021

L’Eucharistie, cause de notre joie

Le Saint Sacrifice de la Messe est l’élément vital de l’Église. Il requiert notre participation active et, pour être pleinement célébré, notre présence physique.

En ce moment, nous devons donc avoir en vue la nécessité de redonner à la messe dominicale la place centrale qui lui revient dans nos vies, en encourageant chacun à reprendre sa place dans l’assemblée de nos sœurs et frères.

Nous sommes confrontés à la tâche de chercher à nourrir le sens du dimanche comme « un don hebdomadaire de Dieu à son peuple », et quelque chose dont nous ne pouvons nous passer.

Notre défi est de voir le dimanche comme l’âme de la semaine, comme donnant lumière et sens à toutes les responsabilités que nous vivons chaque jour.

Nous voulons saisir la conviction que l’Eucharistie dominicale est la nourriture dont nous avons besoin pour la grande mission qui nous a été confiée dans notre baptême.

Au sortir de la pandémie, nous ne pouvons pas faire mieux que de raviver dans nos cœurs, de favoriser et d’encourager l’aspiration à la présence réelle du Seigneur et la pratique de la prière devant le Saint Sacrement, un don dont beaucoup se sont sentis privés pendant la période de la fermeture de nos églises.

Nous devons commencer par encourager cela en nous-mêmes. Car l’Eucharistie devrait être la cause de notre joie la plus profonde, notre manière la plus élevée de rendre grâce à Dieu et de rechercher sa miséricorde et son amour. Nous devons en faire la pierre angulaire de notre vie.

L’invitation à la messe dominicale trouve un écho plus profond lorsque nous considérons, comme le pape saint Jean-Paul II nous l’a rappelé dans l’encyclique « Dies Domini » – le « Jour du Seigneur » – que le repos du sabbat n’est rien d’autre qu’un appel à se souvenir du don de la création de Dieu.

L’Eucharistie est véritablement une célébration du monde créé, appelé à la vie par le Verbe éternel, incarné en Jésus. En effet, le pain et le vin de la terre deviennent le Corps et le Sang du Christ qui est ce même Seigneur de toute vie.

Le pape Jean-Paul II a parlé de notre émerveillement devant le don de la messe et la présence permanente de notre Seigneur dans le sacrement de l’autel. C’est là que se trouve notre trésor. Il enrichit notre relation avec Jésus et rassemble tous les aspects de notre vie et de notre mission. Il s’agit là d’un axe important pour notre tâche dans les mois à venir.

En conséquence, je propose qu’au cours de la prochaine année pastorale, nous accordions une attention particulière à l’Eucharistie dans nos vies. Plus important encore, j’encourage tout le monde à revenir à la pratique de participation à la messe dominicale.

J’encourage également l’adoration eucharistique au moins une fois par mois dans chacune de nos paroisses. Dans la mesure du possible, j’aimerais que les paroisses organisent la dévotion traditionnelle des « Quarante heures », où les gens adorent le Saint-Sacrement pendant une journée et demie, les fidèles des paroisses voisines se réunissant pour prier avec eux.

Je recommande plusieurs intentions pour ces périodes mensuelles d’adoration devant le Seigneur exposé dans l’ostensoir : pour l’émerveillement devant ce sacrement de l’amour et de la miséricorde de Dieu ; pour les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse dans notre diocèse ; pour l’évêque dont Dieu prépare maintenant le cœur pour nous conduire vers un avenir plein d’espoir.

Que Dieu vous bénisse toutes et tous.

Terrence Prendergast, SJ
Administrateur apostolique

 

 

© Diocèse de Hearst-Moosonee. Tous droits réservés 2022.

Accueil / Nous joindre