Le conseil d’administration du Fonds de réconciliation avec les Autochtones fait le point sur son engagement à recueillir 30 millions de dollars à l’échelle nationale
OTTAWA, le 18 juillet 2022 – Le conseil d’administration du Fonds de réconciliation avec les Autochtones est heureux d’annoncer que le Fonds accepte officiellement les propositions en vue de distribuer des sommes pour les projets visant la guérison et la réconciliation. Les projets sont élaborés localement, en consultation avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Le premier projet proposé a été approuvé le 15 juillet 2022.
Le Fonds a déjà amassé 4,6 millions de dollars auprès des diocèses catholiques du pays, dans le cadre d’un engagement national à recueillir 30 millions de dollars au cours des cinq prochaines années. Dans le cadre d’un effort pour encourager la collaboration locale entre les entités catholiques et les partenaires autochtones, les comités de réconciliation diocésains et régionaux proposent des projets au Fonds. Toutes les demandes de financement doivent d’abord être soumises aux comités de réconciliation diocésains ou régionaux locaux.
« Le Fonds de réconciliation avec les Autochtones est un effort de grande importance pour soutenir la guérison et la réconciliation entre l’Église catholique et les peuples autochtones », a déclaré le chef Wilton Littlechild, président du conseil d’administration. « Nous sommes heureux des progrès réalisés à ce jour, et nous sommes impatients de distribuer des fonds dès que possible pour soutenir des projets de réconciliation à l’échelle du pays. »
Le Fonds a été conçu de manière à respecter les normes les plus élevées en matière de transparence et de bonne gouvernance. Il est supervisé par un conseil d’administration composé de leaders autochtones de tout le Canada. L’honorable Graydon Nicholas, CM, ONB, LL.D., reconnu pour son engagement de longue date en faveur de la justice à l’égard des Premières Nations et d’autres peuples, s’est récemment joint au conseil d’administration.
- Nicholas a été le premier Autochtone des provinces atlantiques à obtenir un diplôme en droit. Il a été conseiller juridique dans de nombreuses causes importantes liées aux droits des Autochtones. Premier juge autochtone au Nouveau-Brunswick, il a siégé à la Cour provinciale de 1991 à 2009. Il a occupé le poste de lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick de 2009 à 2014, une première pour un Autochtone. Il est actuellement recteur de l’Université St. Thomas, où il est également titulaire de la chaire des études autochtones.
« En tant qu’ancien lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, avocat, juge et leader autochtone, M. Nicholas apporte une vaste expertise et une nouvelle perspective à l’important travail du Fonds de réconciliation avec les Autochtones », a déclaré Mgr William McGrattan, vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada. « Nous espérons sincèrement que la gouvernance et la supervision offertes par tous les administrateurs et administratrices autochtones compétents et hautement respectés qui ont accepté de siéger au conseil d’administration contribueront à faire du Fonds un outil efficace de guérison entre l’Église catholique et les peuples autochtones. »
Les autres membres du conseil d’administration, dont les postes ont été annoncés antérieurement, sont :
- Chef Wilton Littlechild, chef cri, survivant des pensionnats autochtones et avocat. Il a été commissaire au sein de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Le chef Littlechild a été élu président du conseil d’administration.
- Giselle Marion, titulaire d’un diplôme en droit de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle occupe le poste de directrice du service à la clientèle du gouvernement Tłı̨chǫ dans les Territoires du Nord-Ouest.
- Rosella Kinoshameg, membre de la nation des Odawas-Ojibwés et survivante des pensionnats autochtones du territoire non cédé de la Première Nation Wikwemikong, compte plus de 50 ans d’expérience en soins infirmiers. Elle a travaillé principalement auprès des communautés des Premières Nations dans le domaine des soins de santé communautaires. Elle détient un doctorat honorifique en écritures saintes du Regis College à l’Université de Toronto.
Le 30 septembre 2021, les évêques du Canada ont annoncé un engagement financier national de 30 millions de dollars en appui aux initiatives de guérison et de réconciliation. Conformément à cet engagement, le Fonds acceptera les dons amassés dans 73 diocèses de tout le Canada. Le Fonds publiera des rapports annuels et sera soumis chaque année à une vérification par un cabinet comptable indépendant.
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À propos du Fonds de réconciliation avec les Autochtones
Le Fonds de réconciliation avec les Autochtones est un organisme de bienfaisance canadien enregistré créé en 2022 pour soutenir et promouvoir les initiatives de guérison et de réconciliation. L’organisme accepte les contributions de 73 diocèses catholiques du Canada en vue de respecter un engagement financier de 30 millions de dollars pris par les évêques du Canada.
À propos de la Conférence des évêques catholiques du Canada
La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est l’assemblée nationale des évêques du Canada. Elle a été fondée en 1943 et reconnue officiellement par le Saint-Siège en 1948.
Pour plus d’information : communications@cccb.ca.
Le Pape François au Canada
[ Rome: 13 mai 2022 ] Le pape François effectuera une visite pastorale au Canada du 24 au 29 juillet 2022. La visite du pape sera l’occasion pour lui d’écouter et de dialoguer avec les peuples autochtones, d’exprimer sa proximité sincère et d’aborder l’impact des pensionnats au Canada. La visite du pape sera également l’occasion pour le pasteur des 1,2 milliard de catholiques dans le monde d’entrer en contact avec la communauté catholique du Canada.
Compte tenu du vaste paysage de notre pays, de la période limitée de la visite et de la santé du pontife de 85 ans, le Vatican a annoncé que le pape François a choisi trois communautés comme lieux d’accueil pour sa visite canadienne : Edmonton, Québec et Iqaluit. Cet itinéraire limitera les déplacements du Saint-Père tout en permettant des rencontres à la fois intimes et publiques, en faisant appel à la participation de toutes les régions du pays.
La programmation et les événements spécifiques seront confirmés environ six semaines avant l’arrivée du Saint-Père. Visitez www.visitepapale.ca ou www.papalvisit.ca pour plus d’informations et pour rester informé des derniers développements. Veuillez continuer à prier pour la santé du pape François et pour tous ceux et celles qui sont engagés dans le processus de guérison et de réconciliation en cours.
Le Pape François à la délégation des Premières nations du Canada à Rome
[ Rome: 1er avril 2022 ]
Chers frères et sœurs, Bonjour et bienvenue !
Je remercie Mgr Poisson pour ses aimables paroles et chacun d’entre vous pour votre présence ici et pour les prières que vous avez offertes. Je vous suis reconnaissant d’être venus à Rome malgré les difficultés causées par la pandémie. Ces derniers jours, j’ai écouté attentivement vos témoignages. Je les ai portés dans mes pensées et mes prières, et j’ai réfléchi aux histoires que vous avez racontées et aux situations que vous avez décrites. Je vous remercie de m’avoir ouvert vos cœurs et d’avoir exprimé, à travers cette visite, votre désir de cheminer ensemble.
Je voudrais reprendre quelques-unes des nombreuses choses qui m’ont frappé. Permettez-moi de commencer par un dicton qui fait partie de votre sagesse traditionnelle. Il ne s’agit pas seulement d’une tournure de phrase mais aussi d’une façon de voir la vie : « Dans chaque délibération, nous devons considérer l’impact sur la septième génération ». Ce sont des paroles sages, clairvoyantes, à l’opposé de ce qui se passe souvent à notre époque, où nous courons après des objectifs pratiques et immédiats sans penser à l’avenir et aux générations à venir. Car les liens qui unissent les personnes âgées et les jeunes sont essentiels. Il faut les chérir et les protéger, pour ne pas perdre notre mémoire historique et notre identité. Lorsque la mémoire et l’identité sont chéries et protégées, nous devenons plus humains.
Ces jours-ci, une belle image revenait sans cesse. Vous vous êtes comparés aux branches d’un arbre. Comme ces branches, vous vous êtes éparpillés dans différentes directions, vous avez connu différentes époques et saisons, et vous avez été secoués par des vents puissants. Mais vous êtes restés solidement ancrés à vos racines, que vous avez gardées fortes. C’est ainsi que vous avez continué à porter des fruits, car les branches d’un arbre ne poussent haut que si ses racines sont profondes. Je voudrais vous parler de certains de ces fruits, qui méritent d’être mieux connus et appréciés.
Tout d’abord, le soin que vous portez à la terre, que vous ne considérez pas comme une ressource à exploiter, mais comme un don du ciel. Pour vous, la terre conserve la mémoire de vos ancêtres qui y reposent ; elle est un cadre vital permettant de voir la vie de chacun comme faisant partie d’un plus grand réseau de relations, avec le Créateur, avec la communauté humaine, avec toutes les espèces vivantes et avec la terre, notre maison commune. Tout cela vous amène à rechercher l’harmonie intérieure et extérieure, à manifester un grand amour pour la famille et à posséder un sens vivant de la communauté. Et puis, il y a les richesses particulières de vos langues, de vos cultures, de vos traditions et de vos formes d’art. Elles représentent un patrimoine qui n’appartient pas seulement à vous, mais à toute l’humanité, car elles sont l’expression de notre humanité commune.
Pourtant, cet arbre, riche en fruits, a connu une tragédie que vous m’avez décrite ces derniers jours : la tragédie du déracinement. La chaîne qui transmettait les connaissances et les modes de vie en union avec la terre a été rompue par une colonisation qui ne vous a pas respectés, qui a arraché beaucoup d’entre vous à votre milieu vital et qui a essayé de vous conformer à une autre mentalité. C’est ainsi que votre identité et votre culture ont subi de grands dommages, que de nombreuses familles ont été séparées et qu’un grand nombre d’enfants ont été victimes de ces tentatives d’imposer une uniformité fondée sur l’idée que le progrès passe par une colonisation idéologique, en suivant des programmes conçus dans des bureaux plutôt que par le désir de respecter la vie des peuples.
C’est quelque chose qui, malheureusement, et à différents niveaux, se produit encore aujourd’hui : la colonisation idéologique. Combien de formes de colonisation politique, idéologique et économique existent encore dans le monde, motivées par la cupidité et la soif de profit, sans se soucier des peuples, de leur histoire et de leurs traditions, de la maison commune de la création ! Malheureusement, cette mentalité coloniale reste très répandue. Aidons-nous mutuellement, ensemble, à la surmonter.
En écoutant vos voix, j’ai pu entrer dans les récits des souffrances, des difficultés, de la discrimination et des diverses formes d’abus que certains d’entre vous ont vécus, en particulier dans les pensionnats, et en être profondément affligé. Il est effrayant de penser aux efforts déterminés pour inculquer un sentiment d’infériorité, pour priver les gens de leur identité culturelle, pour couper leurs racines, et de considérer tous les effets personnels et sociaux que cela continue d’entraîner : des traumatismes non résolus qui sont devenus des traumatismes intergénérationnels.
Tout cela m’a fait ressentir deux choses très fortes : l’indignation et la honte. Indignation, car il n’est pas juste d’accepter le mal et, pire encore, de s’y habituer, comme s’il s’agissait d’un élément inévitable du processus historique. Non ! Sans véritable indignation, sans mémoire historique et sans volonté d’apprendre des erreurs du passé, les problèmes restent irrésolus et reviennent sans cesse. Nous pouvons le constater ces jours-ci dans le cas de la guerre. La mémoire du passé ne doit jamais être sacrifiée sur l’autel du prétendu progrès.
Je ressens aussi de la honte. Je vous l’ai dit et je le répète. J’éprouve de la honte – de la peine et de la honte – pour le rôle qu’un certain nombre de catholiques, en particulier ceux qui ont des responsabilités éducatives, ont eu dans toutes ces choses qui vous ont blessés, dans les abus que vous avez subis et dans le manque de respect pour votre identité, votre culture et même vos valeurs spirituelles. Toutes ces choses sont contraires à l’Évangile de Jésus-Christ. Pour la conduite déplorable de ces membres de l’Église catholique, je demande le pardon de Dieu et je veux vous dire de tout mon cœur : Je suis vraiment désolé. Et je me joins à mes frères, les évêques canadiens, pour demander votre pardon. Il est clair que le contenu de la foi ne peut être transmis d’une manière contraire à la foi elle-même : Jésus nous a enseigné à accueillir, à aimer, à servir et à ne pas juger ; c’est une chose effrayante lorsque, précisément au nom de la foi, on rend un contre-témoignage à l’Évangile.
Vos expériences m’ont fait réfléchir à nouveau à ces questions toujours actuelles que le Créateur adresse à l’humanité dans les premières pages de la Bible. Après le premier péché, il demande : « Où es-tu ? » (Genèse 3:9). Puis, quelques pages plus loin, il pose une autre question, inséparable de la première : « Où est ton frère ? » (Genèse 4:9). Où es-tu ? Où est ton frère ? Ce sont des questions que nous ne devrions jamais cesser de poser. Ce sont les questions essentielles posées par notre conscience, pour ne jamais oublier que nous sommes sur cette terre les gardiens du caractère sacré de la vie, et donc les gardiens de nos frères et sœurs, et de tous les peuples frères.
En même temps, je pense avec gratitude à tous ces croyants bons et honnêtes qui, au nom de la foi, et avec respect, amour et bonté, ont enrichi votre histoire avec l’Évangile. Je pense avec joie, par exemple, à la grande vénération que beaucoup d’entre vous ont pour Sainte Anne, la grand-mère de Jésus. Cette année, je voudrais être avec vous ces jours-là. Aujourd’hui, nous devons rétablir l’alliance entre les grands-parents et les petits-enfants, entre les personnes âgées et les jeunes, car il s’agit d’une condition fondamentale pour la croissance de l’unité de notre famille humaine.
Chers frères et sœurs, je souhaite que nos rencontres de ces jours-ci indiquent de nouveaux chemins à parcourir ensemble, donnent du courage et de la force, et conduisent à un plus grand engagement au niveau local. Tout processus de guérison vraiment efficace exige des actions concrètes. Dans un esprit fraternel, j’encourage les évêques et la communauté catholique à continuer à faire des pas vers la recherche transparente de la vérité et à favoriser la guérison et la réconciliation.
Ces pas font partie d’un parcours qui peut favoriser la redécouverte et la revitalisation de votre culture, tout en aidant l’Église à grandir dans l’amour, le respect et l’attention spécifique à vos traditions authentiques. Je tiens à vous dire que l’Église est à vos côtés et veut continuer à cheminer avec vous. Le dialogue est la clé de la connaissance et du partage, et les évêques du Canada ont clairement affirmé leur engagement à continuer d’avancer avec vous sur un chemin renouvelé, constructif, fructueux, où les rencontres et les projets partagés seront d’une grande utilité.
Chers amis, j’ai été enrichi par vos paroles et encore plus par vos témoignages. Vous avez apporté ici, à Rome, un sens vivant de vos communautés. Je serai heureux de profiter à nouveau de vous rencontrer lorsque je visiterai vos terres natales, là où vivent vos familles. Je ne viendrai pas en hiver ! Je terminerai donc en vous disant « jusqu’à ce que nous nous retrouvions » au Canada, où je pourrai mieux vous exprimer ma proximité. En attendant, je vous assure de mes prières, et j’invoque sur vous, vos familles et vos communautés la bénédiction du Créateur.
Je ne veux pas terminer sans vous dire un mot, mes frères évêques : Merci ! Merci pour votre courage. L’Esprit du Seigneur se révèle dans l’humilité. Devant des histoires comme celle que nous avons entendue, l’humiliation de l’Église est fécondité. Merci pour votre courage.
Je vous remercie tous !
[Bénédiction du Saint-Père.
Que Dieu vous bénisse tous – le Père, le Fils et le Saint-Esprit].
Priez pour moi, n’oubliez pas ! Je prierai pour vous. Merci beaucoup pour votre visite. Au revoir, au revoir !
Les peuples autochtones et l’Église : Avancer ensemble vers la guérison et la réconciliation
Délégation de Rome – mars/avril 2022
Les évêques canadiens, l’Assemblée des Premières Nations, le Ralliement national des Métis et l’Inuit Tapiriit Kanatami annoncent le report des dates de la délégation à Rome.
1 février 2022 – Les évêques catholiques canadiens, l’Assemblée des Premières Nations, le Ralliement national des Métis et l’Inuit Tapiriit Kanatami ont le plaisir d’annoncer que la délégation qui se rendra à Rome pour rencontrer le pape François, initialement prévue pour décembre 2021, est maintenant prévue pour la fin mars 2022.
À la lumière de la propagation rapide du variant Omicron, tant au Canada qu’à travers le monde, une décision prudente a été prise en décembre de reporter la délégation par souci de la sécurité de tous les délégués, tenant compte de l’incertitude concernant les voyages et de la nature instable de la situation.
En étroite collaboration avec le Vatican, de nouvelles dates ont été confirmées. Il est maintenant prévu que le Saint-Père rencontre les différentes délégations autochtones la semaine du 28 mars 2022. Une audience finale avec tous les participants aura lieu le 1er avril 2022.
La santé et la sécurité de tous les délégués demeurent notre priorité. Dans les semaines à venir, nous surveillerons les conditions qui précèdent les nouvelles dates de voyage et nous poursuivrons le dialogue avec les délégués, les responsables de la santé publique ainsi que les autorités gouvernementales et internationales compétentes, en ne voyageant que si nous estimons qu’il est sécuritaire de le faire.
Nous restons déterminés à avancer sur la voie de la guérison et de la réconciliation et nous attendons avec impatience l’occasion pour les aînés autochtones, les gardiens du savoir, les survivants des pensionnats et les jeunes de rencontrer le pape François.
Pour plus de renseignements:
Conférence des évêques catholiques du Canada : communications@cccb.ca
Assemblée des Premières Nations : jamiem@afn.ca
Ralliement national des Métis : steves@metisnation.ca
Inuit Tapiriit Kanatami : media@itk.ca
Les évêques du Canada annoncent la création du Fonds de réconciliation avec les Autochtones afin de financer des projets à travers le Canada
Le 28 janvier 2022 – Les évêques catholiques du Canada ont convenu de créer un nouvel organisme de bienfaisance enregistré pour soutenir et promouvoir les initiatives de guérison et de réconciliation. L’organisme de bienfaisance aura pour mission de gérer le Fonds de réconciliation avec les Autochtones, qui recueillera les contributions de 73 diocèses du Canada afin d’honorer l’engagement financier de 30 millions de dollars pris par les évêques du Canada en septembre dernier.
« Les évêques du Canada sont résolus à faire la lumière sur les traumatismes historiques et actuels causés par le système des pensionnats, a déclaré Mgr Raymond Poisson, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC). Nous nous engageons dans une démarche financière collective et nous nous laisserons guider par l’expérience et la sagesse des peuples autochtones du pays. »
Le Fonds de réconciliation avec les Autochtones sera géré selon des mesures financières visant à assurer la transparence de son fonctionnement et sa bonne gouvernance. Le conseil d’administration du fonds sera composé d’administrateurs autochtones et de membres catholiques qui, collectivement, apporteront une solide expertise financière et un engagement profond dans le processus de guérison et de réconciliation. Les directeurs du conseil d’administration sont :
- Chef Wilton Littlechild, Ph. D. – Le chef Wilton Littlechild, Ph.D., est un chef cri, un survivant des pensionnats indiens et un avocat. Il a servi à titre de commissaire pour la Commission de vérité et de réconciliation du Canada. M. Littlechild a été député, vice-président du Parlement des indigènes d’Amérique, représentant nord-américain à l’Instance permanente sur les Parlement des indigènes d’Amérique questions autochtones des Nations Unies, ainsi que président du Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones des Nations Unies et de la Commission on First Nations and Métis Peoples and Justice Reform (« Commission sur les Premières nations et les Métis et la réforme de la justice »).
- Giselle Marion – Giselle Marion est titulaire d’un diplôme en droit de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle a été admise au barreau des Territoires du Nord-Ouest en 2008. Pendant son stage, Mme Marion a travaillé pour le ministère de la Justice. Elle est citoyenne du Tłı̨chǫ et est née et a grandi à Behchokǫ̀, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle est directrice du service à la clientèle du gouvernement du Tłı̨chǫ au bureau de Behchokǫ̀.
- Rosella Kinoshameg – Rosella Kinoshameg est une femme odawa-ojibway du territoire de la Première nation non cédé de Wikwemikong. Infirmière, elle compte plus de 50 ans d’expérience en soins de santé et de la gestion des soins infirmiers, principalement auprès des communautés des Premières Nations, dans les domaines de la santé communautaire, maternelle et infantile, de l’immunisation et des soins à domicile et en milieu communautaire. Elle a été l’un des membres fondateurs du Conseil autochtone de la CECC et continue de servir en tant que membre du cercle Notre Dame de Guadalupe.
Les membres du conseil d’administration sont :
- Natale Gallo ancien directeur suprême des Chevaliers de Colomb et représentant du Canada au Bureau du Conseil suprême.
- Claude Bédard, président national de la Société de Saint-Vincent de Paul au Canada; et
- Barbara Dowding, ancienne présidente nationale de la Catholic Women’s League of Canada.
Le Fonds publiera des rapports annuels et sera soumis chaque année à une vérification par un cabinet comptable indépendant. Les frais administratifs éventuels s’ajouteront aux 30 millions de dollars recueillis et ne seront pas déduits de ce montant principal.
Bien que les directives spécifiques en matière d’attribution des fonds seront déterminées par des renseignements supplémentaires de nos partenaires autochtones, nous avons l’intention que les fonds contribuent aux priorités suivantes :
- la guérison et la réconciliation des communautés et des familles;
- la revitalisation de la culture et de la langue;
- l’éducation et le développement communautaire;
- le renforcement du dialogue pour promouvoir la spiritualité et la culture autochtones.
Des comités de subvention régionaux et/ou diocésains seront mis sur pied pour identifier les projets qui répondent aux priorités du fond, examiner les demandes et solliciter les fonds nécessaires pour soutenir leur réalisation. Ces comités seront composés de membres autochtones et catholiques et nous recommandons que des partenaires autochtones locaux en assument la présidence.
Nous reconnaissons que la précédente campagne de financement catholique initiée dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens a suscité beaucoup de déception. Bien que la CECC n’ait pas été signataire de cette convention, nous avons reconnu les lacunes de cette campagne et en avons tiré d’importantes leçons. Nous veillerons à ce que le Fonds de réconciliation avec les Autochtones soit entièrement financé et bien géré, et qu’il fasse l’objet d’une supervision appropriée. Des renseignements supplémentaires sur la campagne « Tous les efforts possibles » menée par les entités catholiques signataires de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens sont disponibles ici.
La mise en place de cette structure nationale s’inspire de campagnes de financement déjà réalisées par les entités catholiques locales, notamment celles des archidiocèses de Winnipeg et de Saint-Boniface, des évêques de la Saskatchewan et de l’archidiocèse de Vancouver. Dans le cade du cheminement continu vers la guérison et la réconciliation, la CECC continuera de présenter régulièrement des mises à jour publiques sur la progression de cette initiative, y compris la nomination des administrateurs.
À propos de la Conférence des évêques catholiques du Canada
La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est l’assemblée nationale des évêques du Canada. Elle a été fondée en 1943 et reconnue officiellement par le Saint-Siège en 1948.
Pour plus d’information : communications@cccb.ca.